Les charniers de l’histoire
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Robert Fisk, le reporter britannique du quotidien The Independant, revient dans son article sur les charniers ou fosses communes dans le monde, de Deir el Zor à Beyrouth en passant par Lasko et de la responsabilité et de l’intérêt des gouvernements actuels à les rouvrir pour identifier les corps. « Les charniers sont ouverts, m’a dit la femme d’un colonel serbe pendant la guerre des Balkans, pour que l’on y verse davantage de sang. » Je ne sais pas vraiment où la recherche devrait finir. Qui refuserait aux parents des morts de Srebrenica - dont le tueur principal réside enfin à la Haye – la possibilité de prier sur les tombes ? Qui tournerait le dos aux fosses communes de Buchenwald ? Ou aux collines gelées formées d’ossements, qui marquent l'enterrement des 350°000 habitants de Leningrad morts de faim en 1941 et 1942 ? Le Collectif VAN vous présente la traduction de l’article en anglais paru dans The Independant le 18 juin 2011.
Nous ne pouvons pas dire aux victimes de laisser tranquille les charniers
The Independant
Samedi 18 juin 2011
Les Syriens disent avoir découvert cette semaine un charnier contenant les corps de soldats assassinés, aux abords d’une ville appelée Jisr al-Shughour. Les responsables sont des "gangs armés", selon la télévision publique syrienne.
C’est possible. Ou peut-être ont-ils été tués par leurs collègues pour avoir refusé d’ouvrir le feu sur des manifestants anti-Assad non armés. Mais le monde entier est un charnier. Pourquoi, à quelques kilomètres seulement au nord de Jisr al-Shughour, les champs syriens sont-ils toujours parsemés de milliers d’os et de morceaux de crânes ; c’est tout ce qu’il reste en ce lieu du million et demi d’hommes, de femmes et d’enfants assassinés lors du génocide arménien de 1915. Et puis, il y a un endroit dénommé "La fosse de Barbara" près d’une ville du nom de Lasko où le charnier, qui n’a que 66 ans cette fois, contient environ 1°000 squelettes dont personne ne désire vraiment parler.
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Les charniers de l’histoire