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– Le Collectif VAN vous présente cette Revue de Presse parue sur le site de
l'Ambassade de France en Arménie le 26 décembre 2020.
Ambassade de
France en Arménie
Revue
de la presse arménienne du 22 décembre 2020
Retour
sur l’arrestation du Maire de Goris/
La presse revient sur l’arrestation du Maire de Goris, Arush Arushanian,
quelques heures seulement après avoir exhorté les résidents locaux à bloquer
une autoroute et à ne pas permettre Nikol Pachinian d’arriver dans la région de
Syunik (cf. revue du 19 au 21 décembre 2020). La presse rappelle
qu’Arushanian était parmi les élus de plus d’une douzaine de communautés de
Syunik qui avaient exigé la démission de Pachinian car ils accusent ce dernier
d’être responsable de la défaite de la partie arménienne dans la récente guerre
du Haut-Karabakh et de mettre la sécurité du Syunik en grave danger avec le
retrait des troupes arméniennes. Après l’arrestation, Arushanian a été
transféré à Erevan. Le Comité d’enquête a déclaré lundi après-midi
qu’Arushanian est soupçonné d’avoir organisé « un rassemblement illégal ». L’adjointe au maire de Goris et d’autres partisans du
Maire ont condamné l’arrestation comme étant politiquement motivée. Plusieurs
dizaines de militants de l’opposition se sont rassemblés devant le siège du
Comité d’enquête à Erevan pour demander la libération du Maire. L’avocat
d’Arushanian, Armen Melkonian, a déclaré qu’on lui refuse illégalement l’accès
à son client et qu’il n’exclue pas que d’autres accusations soient portées
contre Arushanian pour justifier son arrestation. Les manifestants ont continué
de bloquer la route en indiquant qu’ils arrêteront seulement lorsqu’Arushanian
sera libéré. La cour examinera cet après-midi son cas.
Pachinian
raccourcit sa visite dans le Syunik en raison des manifestations/ En raison des manifestants qui
avaient bloqué la route vers le Syunik, Pachinian a dû faire demi-tour et
rentrer à Erevan. « Nous n’aurons pas recours à la force,
surtout en cette période de deuil. Nous retournons à Erevan » a déclaré Pachinian. Il n’a pu
visiter qu’une seule ville de la région, Sisian. D’après certains médias, il a
pu s’y rendre en hélicoptère. S’adressant à plusieurs centaines de partisans
qui s’y étaient rassemblés, il a condamné le barrage routier et a déclaré que
ses organisateurs voulaient empêcher des rassemblements similaires à Goris, à
Kapan et dans d’autres communautés car ceux-ci mettraient en évidence « le soutien populaire » continu dont il bénéficierait.
Pachinian a insisté sur le fait qu’il était prêt à répondre aux « questions difficiles » de la population de la région tout
en admettant qu’il y avait des questions auxquelles il n’avait pas de réponses
maintenant. A la question de savoir pourquoi il n’a pas accueilli le Premier
ministre quand il était à Sisian, le Maire de la ville, Artur Sargsyan, a
déclaré qu’il était avec les manifestants en train de bloquer la route pour ne
pas permettre à Pachinian d’entrer dans la région. « Comment les habitants de la région de
Syunik peuvent-ils tolérer son entrée dans le Syunik alors qu’il a sapé la paix
et la sécurité de la région et mis en danger non seulement la vie des habitants
de Sisian et de Syunik, mais aussi celle de tous les Arméniens d’Arménie ? »
a déclaré le Maire. La presse rend compte de l’incident dans l’église
Saint-Grégoire l’Illuminateur de Sisian où le père Pargev Zeynalyan a refusé de
serrer la main du Premier ministre quand ce dernier a visité l’église et a dit
à Pachinian « attend le jugement du Dieu ». Le pasteur l’a décrit comme une
approche personnelle conditionnée par les récentes démarcations dans la région
de Syunik. Après l’incident, certaines personnes se sont rendues à l’église et
ont tenté de « régler les comptes » avec le pasteur, arguant qu’il
n’avait pas le droit de traiter Pachinian de cette manière. L’Ombudsman
arménien a condamné les menaces et les appels à la violence contre le pasteur
les qualifiant d’absolument inadmissibles.
1039
corps récupérés dans les zones de combat/ Les autorités du Karabakh ont déclaré avoir récupéré 1039
corps dans les zones de combat depuis la fin de la guerre. La recherche des
corps se poursuit dans les terrains montagneux et forestiers de la région de
Shushi, ainsi qu’à Martuni, Hadrut et Fizuli.
Retour
sur le déploiement de gardes-frontières russes à la frontière arméno-
azerbaïdjanaise/ Le
Ministre arménien de la Défense, Vagharshak Harutyunyan, a fermement rejeté les
avis selon lesquels le déploiement de gardes-frontières russes à la frontière
avec l’Azerbaïdjan dans la province de Syunik (cf. revue du 19 au
21 décembre 2020) porte atteinte à la souveraineté arménienne. Il a
déclaré que la route était sure. « Les
troupes russes de maintien de la paix prennent le contrôle de la route
Goris-Davit Bek. Nos gardes-frontières sont déployés sur notre territoire et
surveillent visuellement cette route - assurant ainsi une sécurité de deuxième
niveau. Notre armée se tient derrière nos gardes-frontières, et un accord est
conclu pour qu’aucune troupe ne soit stationnée entre nos gardes-frontières et
cette route. Il en va de même pour l’Azerbaïdjan : les troupes
frontalières azéries sont sous surveillance visuelle, avec leurs troupes
derrière elles » a déclaré Harutyunyan.
Déclarations
russes/ « Les soldats de la paix russes sont
devenus un garant de la sécurité au Karabakh. Ils mettent leur vie en danger
afin de rétablir la paix dans cette région »
a déclaré le Président russe lors d’une réunion élargie du conseil
d’administration du ministère de la défense. « Aucun incident grave n’a été autorisé jusqu’à présent. La
circulation en toute sécurité des véhicules civils dans le couloir de Lachine a
été ouverte et maintenue » a déclaré le Ministre russe de la
Défense. Selon lui, avec l’assistance des militaires du centre de gestion des
opérations de maintien de la paix, les gens retournent dans leur région de
résidence et reconstruisent leur maison en toute sécurité. En outre, les forces
de maintien de la paix russes déminent le Haut-Karabakh et, à ce jour, plus de
6 000 engins explosifs y ont été désamorcés.
La
liste avec les noms des 62 militaires capturés a été transmise au CICR/ Selon
le Ministre arménien de la Défense, la liste avec les noms des 62 militaires
capturés par la partie azerbaïdjanaise dans la direction de Hin
Tagher-Khtsaberd a été remise au Comité international de la Croix-Rouge. Il a
déclaré que leurs cas personnels ont été envoyés à la Cour européenne des
droits de l’homme et a ajouté que la question était également sous l’attention
des dirigeants des troupes russes de maintien de la paix déployées au Karabakh.
L’UNESCO attend la réponse de l’Azerbaïdjan concernant la
mission dans le Haut-Karabakh/
L’UNESCO a publié une déclaration dans son communiqué
du 20 novembre (cf. revue du 21 au 23 novembre 2020) dans lequel
l’organisation avait proposé d’effectuer une mission indépendante d’experts
pour dresser un inventaire préliminaire des biens culturels importants comme
première étape vers la sauvegarde effective du patrimoine de la région. Selon
la déclaration, depuis le 20 novembre, l’UNESCO a
fait des propositions et mené des consultations approfondies en vue d’organiser
la mission qui, selon les termes de la Convention, nécessite l’accord des deux
parties. « Seule la réponse de l’Azerbaïdjan est
encore attendue pour que l’UNESCO puisse procéder à
l’envoi d’une mission sur le terrain. Les autorités d’Azerbaïdjan ont été
approchées à plusieurs reprises sans succès jusqu’à présent » a déclaré Ernesto Ottone,
sous-directeur général de l’UNESCO pour la culture.
Selon lui, chaque semaine qui passe rend l’évaluation de la situation des biens
culturels plus difficile, notamment en raison du temps qui devrait devenir plus
rigoureux dans les semaines à venir. « La
sauvegarde du patrimoine est une condition importante pour l’établissement d’une
paix durable. Nous attendons donc de Bakou une réponse sans délai afin que les
discussions constructives qui ont eu lieu ces dernières semaines puissent se
traduire en actes » a déclaré Ernesto Ottone.
Grève
nationale/ L’Union
des restaurant d’Arménie, plusieurs établissements d’enseignement, médicaux et
autres ont déclaré se joindre à la grève nationale déclaré par l’opposition
(cf. revue du 17 décembre 2020). Aujourd’hui des manifestants se
rassembleront sur la place de la République à partir de 12h00 pour paralyser la
circulation.
Rédaction : Lena
Gyulkhasyan
https://am.ambafrance.org/-Decembre-2020-