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vendredi, février 26, 2021

2021-02-26 : Veille-Média du Collectif VAN

 

Retrouvez chaque jour la Veille-Média du Collectif VAN. 

 

Voir ci-dessous notre revue de presse du 26/02/2021. Bonne lecture !

https://docs.google.com/document/d/1odpBM7iYgZtaG3PokI9PH9ygeApFampTRy8zK-1KJ5s/edit?usp=sharing


Malte : RSF salue les progrès de l’enquête sur l’assassinat de Daphne Caruana Galizia

Info Collectif VAN - collectifvan.blogspot.com Le Collectif VAN vous invite à lire ce Communiqué de presse de Reporters sans frontières (RSF) publié le 25 février 2021.


Reporters sans frontières (RSF)

 

25 février 2021


Communiqué de presse 

Malte : une première condamnation et un début de justice pour Daphne Caruana Galizia


Reporters sans frontières (RSF) salue les progrès de l’enquête sur l’assassinat de la journaliste Daphne Caruana Galizia à Malte, où l’un des trois hommes de main vient d’être condamné à 15 ans de prison et où trois individus soupçonnés d’avoir fourni l’explosif qui a tué la reporter ont été arrêtés. Longtemps attendus, ces premiers pas vers la justice pour ce meurtre odieux révèlent combien il est urgent que toute la lumière soit enfin faite sur cette affaire.

Actualisation : le 24 février, quatre hommes ont comparu en audience, tard dans la soirée, pour leurs liens avec l’assassinat de Daphne Caruana Galizia, entre autres crimes : les frères Adrian et Robert Agius, Jamie Vella et George Degiorgio. Ils ont tous plaidé “non coupable”. Le commissaire de police Angelo Gaffa a déclaré qu’il considérait que tous les individus impliqués dans l’assassinat de la journaliste étaient désormais en détention. RSF souligne toutefois la nécessité que chacun des commanditaires soit identifié et amené devant la justice.

Quinze ans de prison et 42 000 euros de frais de justice. C’est la sentence qui a été rendue ce 23 février, à Malte, à l’encontre de Vincent Muscat après qu’il a plaidé coupable dans sa participation à l’assassinat de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia, en octobre 2017, notamment en plaçant la bombe qui l’a tuée. Il est l’un des trois hommes de main détenus depuis décembre 2017 pour leurs liens avec cet acte. Les deux autres, les frères Alfred et George Degiorgio, toujours incarcérés, continuent de nier leur implication.

Le même jour, trois hommes soupçonnés d’avoir fourni l’explosif utilisé pour piéger la voiture de la journaliste ont été arrêtés : les frères Adrian et Robert Agius, et leur complice, Jamie Vella. Tous trois figuraient parmi les dix hommes appréhendés à l’origine en relation avec l’assassinat, le 4 décembre 2017, mais ils avaient été relaxés. Ils sont cités dans le rapport de RSF et de Shift News, publié en octobre 2018, faisant état, un an après les faits, des manquements de la justice maltaise.

« Ces derniers événements marquent un début de justice pour l’assassinat de Daphne Caruana Galizia. Il reste qu’ils ont longtemps tardé, ce qui pose la question de savoir pourquoi plus de trois ans ont été nécessaires pour en arriver là, déclare la directrice des campagnes internationales de RSF, Rebecca Vincent. En dépit de la condamnation de Vincent Muscat, personne n’a encore été amené devant le tribunal dans cette affaire. Aujourd’hui, il est plus urgent que jamais que tous ceux impliqués dans chaque aspect de cet acte odieux soient identifiés et jugés. RSF reste engagée dans son combat pour que justice soit rendue pour Daphne Caruana Galizia. »

Dans une déclaration communiquée par son avocat, la famille de la journaliste a fait part de son espoir que cette condamnation soit un premier pas pour que toute la lumière soit faite,  notant que « le macabre assassinat de Daphne Caruana Galizia était prémédité et aurait dû être empêché ».

Pour quelle raison ce soudain développement dans l’affaire a-t-il mis tant de temps à se produire ? Difficile à dire. Il y a plus de deux ans, Vincent Muscat avait d’abord requis une grâce présidentielle en échange d’informations - demande rejetée par le Premier ministre Robert Abela en janvier dernier. Ce dernier affirme aujourd’hui que ces derniers événements montrent que « c’est un pays où règne véritablement l’état de droit » - ce qui entre en complète contradiction avec les conclusions des groupes internationaux d’experts comme la Commission de Venise et l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

Le commanditaire présumé de l’attentat, Yorgen Fenech, reste lui aussi en détention pour ses liens avec l’assassinat, tandis que la collecte de preuves à son encontre se poursuit. L’intermédiaire Melvin Theuma, qui s’est livré de lui-même à la justice, a témoigné pour la première fois devant le tribunal il y a trois semaines. En juillet 2020, il avait été hospitalisé pour de graves blessures - il avait notamment la gorge tranchée, ce qu’il se serait infligé lui-même, selon la police. L’enquête indépendante publique sur l’assassinat de Daphne Caruana Galizia continue, elle aussi, d’examiner les preuves.

Malte occupe le 81e rang sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF.

https://rsf.org/fr/actualites/malte-une-premiere-condamnation-et-un-debut-de-justice-pour-daphne-caruana-galizia

jeudi, février 25, 2021

Presse arménienne : Revue du 23 février 2021

 


Info Collectif VAN - collectifvan.blogspot.com - Le Collectif VAN vous présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de France en Arménie le 24 février 2021.

 

Ambassade de France en Arménie

 

Revue de la presse arménienne du 23  février 2021

 

L'Azerbaïdjan interdit la recherche des corps sans donner d’explication/ Les autorités du Karabakh ont signalé qu’aucune opération de recherche n'avait été effectuée depuis le 15 février. Selon elles, sans explication, la partie azerbaïdjanaise interdit les opérations de sauvetage et de recherche dans les zones passées sous le contrôle de l’Azerbaïdjan.

 

Un député progouvernemental sous le feu des critiques après une déclaration sur l'éventuel usage de la force contre l'opposition/ Le député du parti au pouvoir, Andranik Kocharyan s’est retrouvé sous le feu des critiques après avoir déclaré que « que si l'opposition pense qu'elle peut occuper des bâtiments, elle doit comprendre que ces bâtiments sont sous la protection de l'État, ce qui signifie que l'État a un droit de monopole pour ouvrir le feu ». Il s’agissait de commentaires à la suite des propos de Vazgen Manukyan, le candidat de l'opposition au poste de Premier ministre, selon lesquels l'opposition prévoit de « saisir les bâtiments sans violence physique » et de faire ainsi partir les autorités. La déclaration d’Andranik Kocharyan a été fortement critiquée par l’opposition qui l’a qualifiée de menace d’utilisation de la force. D’après le représentant des Dachnak, Ishkhan Saghatelyan, l'opposition ne peut être intimidée par des menaces de représailles et d'exécution, et les autorités arméniennes doivent savoir que le sang de 10 000 Arméniens est sur leurs mains : 4 000 tués par le coronavirus et 6 000 par la guerre au Karabakh. Selon Saghatelyan, lui et ses camarades ne permettront à personne de « terroriser le peuple avec de telles menaces ». Saghatelyan a conseillé à Andranik Kocharian et à ses camarades « d'entamer des négociations avec diverses ambassades afin d'obtenir l'asile politique ».

 

Karen Bekaryan libéré/ Le tribunal a libéré l’ancien député du parti républicain, co-fondateur du groupe média « Qaryak Media », Karen Bekaryan, qui avait été arrêté dans le cadre de l’enquête sur un faux compte sur les réseaux sociaux (cf. revue du 20 au 22 février 2021). Un juge de la cour de juridiction générale d'Erevan a pris une telle décision rejetant la requête du Service de sécurité nationale. En outre, le tribunal a considéré que la détention de Bekaryan était illégitime. Commentant les accusations portées contre lui, Bekaryan a souligné qu'il n'avait pas besoin de créer un faux compte sur le réseau social, car il avait toujours eu l'occasion de parler ouvertement de ses opinions politiques. Bekaryan est certain que l'affaire pénale n'est rien d'autre qu'un processus politique contre lui et l'ancien chef de cabinet Parlement, Ara Saghatelyan.

 

Procédure pénale lancée contre Vazgen Manukyan/ La police a lancé une procédure pénale contre le candidat de l’alliance de l’opposition au poste du Premier ministre, Vazgen Manukyan. Selon le porte-parole du procureur général, une enquête pénale a été lancée sur les appels publics à un renversement violent du gouvernement à la suite des déclarations de Manukyan faite lundi dans lesquelles il appelait à une révolte (cf. revue du 20 au 22 février 2021).

 

La marche de l’alliance de l’opposition/ La presse rend compte de la marche organisée à Erevan par le l’alliance de l’opposition. Le candidat de l’alliance de l’opposition au poste du Premier ministre, Vazgen Manukyan, a déclaré que l'Arménie devait être sauvée des autorités en place qui conduisaient le pays à l'abîme. Selon lui, ce qui « s'est passé est terrible [défaite dans la guerre du Karabakh], mais ce qui pourrait arriver en cas de poursuite du régime de Pachinian sera encore plus terrible ». Le représentant des Dachnak, Gegham Manukyan, a exigé du Président arménien qu'il fasse preuve de cohérence quant au renvoi du gouvernement de Nikol Pachinian. Gegham Manukyan a rappelé que quelques jours après la guerre du Karabakh, Sarkissian s'est joint aux nombreux appels à la démission de Pachinian. L’opposition a demandé a Sarkissian de ne pas signer les documents ou les décisions qui lui sont envoyés par le gouvernement et de prendre des mesures immédiates pour protéger les intérêts des citoyens et du pays, de résoudre la question de la démission de Pachinian et de la formation d'un gouvernement intérimaire. Lors de la marche, plusieurs milliers de personnes, escortées par la police, ont marché vers le bâtiment du Service spécial d'enquête et ont jeté des œufs sur le bâtiment, en scandant « Honte » et « Parce que vous servez Nikol ». Les forces de l'ordre, qui gardent l'institution de l'État, n'ont pas réagi.

 

Ministre de la défense à Toivo Klaar : Bakou exerce une pression politique sur Erevan avec la question des prisonniers de guerre/ Le Ministre arménien de la Défense a reçu une délégation de l'UE dirigée par le Représentant spécial de l'UE pour le Caucase du Sud et la crise en Géorgie Toivo Klaar. Selon le Ministre, l'Azerbaïdjan ne respecte pas ses engagements de renvoyer les prisonniers de guerre et autres détenus afin d'exercer une pression politique supplémentaire sur l'Arménie. Harutyunyan a présenté au diplomate la situation actuelle dans la région après la guerre du Karabakh et l'application des accords du 9 novembre. Klaar a, à son tour, déclaré que l'UE soutenait les efforts de médiation du groupe de Minsk de l'OSCE pour résoudre le conflit. Selon lui, Bruxelles est prête à faciliter l'intensification des négociations dans ce sens.

 

Déclaration du Ministre des affaires étrangères de l'Arménie lors du segment de haut niveau de la 46e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies/ La presse rend compte de la déclaration du Ministre des affaires étrangères de l'Arménie lors du segment de haut niveau de la 46e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Le Ministre a évoqué la situation au Karabakh, a présenté le problème des prisonniers de guerre et des personnes disparues et a parlé des crimes de guerre commis par l'Azerbaïdjan. « Malheureusement, non seulement l'Azerbaïdjan a négligé l'appel du Secrétaire général et la résolution 2532 du Conseil de sécurité qui en découle, mais il a exploité et militarisé la pandémie mondiale pour lancer une agression militaire de grande envergure contre le peuple du Haut-Karabakh. Les dirigeants de l'Azerbaïdjan n'ont pas caché qu'ils visaient à effacer toute trace des Arméniens du Karabakh et qu'avec l'implication directe de la Turquie et des combattants terroristes étrangers affiliés à cette dernière, ils ont perpétré des atrocités de masse contre les Arméniens. Ainsi, les horreurs du génocide impuni contre les Arméniens du siècle dernier se sont reproduites dans d'autres formes d'atrocités de masse dans notre région sous l'incitation et la complicité du même auteur » a déclaré le Ministre.

 

La douane a expliqué pourquoi le fret humanitaire d’une organisation arménienne de France est bloqué à la frontière/ Le service arménien des douanes a réagi à la déclaration d’une organisation caritative des Arméniens de France « Charjoum » selon laquelle la douane arménienne bloque depuis deux mois l’entrée en Arménie de son fret humanitaire. Le Comité des recettes de l'État (qui supervise les services fiscaux et douaniers) a publié une clarification indiquant qu'aucun document relatif à la sécurité des aliments et des médicaments du fret n'avait été délivré par l’Organisation. En outre, selon le communiqué, le Comité des recettes de l'État a demandé aux sociétés de courtage de fournir gratuitement des services de courtage en douane à l'organisation étant donné qu’il s’agit d’une cargaison humanitaire. Selon eux, cette assistance a été fournie, il ne reste plus qu'à obtenir les certificats de l'inspection de la sécurité alimentaire et de l'inspection sanitaire qui sont demandés à toutes les cargaisons qui comprenaient des aliments et des médicaments.

 

Rédaction : Lena Gyulkhasyan

https://am.ambafrance.org/-Fevrier-2021-