Presse arménienne : Revue du 23 décembre 2020
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de France en Arménie le 26 décembre 2020.
Ambassade de France en Arménie
Revue de la presse arménienne du 23 décembre 2020
La CEDH approuve la demande d’application d’une mesure provisoire contre l’Azerbaïdjan concernant les militaires arméniens capturés/ Selon le bureau du représentant de la République d’Arménie auprès de la CEDH, le 21 décembre, la CEDH a fait droit à la demande présentée par le gouvernement de la République d’Arménie, demandant au gouvernement d’Azerbaïdjan de fournir avant le 28 décembre des informations sur les 53 prisonniers de guerre arméniens, leurs documents médicaux et des informations sur les conditions de leur échange. Il s’agit des militaires récemment capturés à Khtsaberd. Les familles des militaires arméniens disparus ont par ailleurs organisé une manifestation devant l’ambassade de Russie à Erevan.
Macron et Poutine ont discuté de la situation au Karabakh/ Selon le service de presse du Kremlin, les Présidents russe et français, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron, ont eu un entretien téléphonique au cours duquel ils ont discuté de la situation au Haut-Karabakh. Le président russe a souligné que la situation dans la région était stabilisée et que les dispositions prévues dans la déclaration du 9 novembre étaient mises en œuvre de manière cohérente. « Les deux parties ont confirmé leur volonté de poursuivre la coordination des différents aspects du règlement du conflit du Haut-Karabakh, en particulier au sein du Groupe de Minsk de l’OSCE ». Selon le communiqué, parmi les problèmes les plus urgents mentionnés figurent les questions humanitaires liées au retour des réfugiés, la restauration des infrastructures, la préservation des monuments religieux et culturels, en particulier par le biais du Centre international de réponse humanitaire.
Le maire de Goris libéré mais inculpé/ Le tribunal d’Erevan a ordonné mardi de libérer le maire de Goris, Arush Arushanian, qui avait été arrêté après avoir appelé aux manifestations contre Pachinian (cf. revue du 19 au 21 décembre 2020 ; revue du 22 décembre 2020). Néanmoins, le Comité d’enquête a porté une série d’accusations pénales contre le maire. Arushanian est accusé d’abus de pouvoirs officiels, d’avoir organisé des affaires illégales, d’avoir violé les normes de protection de l’environnement, d’avoir intentionnellement causé des dommages à la santé, d’avoir organisé un rassemblement en violation de la loi. Une requête a été déposée au tribunal pour choisir la détention à titre de mesure préventive.
Le comité d’enquête convoque le maire de Kajaran/ Le Comité d’enquête a convoqué le maire de Kajaran, Manvel Paramazyan, pour un interrogatoire. La presse suppose que Paramazyan serait interrogé dans le cadre de l’affaire pénale concernant l’organisation et la tenue de rassemblements illégaux. La presse rappelle que les chefs de toutes les villes et villages de la région de Syunik, y compris le maire de Kajaran, exigent la démission de Nikol Pachinian.
L’opposition continuera les manifestations et la grève/ La presse rend compte de la grève et les manifestations organisées par l’opposition le 22 décembre. Les partisans de l’opposition se sont rassemblés sur la place de la République et ont manifesté devant le bâtiment du gouvernement, le bureau du procureur général et le bâtiment abritant plusieurs Ministères. Le candidat de l’opposition au poste du premier ministre intérimaire, Vazgen Manukyan, a exhorté les forces armées et la police à cesser d’exécuter les ordres de Pachinian et à « rejoindre le peuple ». L’opposition a déclaré qu’elle organiserait des manifestations quotidiennes jusqu’à ce que Pachinian accepte de céder le pouvoir à un gouvernement intérimaire chargé d’organiser des élections anticipées dans un délai d’un an. L’opposition a déclaré que la grève continuerait aujourd’hui aussi. Une partie des manifestants ont passé la nuit sur la place de la République.
Les avocats demandent la levée de la loi martiale et la démission de Pachinian/ Un groupe des avocats arméniens a participé aux manifestations et a tenu une marche au Parlement où ils se sont adressés aux députés du parti au pouvoir qui étaient des avocats avant de devenir députés. Ara Zohrabian, président de la Chambre des avocats d’Arménie, leur a demandé de faire preuve d’une grande conscience civique en quittant le groupe parlementaire au pouvoir, mais en conservant leurs sièges parlementaires afin qu’à l’avenir ils aient la possibilité de voter pour des décisions pro-arméniennes. Il a également présenté une demande a l’ensemble des députés les appelant à lever la loi martiale en Arménie et, par conséquent, à permettre d’exprimer la non-confiance contre le Premier ministre. Les avocats sont aussi allés au bureau du procureur général pour présenter un rapport de crime.
Ombudsman : Toute ingérence illégale dans le libre exercice des droits de l’homme et des libertés est interdite/ Le Bureau de l’Ombudsman a déclaré avoir observé les médias et les réseaux sociaux et enregistré un certain nombre de publications selon lesquelles les responsables d’organismes publics et les partisans de l’opposition font des tentatives pour forcer les gens à participer ou à ne pas participer aux manifestations et aux grèves en cours. « Toute ingérence illégale dans le libre exercice des droits et libertés de l’homme est interdite. Elle entraînera une responsabilité juridique. Nous demandons à tous de respecter l’exercice des droits et libertés de chacun et le droit de la personne à agir librement » a déclaré le bureau de l’Ombudsman. Il a également publié un message appelant les autorités et l’opposition a respecter les principes des droits de l’homme.
Pachinian continue de réclamer le soutien populaire/ Dans une publication Facebook Pachinian a de nouveau clairement indiqué qu’il n’avait pas l’intention de démissionner. Il a décrit les manifestations antigouvernementales en cours comme une révolte des « élites » du pays qui ont perdu leurs « privilèges » à la suite de la révolution de velours en 2018. « Ainsi, la véritable confrontation n’est pas entre le gouvernement et l’opposition mais entre le peuple et l’élite qui a perdu ses privilèges en 2018 » a déclaré Pachinian ajoutant que c’est au peuple de décider s’il doit rester au pouvoir.
Pachinian accuse les anciens partis au pouvoir d’avoir définit les frontières avec l’Azerbaïdjan/ Nikol Pachinian a publié sur Facebook la capture d’écran d’une loi de 2010 sur la division administrative de l’Arménie et a déclaré qu’elle « décrit des lignes frontalières du village de Sotk dans la région de Gegharkunik ». Selon Pachinian, c’est cette loi votée par les Républicains, « Arménie prospère » et les Dachnak, qui stipulerait que la région de Kelbajar fait partie de l’Azerbaïdjan. Cette déclaration de Pachinian a été rejetée par de nombreux juristes. Selon l’ancien ministre de la Justice, Davit Harutyunyan, les connaissances des autorités en place dans le domaine du droit sont nulles. « Le fait est que la division administrative-territoriale ne peut jamais servir de base pour déterminer les frontières avec un autre État » a déclaré Harutyunyan.
L’opposition appelle les députés du parti au pouvoir à les aider à lever la loi martiale/ La porte-parole du parti parlementaire « Arménie prospère », Iveta Tonoyan, a déclaré que son parti et « Arménie lumineuse » souhaitent organiser une session spéciale pour discuter de la levée de la loi martiale. Selon elle, les autorités en place ne font qu’essayer de restreindre les actions du peuple en prolongeant artificiellement la loi martiale. Tonoyan a appelé les collègues du parti au pouvoir à se présenter au Parlement pour tenir cette session.« Ils pourraient encore avoir la dernière chance de sauver la face et leur future carrière » a déclaré Tonoyan.
Autres développements/ Quatre membres du parti au pouvoir au conseil municipal d’Erevan ont présenté des pétitions pour mettre fin à leurs pouvoirs. De plus, deux autres membres du groupe au pouvoir ont soumis des demandes pour quitter le groupe, mais ils continueront à être membres du conseil municipal. L’Ombudsman de facto du Karabakh, Artak Beglaryan, a démissionné pour occuper un autre poste dans le système de l’administration publique. Selon les sources de Sputnik Armenia, l’ouverture de l’aéroport de Stepanakert serait prévue pour le 25 décembre. Les résidents du village de Vorotan dans le Syunik ont alerté que les Azerbaïdjanais délimitaient le territoire à l’aide du GPS, au cours duquel ils ont décidé qu’une des maisons leur revenait également. L’administration régionale du Syunik a confirmé qu’un bâtiment du village de Vorotan se trouvait « sur le territoire contesté » où sont désormais stationnés les gardes-frontières russes.
Rédaction : Lena Gyulkhasyan
https://am.ambafrance.org/-Decembre-2020-
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