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lundi, mars 29, 2021

Verdict du procès Hrant Dink en Turquie

 


Info Collectif VAN - collectifvan.blogspot.com Le Collectif VAN vous invite à lire ce Communiqué de presse de Reporters sans frontières (RSF) publié le 26 mars 2021.

 

Reporters sans frontières

 

Communiqué de presse  

 

26 mars 2021

Verdict du procès Hrant Dink en Turquie : “une justice partielle qui laisse un goût amer “


Alors que la Cour d’assises d’Istanbul a condamné 27 membres des forces de l’ordre et agents de l'État pour leur implication dans l’assassinat du journaliste et intellectuel turco-arménien Hrant Dink, Reporters sans frontières (RSF) estime que la justice n’a pas encore été entièrement rendue et demande que toutes les personnes en lien avec ce crime soient poursuivies.

 

La Cour d’assises d’Istanbul a condamné, ce vendredi 26 mars, 27 des 76 accusés de l’assassinat du directeur de l’hebdomadaire turco-arménien Agos, Hrant Dink à des peines de prison allant de trois ans à la perpétuité. Quatre accusés ont été condamnés à la prison à vie pour “tentative de subversion". Huit autre personnes ont été condamnées à une moyenne de sept ans de prison pour “appartenance au FETÖ’ ndlr- organisation du nom du prédicateur Fethullah Gülen tenu pour responsable du putsch avorté du 15 juillet 2016. Parmi les personnes condamnées, figurent les anciens responsables de la section du renseignement de la police nationale, Ramazan Akyürek, et de la section du département du renseignement, Ali Fuat Yilmazer. Trente trois personnes ont par ailleurs été acquittées pour "prescription des faits" et 16 autres n’ont pas fait l’objet de jugement (13 dossiers ont été dissociés de cette procédure,  dans deux cas, les accusations ont été levées et un accusé est décédé pendant l’instruction). Les avocats de la famille Dink vont faire appel du verdict.

 

Ce procès fleuve, et ces condamnations ne doivent pas donner l’impression que justice a enfin été rendue, déclare le représentant de RSF en Turquie, Erol Önderoglu, qui a pu observer l’audience qui s’est déroulée devant la 14e chambre de la Cour d’assises d’Istanbul. Certains des responsables de cet assassinat, notamment les commanditaires, ne sont toujours pas poursuivis. Les chefs d’accusation retenus laissent aussi penser que ce procès a été l’occasion d’une vengeance politique contre d’anciens cadres Gülenistes qui partageaient à l’époque l’appareil d’Etat. Cette justice partielle rendue au bout de 14 ans laisse un goût amer et ne doit surtout pas marquer la fin de la recherche de la vérité."  

 

Les accusés, membres des forces de l’ordre pour la plupart, mais aussi des agents de l’Etat basés à Istanbul, Ankara et Trabzon, étaient poursuivis depuis six ans pour avoir “manqué sciemment de prendre des mesures de protection pour le journaliste”, pour “abus de fonction” ou encore pour “appartenance à Fetö"., l’organisation du nom du prédicateur Fethullah Gülen, exilé aux Etats-Unis et tenu pour responsable du putsch avorté du 15 juillet 2016. 

 

Sur les 76 personnes accusées d’être impliquées de près ou de loin à l’assassinat du journalistes,
sept étaient déjà en détention préventive. Le verdict rendu aujourd’hui était le troisième. Les deux premiers procès avaient déjà jetés derrière les barreaux sept personnes, y compris l'auteur du meurtre, Ogün Samast (âgé de 17 ans au moment des faits), le planificateur et des représentants des forces de l'ordre et agents de l'état. 

 

L’enquête et le procès ont cependant exclu certains responsables liés à l'état-major turc et à l’agence de renseignement turcs (MİT). Par ailleurs, la Cour doit encore ultérieurement traiter les dossiers de 13 accusés absents ou introuvables, dont Fethullah Gülen, l’ancien procureur antiterroriste Zekeriya Öz, réfugié en Allemagne, et les journalistes Adem Yavuz Arslan et Ekrem Dumanlı

 

En 2019, l’avocat de la famille Dink, Hakan Bakircioglu, a saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) sur le cas de 26 personnes considérées comme responsables des campagnes de haine et de lynchage judiciaires contre le journaliste mais qui avaient été épargnés par la justice turque. Il s’agit de la deuxième procédure engagée auprès de la CEDH qui, en septembre 2010, avait déjà condamné la Turquie à verser 133 000 € pour avoir failli à protéger le journaliste et violé son droit à la liberté d’expression. 

 

La Turquie occupe le 154e rang sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF.

https://rsf.org/fr/actualites/verdict-du-proces-hrant-dink-en-turquie-une-justice-partielle-qui-laisse-un-gout-amer?fbclid=IwAR3qnoLJV8JhxEXdEhSOPu_cCASoMV46EzYFRu9dZKA8TyW0kcA1HnHkRs0

mercredi, mars 24, 2021

C dans l'air - Erdogan : le sultan qui défie l'Europe

 




Info Collectif VAN - collectifvan.blogspot.comErdogan rêve de redonner à la Turquie la grandeur de l’Empire Ottoman. Dans sa quête, il n’hésite pas à multiplier les provocations. Faut-il s’en inquiéter ? Un voyage au cœur des zones d'influence turques, des mosquées de Roubaix, aux champs d'oliviers du Kurdistan syrien. A quelques jours d'un sommet européen extraordinaire consacré à la Turquie, Caroline Roux a rencontré des experts pour décrypter cette nouvelle menace. Tout au long de l'émission, illustrée par un reportage inédit, les invités répondront aux questions des téléspectateurs.  À regarder en replay sur france.tv.



Vidéo disponible en replay encore 6 jours : 
  
C dans l'air - Erdogan : le sultan qui défie l'Europe 
 
https://www.france.tv/2325449-erdogan-le-sultan-qui-defie-l-europe.html#xtor=AL-85-%5Bpartage_video%5D


120 min

2021

Tous publics

Lors du prochain sommet européen du 25 et 26 mars, un rapport sur l'évolution de la situation entre l'UE et la Turquie sera présenté par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Celui-ci soumettra des options d'actions positives et négatives à mettre en œuvre face à l'attitude du Président turc Recep Tayyip Erdogan. En effet, depuis des mois, la Turquie multiplie les déclarations martiales et les coups de force militaires, y compris contre les intérêts de ses propres alliés.

L'ambition du président Erdogan est sans équivoque : il s'agit pour lui de ressusciter la grandeur de l’Empire ottoman et de prendre le leadership du monde musulman contre l’Occident. Face à cette nouvelle menace, Emmanuel Macron souhaite mobiliser l'Europe pour que celle-ci ne parle que d'une seule voix. Dans l'interview qu'il accorde à C dans l'air, le Président de la République évoque l'entrisme turc en Europe et fait part de ses soupçons d'ingérence sur les présidentielles de 2022. 

En invitant à combattre l'islamophobie en France, Erdogan s’en était récemment pris au Président de la République, gardien à ses yeux d’une laïcité qu’il exècre. Pourtant, sur sa politique intérieure, Erdogan est en réalité affaibli. Car la livre turque dévisse et les dernières élections lui ont fait perdre de grandes villes. Il fait par ailleurs face aujourd'hui à d'importantes manifestations suite à sa décision de retirer la Turquie de la Convention d’Istanbul, un traité international visant à lutter contre les violences faites aux femmes.

 Dans ce contexte, l'ambassadeur de Turquie en France, Ali Onaner, cherche à apaiser les relations entre son pays et l'Europe. Du moins, il affirme dans l'interview qu'il nous accorde que le chantage dans le dossier des migrants ne vient pas de la Turquie mais de l'Europe. Ce chantage consistait à laisser ouvertes les frontières turques aux migrants si l'Europe n'acceptait pas certaines demandes, notamment l'avancement du processus d'adhésion d'Ankara à l'UE – aujourd'hui au point mort.

 Alors, que peuvent faire l'Europe et Macron face à Erdogan ? Quelle est la stratégie du chef d'Etat turc ? Les relations entre l'Europe et la Turquie peuvent-elles encore s'apaiser ?

 Invités : 

- Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman et de l’ILERI

- Jean-Dominique Merchet, journaliste à L’Opinion et spécialiste des questions de défense et diplomatie

- Ariane Bonzon (en duplex), journaliste et auteure de "Turquie, l'heure de vérité"

- Delphine Minoui (en duplex) journaliste-correspondante à Istanbul pour Le Figaro