LE COLLECTIF VAN [VIGILANCE ARMÉNIENNE CONTRE LE NÉGATIONNISME] LUTTE CONTRE LA NÉGATION DE TOUS LES GÉNOCIDES ET PARTICULIÈREMENT CELUI VISANT LE GÉNOCIDE ARMÉNIEN DE 1915 PERPÉTRÉ PAR LE GOUVERNEMENT JEUNE-TURC DANS L'EMPIRE OTTOMAN. PLUS D'INFOS SUR FACEBOOK.COM/COLLECTIF.VAN ET LE FIL TWITTER @COLLECTIF_VAN - BP 20083 - 92133 ISSY-LES-MOULINEAUX.

mardi, novembre 30, 2010

L'antisémitisme est tendance en Turquie


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Un journal turc a publié des lignes virulentes contre Rafael Sadi qui a étudié avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, à l'université. Pourtant, Sadi a promu les liens Israël-Turquie pendant presque 20 ans. Membre de longue date de la communauté turque en Israël, Rafael Sadi a été visé dans son pays de naissance, la Turquie. Le journal turc l’a qualifié de 'traître sioniste' pour sa remise en question des passagers du Mavi Marmara. Sadi a dit à Ynet que dans sa jeunesse, Erdogan "a écrit, dirigé et joué dans une pièce antisioniste." Selon Sadi, Erdogan est principalement motivé par des considérations vis-à-vis de l'opinion publique. "Il promeut l'antisémitisme pour devenir populaire, c'est tendance, et gagner des points en politique avec ça. J’en suis désolé en tant que Turc, Israélien et juif et cela me peine lorsqu’il crée de l'antisémitisme dans une nation laïque et démocratique." Le Collectif VAN vous propose la traduction de l’article intitulé « Le camarade de classe juif d’Erdogan, visé en Turquie » publié sur le site israélien Ynet, le 17.11.2010.



Ynet

Le camarade de classe juif d’Erdogan, visé en Turquie

Un journal turc publie des lignes virulentes sur Rafael Sadi qui a étudié avec le Premier ministre turc à l'université, le qualifiant de 'traître sioniste' pour sa remise en question des passagers du Mavi Marmara.


Légende photo : Sadi et Erdogan. Ils ont étudié ensemble l’économie (Photo : Viket Sadi)

Aviel Magnezi
Publié le 17.11.2010 – Israel News

Il a étudié à l'université avec Recep Tayyip Erdogan, il a promu les liens Israël-Turquie pendant presque 20 ans et il est membre de longue date de la communauté turque en Israël, mais récemment, Rafael Sadi a été visé dans son pays de naissance.

Sadi et le Premier ministre turc Erdogan ont étudié l'économie ensemble entre 1974 et 1978 à Istanbul. Depuis qu’il a émigré en Israël en 1999, Sadi a toujours entretenu des rapports stables avec des personnalités turques. Il a écrit des articles pour les médias turcs et il a eu des interviews avec diverses chaînes de télévision.

Quand il a vu que les liens entre Ankara et Jérusalem se détérioraient, il a recruté ses amis parlant le turc en Israël pour qu’ils l’aident dans ses exercices de relations publiques. Entre autres activités, Sadi a lancé un site de relations publiques en turc, qui contient aussi des informations concernant les liens bilatéraux.

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L'antisémitisme est tendance en Turquie

lundi, novembre 22, 2010

Turquie : œcuménisme, opportunisme ou allégeance ?


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Arménien de Turquie, Raffi Hermon Araks, a représenté le Dr. Mustafa Farsakoğlu, maire CHP d’Adalar, lors de la Fête musulmane de l'Aïd el-Kebir et a participé aux rites islamiques dans la Mosquée de Büyükada. Chrétien, Raffi Hermon Araks a été élu aux élections municipales d’Istanbul le 29 mars 2009 sous la bannière du CHP (Parti Républicain du Peuple), parti kémaliste nationaliste, raciste et anti-arménien. Il occupe la fonction de conseiller municipal dans les Iles des Princes du district d’Istanbul.

Rappelons que Raffi Hermon Araks a vécu des années au sein de la diaspora arménienne de France. En 1998, dans le cadre de la 84ème commémoration du génocide arménien à Paris, il a aidé à l’organisation par le CRDA [Centre de Recherches de la Diaspora Arménienne] d’une série de conférences avec les intellectuels et les démocrates de Turquie, notamment le couple d'éditeurs Zarakolu, et l’historien Taner Akçam.

Raffi Hermon Araks est finalement retourné en Turquie il y a quelques années et y a opéré un curieux virage vers la droite nationaliste en adhérant au CHP. C’est pourquoi, au-delà de l’aspect prétendument œcuménique de sa prière à la mosquée, certains se demandent si ce n’est pas là tout bonnement une énième expression de son opportunisme politique.

Souhaitons en tous cas, que les Arméniens, chrétiens, ne soient pas, en fait, obligés de donner de plus en plus de signes d’allégeance pour assurer leur sécurité en Turquie. Le Collectif VAN vous propose la traduction d'un article en turc paru dans le journal turc Hurriyet le 18 novembre 2010.


Prière de Fête (des sacrifices) de la part du chef arménien


Hurriyet
DHA
18 Novembre 2010

Légende : Raffi Hermon Araks fait sa prière islamique à la Mosquée de Büyükada (Ile des Princes, Istanbul)

Le Dr. Mustafa Farsakoğlu, maire d’Adalar du district d’Istanbul, étant parti en vacances à l’occasion des fêtes [de l'Aïd el-Kebir], son représentant d’origine arménienne, Raffi Hermon Araks, membre du conseil municipal, s’est rendu à la Mosquée de Büyükada le matin du jour de fête et a participé aux prières de fête des fidèles.

Le Dr. Mustafa Farsakoğlu, maire d’Adalar du district d’Istanbul, étant parti en vacances à l’occasion des fêtes [de l'Aïd el-Kebir], son représentant d’origine arménienne, Raffi Hermon Araks, membre du conseil municipal, s’est rendu à la Mosquée de Büyükada le matin du jour de fête et a participé aux prières de fête des fidèles.


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Turquie : œcuménisme, opportunisme ou allégeance ?

jeudi, novembre 18, 2010

Turquie : le rouleau compresseur de l'industrie négationniste


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Nous allons assister à la cérémonie annuelle des anciens combattants qui se donneront la main le Jour de l'Armistice. Mais ce qui s’immisce dans ce rituel de deuil, c’est la reconnaissance mondiale croissante du génocide perpétré entre 1915 et 1922. Au moins 1,5 million d'Arméniens ont été tués par baïonnette, par décapitation, par balles, par dépeçage, crucifixion, noyade, dans des chambres à gaz primitives, des marches de la mort, par pendaison, on leur a cloué aux pieds des fers à cheval brûlants, ils ont subi des expériences médicales et d’autres atrocités impubliables. Même si la Turquie d'aujourd'hui décide de devenir plutôt plus laïque, que moins, plus orientée vers l’Ouest, moins proche de la Syrie, de l'Iran et du Hezbollah et de sa vision djihadiste du monde, plus disposée à se confronter à son passé vis-à-vis des chrétiens en général, le rouleau compresseur de l'industrie négationniste est tel qu'il ne peut tout simplement pas s'arrêter. La machine a développé son propre esprit, ses propres réponses convulsives et de reflexe. Les Turcs voient le génocide comme une tache sur leur blason et leur honneur ; ils se voient comme des gens convenables et les gens convenables ne commettent pas de génocide. Faux. "Les gens convenables" - tels les Américains, les Canadiens, les Belges, les Italiens, les Allemands, les Autrichiens, les Espagnols et les Australiens – l’ont tous fait. ». Le Collectif VAN vous propose la traduction d’un article de Colin Tatz, enseignant de l’Université Nationale Australienne, publié le 8 novembre 2010 dans The Sydney Morning Herald.

Légende photo : La Turquie doit reconnaître le génocide arménien si elle souhaite devenir un pays démocratique moderne.


La négation d’un horrible passé plombe la Turquie

Colin Tatz
8 novembre 2010

The Sydney Morning Herald

L'idée que l'Australie est née en tant que nation sur les rives de Gallipoli est maintenant profondément ancrée dans nos livres d'histoire et dans la psyché nationale. Nous allons assister à la cérémonie annuelle des anciens combattants qui se donneront la main le Jour de l'Armistice, lorsque des milliers de personnes visiteront "le site sacré". Les Turcs et les Australiens se réuniront pour une commémoration légitime, mais une célébration moins compréhensible ; et les groupes d’amitié se feront larmoyants et lyriques pendant cet anniversaire du sang fraternel versé.

Mais ce qui s’immisce dans ce rituel de deuil, c’est la reconnaissance mondiale croissante du génocide turc ottoman (et plus tard kémaliste) perpétré entre 1915 et 1922. Environ 26 États-nations et plus de 50 gouvernements régionaux, y compris la Nouvelle-Galles du Sud et l'Australie-Méridionale, reconnaissent officiellement les tentatives turques d'annihiler 3 millions d'Arméniens et probablement 1 million de Grecs Pontiques et d’Assyriens chrétiens. Au moins 1,5 million d'Arméniens ont été tués par baïonnette, par décapitation, par balles, par dépeçage, crucifixion, noyade, dans des chambres à gaz primitives, des marches de la mort, par pendaison, on leur a cloué aux pieds des fers à cheval brûlants, ils ont subi des expériences médicales et d’autres atrocités impubliables.

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Turquie : le rouleau compresseur de l'industrie négationniste

Turquie : des dizaines de journalistes poursuivis en justice


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Les organismes de contrôle des médias en Turquie avertissent qu’un nombre croissant de journalistes turcs font face, non seulement à une menace de procès et à des amendes pour leur travail, mais aussi à d’éventuelles peines de prison. Selon le International Press Institute, depuis le 30 septembre 2010, 50 personnes travaillant dans la presse ont été incarcérées dans des prisons turques et au moins 50 pourraient être condamnées à des peines de prison. Le climat d'intimidation a poussé la Commission européenne à accuser la Turquie de ne pas suffisamment garantir la liberté d'expression. Cela n’a pas incité le Conseil de l’Europe à reporter la présidence turque du Conseil de l’Europe à des jours meilleurs. Le 10.11.2010, la Turquie a en effet accédé à la présidence du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe pour les 6 prochains mois : cet organe garantit l'efficacité du système européen de protection des droits de l'homme. Le monde marche sur la tête. Le Collectif VAN vous livre la traduction de cet article en anglais publié sur le site CNN le 10 novembre 2010.



Des dizaines de journalistes poursuivis en justice en Turquie


Ivan Watson et Yesim Comert, CNN

10 novembre 2010

Istanbul, Turquie (CNN) – Le journaliste d’investigation Ismail Saymaz pensait être sous le coup de 10 procès pour les articles qu’il a écrits.

Mais lorsqu’il s’est connecté au site gouvernemental turc pour vérifier son statut juridique, Saymaz a eu une désagréable surprise : deux nouveaux procès lui étaient intentés.
« Ils demandent jusqu’à 95 ans d’emprisonnement pour les 12 [procès] », dit-il.

Les chefs d’accusation contre Saymaz vont de la violation de secret à la tentative d’influencer un procès judiciaire.
Les organismes de contrôle des médias avertissent qu’un nombre croissant de journalistes turcs font maintenant face non seulement à une menace de procès et à des amendes pour leur travail, mais aussi à d’éventuelles peines de prison.

Selon le International Press Institute, depuis le 30 septembre, 50 personnes travaillant dans la presse ont été incarcérées dans des prisons turques et au moins 50 pourraient être condamnées à des peines de prison.

Le climat d'intimidation a poussé la Commission européenne à accuser la Turquie de ne pas suffisamment garantir la liberté d'expression.

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Turquie : des dizaines de journalistes poursuivis en justice

mercredi, novembre 17, 2010

Paris : 5000 manifestants pour les chrétiens d’Orient


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - 5000 personnes se sont rassemblées dimanche 14 novembre 2010 à Paris pour demander la protection des chrétiens d'Irak qui sont victimes d'une recrudescence des attentats depuis le 31 octobre dernier. Le Collectif VAN, co-organisateur de cette manifestation, vous propose un compte-rendu de l’événement.


Copyright Photo : Collectif VAN - www.collectifvan.org


Paris : 5000 manifestants pour les chrétiens d’Orient

5000 personnes se sont rassemblées dimanche 14 novembre 2010 à Paris pour demander la protection des chrétiens d'Irak qui sont victimes d'une recrudescence des attentats depuis le 31 octobre dernier.

Le rassemblement s’est d’abord tenu au pied de la Statue de la Liberté, sur l’ïle aux Cygnes (Pont de Grenelle dans le 15e arrondissement de Paris) où 58 roses blanches ont été jetées dans la Seine en hommage aux 58 victimes de l’attaque de l’église syriaque catholique de Bagdad : leurs noms ont été lus au micro par Sémiramis Ide, de l’association IACS, après son discours d’ouverture. Le Père Yakup Aydin, prêtre de l'Eglise Syriaque Orthodoxe Sainte-Marie de Montfermeil, a ensuite invité l’assistance à prier en araméen pour les défunts.

Plusieurs associations soutenaient cette manifestation, dont le Collectif VAN qui avait participé à la communication graphique et rédactionnelle - affiche et communiqué -, et la Licra dont le représentant avait annoncé la manifestation dans l’émission C dans l’air sur France 5, le jeudi 11 novembre, contribuant ainsi à médiatiser l’événement. Ara Toranian était venu témoigner du soutien du Conseil de Coordination des Organisations Arméniennes de France (CCAF). Plusieurs Français d’origine arménienne avaient tenu aussi à venir exprimer leur solidarité avec les chrétiens d’Orient, touchés durement en Irak.

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Paris : 5000 manifestants pour les chrétiens d’Orient

mardi, novembre 16, 2010

Collectif VAN : « C’est le silence des nations qui engendre les crimes »


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN, co-organisateur de la manifestation de soutien aux chrétiens d'Irak qui a rassemblé 5000 personnes - essentiellement assyro-chaldéenne-syriaques - à Paris, publie ici le texte de son intervention : « En tant que descendants de rescapés du génocide des Arméniens perpétré par le gouvernement turc de 1915, nous ne pouvons qu’être alarmés par la situation qui prévaut aujourd’hui au Moyen-Orient : en Irak, en Egypte, mais également en Turquie, en Azerbaïdjan et en Iran, les minorités chrétiennes sont, ni plus ni moins, prises en otages et deviennent des cibles potentielles et « légitimes », quand elles n’ont pas purement et simplement déjà disparu. »

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Paris, le dimanche 14 novembre 2010

Discours de Séta Papazian, au nom du Collectif VAN

Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] est avec vous, ici, pour manifester sa solidarité avec les chrétiens d’Irak, et au-delà avec les chrétiens d’Orient dans leur ensemble.

En tant que descendants de rescapés du génocide des Arméniens perpétré par le gouvernement turc de 1915, nous ne pouvons qu’être alarmés par la situation qui prévaut aujourd’hui au Moyen-Orient : en Irak, en Egypte, mais également en Turquie, en Azerbaïdjan et en Iran, les minorités chrétiennes sont, ni plus ni moins, prises en otages et deviennent des cibles potentielles et « légitimes », quand elles n’ont pas purement et simplement déjà disparu.

Il n’est pas question d’« indignation sélective » : nous le disons clairement ici, à l’échelle individuelle, les morts sont tout aussi affreuses les unes que les autres, quels que soient la religion ou le peuple visés. Mais, au-delà de la compassion indispensable pour toutes les victimes de la violence en Irak, qu’elles soient musulmanes ou chrétiennes, au-delà de la colère envers une politique américaine à l’origine du chaos qui prévaut en Irak, ne doit-on pas souligner la particularité de la situation des chrétiens d’Orient ?

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Collectif VAN : « C’est le silence des nations qui engendre les crimes »

mercredi, novembre 10, 2010

Paris : Manifestation de soutien aux chrétiens d’Orient


Va-t-on laisser les chrétiens d’Irak être « des cibles légitimes » ? Une manifestation de soutien aux chrétiens d’Orient est organisée le dimanche 14 novembre 2010. Le rassemblement se tiendra au pied de la Statue de la Liberté à 14H (Pont de Grenelle, Paris 15e) et le cortège se rendra ensuite sur le Parvis des Droits de l’Homme (Trocadéro) à Paris 16e où se tiendront d’autres prises de parole à partir de 16H. Au-delà de la nécessaire pacification de l’ensemble du territoire irakien, le maintien de la diversité culturelle et religieuse en Irak sera porteur d’espoir de paix pour tout le Moyen-Orient, où juifs, musulmans et chrétiens ont cohabité durant des siècles. A l’inverse, la disparition des minorités chrétiennes d’Irak signerait en quelque sorte la rupture de l’Orient avec l’Occident, parachevant du même coup les génocides qui ont décimé les Assyro-Chaldéen-Syriaques, les Arméniens et les Grecs de l’Empire ottoman entre 1915 et 1923. Le Collectif VAN appelle tous les démocrates, épris de liberté, à venir témoigner de leur solidarité au peuple assyro-chaldéen-syriaque menacé dans son existence en Irak, et au-delà à tous les chrétiens d’Orient.



Communiqué de presse - Paris - 9 novembre 2010

Irak : va-t-on laisser les chrétiens être « des cibles légitimes » ?

Manifestation de soutien aux chrétiens d’Orient le dimanche 14 novembre 2010 : rassemblement au pied de la Statue de la Liberté à 14H (Pont de Grenelle, Paris 15e)*. Le cortège se rendra ensuite au Parvis des Droits de l’Homme (Trocadéro) à Paris 16e où se tiendront d’autres prises de parole à partir de 16H.


Les églises et associations signataires condamnent fermement la prise d’otages sanglante, perpétrée à l’encontre des chrétiens d’Irak (Assyro-Chaldéen-Syriaques) le 31 octobre 2010 dans l’Eglise Syriaque Catholique Al-Najat de Bagdad.

Le carnage du dimanche de la Toussaint s’est soldé par la mort de 53 personnes, dont des enfants, et a fait plus de 60 blessés, parmi les fidèles présents à la messe et les forces de l’ordre. Après la série d’attentats à la voiture piégée qui a visé mardi 2 novembre au soir, la communauté chiite de Bagdad, les chrétiens irakiens restent dans la ligne de mire d'Al-Qaïda. En effet, selon un communiqué émanant de l'Etat islamique d'Irak (ISI), groupe de la mouvance Al-Qaïda, "Le ministère de la Guerre dans l'Etat islamique d'Irak annonce que tous les centres, organisations, institutions, dirigeants et fidèles chrétiens sont des cibles légitimes pour les moujahidine, là où ils peuvent les atteindre".

Le 1er août 2004, cinq églises avaient été la cible d’attentats terroristes à Bagdad et à Mossoul. Depuis, les attaques contre les civils, le clergé, les lieux de culte et les représentants politiques chrétiens n’ont cessé de se multiplier : sur les 800 000 chrétiens qui vivaient dans ce pays, 300 000 ont déjà pris le chemin de l’exil (population totale : 31 millions, selon le recensement de 2008).

Gérard Larcher, Président du Sénat, a déclaré le 2 novembre 2010 que « Cette menace sur les chrétiens d’Orient ne mènera qu’à un immense appauvrissement humain et spirituel. » . Dalil Boubakeur, Recteur de la Grande mosquée de Paris, a également tiré la sonnette d’alarme le 1er novembre: « Les musulmans d’aujourd’hui, quels qu’ils soient, ne peuvent tolérer que de telles agressions terroristes et sanglantes puissent se produire contre les chrétiens vivant en terre d’islam. L’objectif de ces fanatiques ne vise qu’à créer la mésentente et l’hostilité entre les chrétiens et les musulmans. »

Nous appelons la communauté internationale - et particulièrement la France - à mettre tous les moyens en œuvre, de concert avec l’Etat irakien, pour que le peuple assyro-chaldéen-syriaque puisse vivre en sécurité sur ses terres ancestrales et que ses droits légitimes soient enfin assurés et respectés en Irak. Les chrétiens d’Orient, dont les Coptes, sont l’un des éléments importants d’un paysage régional riche de ses minorités.

Au-delà de la nécessaire pacification de l’ensemble du territoire irakien, le maintien de la diversité culturelle et religieuse en Irak sera porteur d’espoir de paix pour tout le Moyen-Orient, où juifs, musulmans et chrétiens ont cohabité durant des siècles. A l’inverse, la disparition des minorités chrétiennes d’Irak signerait en quelque sorte la rupture de l’Orient avec l’Occident, parachevant du même coup les génocides qui ont décimé les Assyro-Chaldéen-Syriaques, les Arméniens et les Grecs de l’Empire ottoman entre 1915 et 1923.

Va-t-on laisser le champ libre aux extrémistes, partisans de la violence et de la haine ? Va-t-on accepter que les chrétiens de la région soient « des cibles légitimes » ?

Eglise Syriaque Saint Severyos de Coubron
Eglise Syriaque Orthodoxe Sainte-Marie
de Montfermeil
Eglise Syriaque Catholique Saint Ephrem de Paris
Association Franco-Syriaque de France
Association Culturelle des Araméens de Paris [ACAP]
Association des femmes syriaques de Marseille
Institut Assyro-Chaldéen-Syriaque [IACS]

Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
Association de Solidarité des Peuples du Moyen-Orient (A.S.P.M.O)
Visage et Culture des Coptes
European Syriac Union
Association internationale de solidarité copte
Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme [MPCT]
L’Union des Assyro-Chaldéens de France
Association des Coptes de France

Contact Presse : Sémiramis Ide [IACS]
Tél : 06 69 04 14 15

* 14h à la Statue de la Liberté : Ile aux Cygnes - Accès piétonnier par le Pont de Grenelle – Paris 75015
RER C : Javel. Métro : Javel ou Charles Michels. Bus 70 - 72. Plus d’informations sur : www.collectifvan.org



Article en ligne sur le site du Collectif VAN (Vigilance Arménienne contre le Négationnisme)

Paris : Manifestation de soutien aux chrétiens d’Orient

mardi, novembre 09, 2010

La fin du christianisme au Moyen Orient ?


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le brutal attentat à la bombe dans une église de Bagdad peut être le coup de grâce pour la minorité chrétienne d’Orient vieille de 2 000 ans. « Ce massacre de Bagdad n’est que l'exemple le plus spectaculaire de la discrimination croissante et de la persécution des communautés chrétiennes d'Irak et d'Iran, qui subissent désormais un exode massif sans précédent dans l’histoire moderne, car elles sont confrontées à une vague montante de militantisme islamique et de chauvinisme religieux déferlant sur la région ». Le Collectif VAN vous propose la traduction d’un article en anglais paru le 2 novembre 2010, sur le site américain Foreign Policy [The Magazine of Global Politics, Economics, and Ideas], dépendant du Washington Post.


Foreign Policy

La fin du christianisme au Moyen Orient ?

Le brutal attentat à la bombe dans une église de Bagdad peut être le coup de grâce pour cette communauté minoritaire vieille de 2 000 ans.


De EDEN NABY, JAMSHEED K. CHOKSY
|2 NOVEMBRE 2010

Aux cris de "Tuer, tuer, tuer", les kamikazes de l’État islamique d'Irak, une organisation militante satellite d’Al-Qaïda en Irak, ont pris d'assaut une église chaldéenne à Bagdad, dimanche. Un porte-parole du groupe a par la suite déclaré qu'ils avaient fait cela « Pour allumer la mèche d'une campagne contre les chrétiens irakiens. » Le grief le plus immédiat des assaillants semble être lié à la demande de libération de deux femmes musulmanes, prétendument retenues contre leur volonté dans des monastères coptes égyptiens*. Quand les forces gouvernementales irakiennes ont essayé de libérer les quelques 120 paroissiens qui avaient été pris en otage, les terroristes - qui avaient déjà tué par balle certains d’entre eux - ont fait exploser leurs vestes d’explosifs et leurs grenades, massacrant au moins la moitié des fidèles.

Mais ce massacre à Bagdad n’est que l'exemple le plus spectaculaire de la discrimination croissante et de la persécution des communautés chrétiennes d'Irak et d'Iran, qui subissent désormais un exode massif sans précédent dans l’histoire moderne, car elles sont confrontées à une vague montante de militantisme islamique et de chauvinisme religieux déferlant sur la région.


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La fin du christianisme au Moyen Orient ?

lundi, novembre 08, 2010

Turquie : les Arméniens islamisées refont surface


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’islamisation forcée des Arméniens lors du génocide de 1915 est devenue l’un des sujets les plus discutés en Turquie ces dernières années. Il n’y a pas de données démographiques précises au sujet des Arméniens islamisés. Néanmoins, de plus en plus de familles anatoliennes découvrent qu’à côté de leur identité ‘officielle’, elles ont une part d’arménité et elles commencent à l’exprimer. Le Collectif VAN vous propose la traduction de l’article en turc paru dans l'hebdomadaire arméno-turc Agos, le 22 octobre 2010.


Les Arméniens islamisées deviennent visibles


Agos N°760
22/10/2010

L’islamisation forcée des Arméniens en 1915 est devenue l’un des sujets les plus discutés ces dernières années. Ce phénomène avait attiré l’attention de l’opinion publique après l’article de Hrant Dink au sujet de Sabiha Gökçen ; après le livre ‘Ma grand-mère’ de Fethiye Cetin, la dimension humaine est passée au premier plan.

Suite à l’intervention agressive de Yusuf Halaçoğlu qui avait pour but d’insinuer que derrière la question kurde, il y avait des Arméniens, ce sujet a encore été débattu et de nombreux articles et des livres ont été publiés. Actuellement, de nouvelles recherches sont en cours.

Il n’y a pas de données démographiques précises au sujet des Arméniens islamisés. Néanmoins, de plus en plus de familles anatoliennes découvrent qu’à côté de leur identité ‘officielle’, elles ont une part d’arménité et elles commencent à l’exprimer. De plus en plus de personnes prennent l’initiative de faire des recherches sur leurs origines et au bout de ces recherches, elles parviennent à une grand-mère arménienne ou à un grand-père arménien.


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Turquie : les Arméniens islamisées refont surface

vendredi, novembre 05, 2010

Turquie : justice pour l’écrivain Erdoğan Turquie : justice pour l’écrivain Erdoğan Akhanli


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - En Turquie, l’éditeur Ragıp Zarakolu, l’avocate Eren Keskin (tous deux membres de l’IHD, Association des Droits de l’Homme de Turquie, affiliée à la FIDH), ainsi que les écrivains Cezmi Ersöz et Selami Gürel ont rédigé un texte demandant la liberté pour Akhanlı : « Doğan Akhanlı fait partie des dizaines de milliers de victimes du 12 septembre 1980 qui ont été obligées de partir en exil à l’étranger. » Dogan Akhanli (Erdogan) vivait en Allemagne depuis 19 ans. Il est arrivé en Turquie le 10 Août pour voir son père malade. Il a été mis en garde à vue à l’aéroport, puis il a été arrêté et envoyé à la prison de type F No 2 de Tekirdağ. Si aujourd’hui, de Günter Grass à Günter Wallraff, de Mikis Theodorakis à Edgar Hilsenrath, de Yaşar Kemal à Orhan Pamuk, de Zülfü Livaneli à Taner Akçam, tout le monde s’unit pour la libération de Doğan, pour “La Justice pour Doğan” c’est la conséquence de son combat acharné et de son œuvre en faveur des droits de l’homme et des libertés. » Le Collectif VAN diffuse ici les versions française, anglaise et turque de cet appel demandant justice pour l’écrivain turco-allemand, paru sur le site turc Birgun le 20 octobre 2010.


Justice pour l’écrivain Erdoğan Akhanli


Birgun

20 Octobre 2010

L’écrivain Erdoğan Akhanlı, qui vivait en Allemagne depuis 19 ans, est arrivé en Turquie le 10 Août pour voir son père malade. Il a été mis en garde à vue à l’aéroport, puis il a été arrêté et envoyé à la prison de type F No 2 de Tekirdağ.

Malgré les demandes de libération des avocats, Akhanli se trouve en prison depuis 72 jours. L’écrivain est accusé d’avoir commandité l’attaque à main armée d’un bureau de change à Eminonu/Istanbul en 1989 au cours de laquelle le propriétaire avait perdu la vie. Il risque la perpétuité.

L’éditeur Ragıp Zarakolu, l’avocate Eren Keskin, les écrivains Cezmi Ersöz et Selami Gürel ont rédigé un texte demandant la liberté pour Akhanlı. On y trouve ceci : « Doğan Akhanlı fait partie des dizaines de milliers de victimes du 12 septembre qui ont été obligées de partir en exil à l’étranger.

Pendant les 19 années durant lesquelles il a vécu en Allemagne, Akhanli a travaillé sur les droits de l’homme et les crimes contre l’humanité. Il a écrit des livres et des scénarii, il a effectué des traductions. Grâce à ses travaux axés sur les génocides et les crimes contre l’humanité et à ses recherches approfondies sur ces sujets, Doğan s’est fait des amis écrivains dans le monde entier ainsi qu’en Turquie.

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Turquie : justice pour l’écrivain Erdoğan Akhanli

mercredi, novembre 03, 2010

Turquie : l’assassin de Dink, jugé en tant qu’enfant


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Au procès de Dink ce lundi, les juges ont décidé que le tueur présumé, Ogün Samast, devrait être jugé devant le Tribunal pour Enfants d'Istanbul. Il est par conséquent utile de rappeler aux juges et aux procureurs de Turquie que la Cour européenne des droits de l'homme, ou CEDH, a émis le 14 septembre 2010, un jugement au sujet du procès Dink, que le Ministère turc des Affaires étrangères a décidé de ne pas contester. La CEDH a déclaré la République de Turquie coupable ne pas avoir protégé le droit à la vie d'un citoyen et ne pas avoir conduit d’enquête minutieuse dans le procès Dink. Cependant, après le jugement de la Cour européenne, une voie a été tracée pour "récompenser" le tueur présumé, et laisser de côté l’examen efficace des accusations portées contre lui ! […] Si Samast est jugé par un Tribunal pour Enfants, il pourrait être condamné à 7 ans et demi de prison selon les normes européennes. Puisqu’il est en prison depuis plus de 3 ans et demi, Samast pourrait être libéré. » Le journaliste Cengiz Çandar, lui-même poursuivi en justice pour avoir critiqué les manquements de la Justice turque dans l’affaire de l’assassinat du journaliste arménien, Hrant Dink, a exprimé son écœurement concernant le transfert du procès du meurtrier Ogun Samast vers un Tribunal pour enfants, dans un article paru en turc dans le quotidien Radikal. Cet article a été traduit en anglais par l’équipe du Hurriyet Daily News le mercredi 27 octobre 2010 et le Collectif VAN vous en propose la traduction en français.


D’un tueur on fait un enfant


Hurriyet Daily News

Mercredi 27 octobre 2010
Cengiz Çandar

J'ai assisté à plusieurs audiences du procès pour le meurtre du journaliste arméno-turc Hrant Dink. Pas seulement une fois, mais deux ou même trois fois… J'ai récemment exprimé mon opinion dans un article intitulé « Aucune justice n’émanera de cette salle de tribunal. » Et maintenant, je suis poursuivi devant un tribunal à cause de cet article.

Au procès de Dink ce lundi, les juges ont décidé que le tueur présumé, Ogün Samast, devrait être jugé devant le Tribunal pour Enfants d'Istanbul.

Il est par conséquent utile de rappeler aux juges et aux procureurs de Turquie que la Cour européenne des droits de l'homme, ou CEDH, a émis le 14 septembre 2010, un jugement au sujet du procès Dink, que le Ministère turc des Affaires étrangères a décidé de ne pas contester. La CEDH a déclaré la République de Turquie coupable ne pas avoir protégé le droit à la vie d'un citoyen et ne pas avoir conduit d’enquête minutieuse dans le procès Dink.

Cependant, après le jugement de la Cour européenne, une voie a été tracée pour "récompenser" le tueur présumé, et laisser de côté l’examen efficace des accusations portées contre lui !

Lire la suite sur le site du Collectif VAN (Vigilance Arménienne contre le Négationnisme)

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