Reza au Collège des Bernardins : "Et Dieu dans tout ça ?"
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Lundi 1er décembre 2014 à 20h, une Conférence-débat avec Reza se tient au Collège des Bernardins, en partenariat avec Radio Notre-Dame sur le thème : "Et Dieu dans tout ça ?". On le sait, le célèbre photographe, originaire de l'Azerbaïdjan iranien (Tabriz), se sert de sa notoriété pour propager - dans ses livres, ses interviews et ses expositions - les mensonges sur la "tolérance" azérie et porter haut la parole négationniste de la République d'Azerbaïdjan (située dans le Caucase voisin), comme il l'a déjà fait avec le concours de la richissime Fondation Haydar Aliyev. Il se garde bien de préciser que les pouvoirs successifs en place à Bakou ont éradiqué les Arméniens chrétiens présents en Azerbaïdjan, que le gouvernement actuel continue de menacer les Arméniens du Haut-Karabagh et de la République d'Arménie, que le président Ilham Aliyev a désigné "les Arméniens du monde entier comme les ennemis de l'Azerbaïdjan" et que - à de rares exceptions près - toutes les églises arméniennes et tous les vestiges de la présence trois fois millénaire du peuple arménien, y sont systématiquement détruits.
Deux autres intervenants sont également prévus lundi : le journaliste et animateur Nikos Aliagas et l'actrice Françoise Thuries.
Légende : Couverture du Rapport 2014 de RSF (Reporters sans Frontières) sur les graves atteintes à la liberté d'expression en Azerbaïdjan. Reza, le « photo-journaliste humaniste »
prendra-t-il un jour ce type de photos ?
© Mehman Huseynov – Institute for Reporters’ Freedom and Safety (IRFS) - Award winning picture of police crackdown on peaceful demonstrations in March 2011
Reza est présenté ainsi sur le site des Bernardins:
"Reza photojournaliste humaniste, fondateur de l'ONG Ainaworld et de l'association Les Ateliers REZA".
On y lit : "Évoquant leur rapport au monde, à l’homme, à la spiritualité et à Dieu, les intervenants échangent ensemble sur le sens de la vie".
Va-t-il être question du "sens de la vie" des Arméniens d'Azerbaïdjan, victimes de terribles pogroms à Soumgaït et Kirovabad (1988), Bakou (1990), ainsi que Maragha (1992), des 500.000 Arméniens qui ont dû fuir l'Azerbaïdjan dans ces années-là, de la destruction systématique des vestiges architecturaux et religieux des Arméniens (telle celle du majestueux cimetière médiéval de Djoufa , au Nakhitchevan, en 2005), de la décapitation à la hache durant son sommeil de l'officier arménien Kourken Markarian par son collègue azéri, Ramil Safarov, durant un exercice de l'OTAN à Budapest (2004), du fait que ce fait de gloire a valu à Safarov d'être élu "Homme de l'Année" en Azerbaïdjan, du transfèrement de ce criminel à Bakou en août 2012 où - alors qu'il était pourtant condamné à la prison à perpétuité en Hongrie - il a été immédiatement gracié par le Président Ilham Aliyev qui lui a offert un appartement, 8 années de salaire et une promotion en grade?
Oui, va-t-il être question de tout ceci ? Le grand humaniste Reza, s'il n'est pas enclin à exprimer de la compassion pour les Arméniens, n'en exprime pas non plus à l'égard des opposants au régime azéri qui croupissent en prison dans une dictature dirigée par Ilham Aliyev (le fils d'Haydar, de la Fondation du même nom), président qualifié de "prédateur des droits de l'homme" par Reporters sans Frontières.
L'ONG a indiqué le 18 août 2014 dans un communiqué qu'"une vague de répression sans précédent touche les défenseurs de la liberté de l’information à Bakou".
Lire la suite sur le site du Collectif VAN (Vigilance Arménienne contre le Négationnisme)
Reza au Collège des Bernardins : "Et Dieu dans tout ça ?"