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- « Après deux années de recherches détaillées et laborieuses dans des
milliers de documents, la fondation Hrant Dink à Istanbul a produit un
travail monumental sur le statut passé et présent des propriétés qui ont
un jour appartenues à des fondations caritatives arméniennes à Istanbul
- propriétés qui ont toutes été confisquées par le gouvernement turc au
cours de ces dernières décennies. L’étude, comprenant quelque 400
pages, fournit une liste des propriétés saisies, illustrant la vue
d’ensemble et l’énormité des pillages subis par les écoles, les
orphelinats, les églises et les hôpitaux arméniens d’Istanbul, qui
dépendaient des revenus générés par les propriétés pour survivre. »
Raffi Bedrosyan, l’auteur de l’article ci-dessous, conclut : «
l’énormité de ce transfert de richesse devient très difficile à évaluer.
Peu surprenant donc, que l’on résiste à affronter l’histoire ou à
reconnaître les faits. »
Par un hasard facétieux, ce livre, Déclaration 2012, paraît
alors que l’Etat turc entame toute une série de procédures
internationales pour réclamer aux plus grands musées du monde, des
œuvres artistiques de grande valeur qui auraient été « volées » en
Turquie - des œuvres grecques pour l’essentiel - au cours des derniers
siècles. Curieusement, c’est la Cour européenne des Droits de l’Homme
qu’Ankara a saisie dans le but de récupérer les richesses de « son »
patrimoine historique - exposées dans de grands musées étrangers - au
motif que « Chaque personne physique ou morale a droit à la jouissance
paisible de ses biens ».
Il va sans dire que si le gouvernement turc obtient gain de cause
devant cette juridiction, les Arméniens seront alors les premiers
intéressés pour faire valoir leurs droits sur les spoliations
faramineuses que la Turquie a menées à leur encontre depuis 1915. Le
Collectif VAN vous propose la traduction d’un article en anglais paru
sur le site Armenian Weekly le 6 décembre 2012.
Légende photo : carte 2 - Direction des Fondations
Armenian Weekly
Déclaration 2012 : une histoire des propriétés arméniennes saisies à Istanbul
Posté par Raffi Bedrosyan le 6 décembre 2012
Après deux années de recherches détaillées et laborieuses dans des
milliers de documents, la fondation Hrant Dink à Istanbul a produit un
travail monumental sur le statut passé et présent des propriétés qui ont
un jour appartenues à des fondations caritatives arméniennes à Istanbul
- propriétés qui ont toutes été confisquées par le gouvernement turc au
cours de ces dernières décennies. L’étude, comprenant quelque 400
pages, fournit une liste des propriétés saisies, illustrant la vue
d’ensemble et l’énormité des pillages subis par les écoles, les
orphelinats, les églises et les hôpitaux arméniens d’Istanbul, qui
dépendaient des revenus générés par les propriétés pour survivre.
Le titre du livre,
Déclaration 2012, fait référence à la
Déclaration de l’État turc de 1936, ordonnant à toutes les fondations
caritatives des minorités de dresser une liste de leurs actifs et de
leurs propriétés. Au plus fort de la crise de Chypre en 1975, l’État a
légiféré de façon arbitraire que toutes les propriétés qui avaient été
acquises par les fondations caritatives des minorités après 1936, via
des donations, des héritages, des testaments ou qui avaient été
offertes, étaient déclarées illégales, car elles ne figuraient pas sur
les listes de la déclaration de 1936.
Déclaration 2012 fait
référence à cette législation illogique et révèle la saisie légalisée
mais illicite, ou le vol étatique survenu il y a des années, ainsi que
les petites mesures prises récemment pour redresser cette injustice
flagrante.
Lire la
suite sur le site du Collectif VAN (Vigilance Arménienne contre le
Négationnisme)
Turquie : Rapport sur les biens pillés des Arméniens