Daech pourrait frapper des ambassades en Turquie

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « L'agence nationale turque de renseignement (MİT - Millî İstihbarat Teşkilatı) a émis un avertissement pour la police et la gendarmerie au sujet des membres de l'État islamique qui se sont retirés de Kobané dans le nord de la Syrie et ont pénétré sur le territoire de la Turquie. Les militants djihadistes pourraient être en train de travailler sur des attaques armées ou à la bombe, à Ankara et Istanbul contre les missions diplomatiques des pays qui sont engagés dans la coalition anti-EIIL dirigée par les États-Unis. Certains citoyens syriens et palestiniens – âgés de 17 à 25 ans – sont entrés en Turquie en tant que réfugiés et prévoient de se rendre en Europe par la Bulgarie afin de mener des attaques contre les pays membres de la coalition anti-EIIL. » Nota CVAN : La Turquie, principal allié objectif de l’Etat islamique, commence à réaliser qu’elle n’est pas à l’abri des exactions du monstre qu’elle a contribué à enfanter.

Il est vrai qu’elle n’est pas la seule à avoir joué avec le feu, lorsque l’on se rappelle qu’en décembre 2012, Laurent Fabius avait déclaré : « Le Front al-Nosra fait du bon boulot ». Le Front al-Nosra est la branche syrienne d'Al-Qaida et plusieurs dizaines de ses membres ont rejoint Daech, essentiellement depuis les bombardements de la coalition. Malheureusement, les pompiers-pyromanes n’apprennent toujours pas de leurs erreurs : Washington et Ankara ont conclu le 12 février un partenariat stratégique pour entraîner conjointement des rebelles syriens en sol turc. Les Américains comptent sur ces troupes pour combattre l'État islamique mais les Turcs s'attendent, quant à eux, à ce que les combattants rebelles syriens s'en prennent aux troupes du président syrien Bachar Al-Assad. Ni les Etats-Unis ni la Turquie ne semblent se préoccuper des dérives djihadistes probables de ces « rebelles ». Le Collectif VAN vous invite à lire la traduction d’un article en anglais publié sur le site Hurriyet Daily News le 19 février 2015.


Hurriyet Daily News

Le 19 février 2015

L’Etat islamique pourrait frapper des ambassades en Turquie, selon les Renseignements turcs

Par Fevzi Kızılkoyun

ANKARA

L'agence nationale turque de renseignement a émis un avertissement pour la police et la gendarmerie au sujet des membres de l'État islamique d'Irak et du Levant (EIIL) qui se sont retirés de Kobané dans le nord de la Syrie et ont pénétré sur le territoire de la Turquie.

Les militants djihadistes pourraient être en train de travailler sur des attaques armées ou à la bombe, à Ankara et Istanbul contre les missions diplomatiques des pays qui sont engagés dans la coalition anti-EIIL dirigée par les États-Unis, comme le rapporte l'Agence Nationale de Renseignement (MİT - Millî İstihbarat Teşkilatı).

Les forces kurdes ont repris Kobané aux militants de l'EIIL le 26 janvier, après avoir combattu pendant plus de quatre mois depuis l'attaque initiale en septembre 2014. L'appui aérien des forces de la coalition dirigée par les États-Unis et le soutien armé des peshmergas venus à Kobané par la frontière turque, ont également joué un rôle important dans cette victoire.

Le 3 février, le MİT a partagé une notification écrite avec la police et la gendarmerie. Le service de renseignement a averti que quelques 3 000 membres de l'EIIL, venus de Syrie et d'Irak, étaient actuellement regroupés dans la région et visaient à pénétrer en Turquie, particulièrement à Hatay, Adana, Ankara et Istanbul.

Lire la suite sur le site du Collectif VAN (Vigilance Arménienne contre le Négationnisme)

Daech pourrait frapper des ambassades en Turquie