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mercredi, décembre 30, 2020

Presse arménienne : Revue du 22 décembre 2020

 


               

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de France en Arménie le 26 décembre 2020.

 

Ambassade de France en Arménie

 

Revue de la presse arménienne du 22 décembre 2020

 

Retour sur l’arrestation du Maire de Goris/ La presse revient sur l’arrestation du Maire de Goris, Arush Arushanian, quelques heures seulement après avoir exhorté les résidents locaux à bloquer une autoroute et à ne pas permettre Nikol Pachinian d’arriver dans la région de Syunik (cf. revue du 19 au 21 décembre 2020). La presse rappelle qu’Arushanian était parmi les élus de plus d’une douzaine de communautés de Syunik qui avaient exigé la démission de Pachinian car ils accusent ce dernier d’être responsable de la défaite de la partie arménienne dans la récente guerre du Haut-Karabakh et de mettre la sécurité du Syunik en grave danger avec le retrait des troupes arméniennes. Après l’arrestation, Arushanian a été transféré à Erevan. Le Comité d’enquête a déclaré lundi après-midi qu’Arushanian est soupçonné d’avoir organisé « un rassemblement illégal ». L’adjointe au maire de Goris et d’autres partisans du Maire ont condamné l’arrestation comme étant politiquement motivée. Plusieurs dizaines de militants de l’opposition se sont rassemblés devant le siège du Comité d’enquête à Erevan pour demander la libération du Maire. L’avocat d’Arushanian, Armen Melkonian, a déclaré qu’on lui refuse illégalement l’accès à son client et qu’il n’exclue pas que d’autres accusations soient portées contre Arushanian pour justifier son arrestation. Les manifestants ont continué de bloquer la route en indiquant qu’ils arrêteront seulement lorsqu’Arushanian sera libéré. La cour examinera cet après-midi son cas.

 

Pachinian raccourcit sa visite dans le Syunik en raison des manifestations/ En raison des manifestants qui avaient bloqué la route vers le Syunik, Pachinian a dû faire demi-tour et rentrer à Erevan. « Nous n’aurons pas recours à la force, surtout en cette période de deuil. Nous retournons à Erevan » a déclaré Pachinian. Il n’a pu visiter qu’une seule ville de la région, Sisian. D’après certains médias, il a pu s’y rendre en hélicoptère. S’adressant à plusieurs centaines de partisans qui s’y étaient rassemblés, il a condamné le barrage routier et a déclaré que ses organisateurs voulaient empêcher des rassemblements similaires à Goris, à Kapan et dans d’autres communautés car ceux-ci mettraient en évidence « le soutien populaire » continu dont il bénéficierait. Pachinian a insisté sur le fait qu’il était prêt à répondre aux « questions difficiles » de la population de la région tout en admettant qu’il y avait des questions auxquelles il n’avait pas de réponses maintenant. A la question de savoir pourquoi il n’a pas accueilli le Premier ministre quand il était à Sisian, le Maire de la ville, Artur Sargsyan, a déclaré qu’il était avec les manifestants en train de bloquer la route pour ne pas permettre à Pachinian d’entrer dans la région. « Comment les habitants de la région de Syunik peuvent-ils tolérer son entrée dans le Syunik alors qu’il a sapé la paix et la sécurité de la région et mis en danger non seulement la vie des habitants de Sisian et de Syunik, mais aussi celle de tous les Arméniens d’Arménie ? » a déclaré le Maire. La presse rend compte de l’incident dans l’église Saint-Grégoire l’Illuminateur de Sisian où le père Pargev Zeynalyan a refusé de serrer la main du Premier ministre quand ce dernier a visité l’église et a dit à Pachinian « attend le jugement du Dieu ». Le pasteur l’a décrit comme une approche personnelle conditionnée par les récentes démarcations dans la région de Syunik. Après l’incident, certaines personnes se sont rendues à l’église et ont tenté de « régler les comptes » avec le pasteur, arguant qu’il n’avait pas le droit de traiter Pachinian de cette manière. L’Ombudsman arménien a condamné les menaces et les appels à la violence contre le pasteur les qualifiant d’absolument inadmissibles.

 

1039 corps récupérés dans les zones de combat/ Les autorités du Karabakh ont déclaré avoir récupéré 1039 corps dans les zones de combat depuis la fin de la guerre. La recherche des corps se poursuit dans les terrains montagneux et forestiers de la région de Shushi, ainsi qu’à Martuni, Hadrut et Fizuli.

 

Retour sur le déploiement de gardes-frontières russes à la frontière arméno- azerbaïdjanaise/ Le Ministre arménien de la Défense, Vagharshak Harutyunyan, a fermement rejeté les avis selon lesquels le déploiement de gardes-frontières russes à la frontière avec l’Azerbaïdjan dans la province de Syunik (cf. revue du 19 au 21 décembre 2020) porte atteinte à la souveraineté arménienne. Il a déclaré que la route était sure. « Les troupes russes de maintien de la paix prennent le contrôle de la route Goris-Davit Bek. Nos gardes-frontières sont déployés sur notre territoire et surveillent visuellement cette route - assurant ainsi une sécurité de deuxième niveau. Notre armée se tient derrière nos gardes-frontières, et un accord est conclu pour qu’aucune troupe ne soit stationnée entre nos gardes-frontières et cette route. Il en va de même pour l’Azerbaïdjan : les troupes frontalières azéries sont sous surveillance visuelle, avec leurs troupes derrière elles » a déclaré Harutyunyan.

 

Déclarations russes/ « Les soldats de la paix russes sont devenus un garant de la sécurité au Karabakh. Ils mettent leur vie en danger afin de rétablir la paix dans cette région » a déclaré le Président russe lors d’une réunion élargie du conseil d’administration du ministère de la défense. « Aucun incident grave n’a été autorisé jusqu’à présent. La circulation en toute sécurité des véhicules civils dans le couloir de Lachine a été ouverte et maintenue » a déclaré le Ministre russe de la Défense. Selon lui, avec l’assistance des militaires du centre de gestion des opérations de maintien de la paix, les gens retournent dans leur région de résidence et reconstruisent leur maison en toute sécurité. En outre, les forces de maintien de la paix russes déminent le Haut-Karabakh et, à ce jour, plus de 6 000 engins explosifs y ont été désamorcés.

 

La liste avec les noms des 62 militaires capturés a été transmise au CICR/ Selon le Ministre arménien de la Défense, la liste avec les noms des 62 militaires capturés par la partie azerbaïdjanaise dans la direction de Hin Tagher-Khtsaberd a été remise au Comité international de la Croix-Rouge. Il a déclaré que leurs cas personnels ont été envoyés à la Cour européenne des droits de l’homme et a ajouté que la question était également sous l’attention des dirigeants des troupes russes de maintien de la paix déployées au Karabakh.

 

L’UNESCO attend la réponse de l’Azerbaïdjan concernant la mission dans le Haut-Karabakh/ L’UNESCO a publié une déclaration dans son communiqué du 20 novembre (cf. revue du 21 au 23 novembre 2020) dans lequel l’organisation avait proposé d’effectuer une mission indépendante d’experts pour dresser un inventaire préliminaire des biens culturels importants comme première étape vers la sauvegarde effective du patrimoine de la région. Selon la déclaration, depuis le 20 novembre, l’UNESCO a fait des propositions et mené des consultations approfondies en vue d’organiser la mission qui, selon les termes de la Convention, nécessite l’accord des deux parties. « Seule la réponse de l’Azerbaïdjan est encore attendue pour que l’UNESCO puisse procéder à l’envoi d’une mission sur le terrain. Les autorités d’Azerbaïdjan ont été approchées à plusieurs reprises sans succès jusqu’à présent » a déclaré Ernesto Ottone, sous-directeur général de l’UNESCO pour la culture. Selon lui, chaque semaine qui passe rend l’évaluation de la situation des biens culturels plus difficile, notamment en raison du temps qui devrait devenir plus rigoureux dans les semaines à venir. « La sauvegarde du patrimoine est une condition importante pour l’établissement d’une paix durable. Nous attendons donc de Bakou une réponse sans délai afin que les discussions constructives qui ont eu lieu ces dernières semaines puissent se traduire en actes » a déclaré Ernesto Ottone.

 

Grève nationale/ L’Union des restaurant d’Arménie, plusieurs établissements d’enseignement, médicaux et autres ont déclaré se joindre à la grève nationale déclaré par l’opposition (cf. revue du 17 décembre 2020). Aujourd’hui des manifestants se rassembleront sur la place de la République à partir de 12h00 pour paralyser la circulation.

 

Rédaction : Lena Gyulkhasyan

https://am.ambafrance.org/-Decembre-2020-