LE COLLECTIF VAN [VIGILANCE ARMÉNIENNE CONTRE LE NÉGATIONNISME] LUTTE CONTRE LA NÉGATION DE TOUS LES GÉNOCIDES ET PARTICULIÈREMENT CELUI VISANT LE GÉNOCIDE ARMÉNIEN DE 1915 PERPÉTRÉ PAR LE GOUVERNEMENT JEUNE-TURC DANS L'EMPIRE OTTOMAN. PLUS D'INFOS SUR FACEBOOK.COM/COLLECTIF.VAN ET LE FIL TWITTER @COLLECTIF_VAN - BP 20083 - 92133 ISSY-LES-MOULINEAUX.

mercredi, novembre 07, 2012

"Pas de justice pour Hrant Dink"

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La journaliste suisse Nicole Pope a participé au Rapport Spécial 2012 publié par le CPJ [Committee to Protect Journalists], intitulé « Crise de la Liberté de la presse en Turquie ». Le rapport examine l'emprisonnement de masse des journalistes en Turquie et dans le chapitre "Pas de justice pour Hrant Dink", Nicole Pope indique que la campagne menée contre Dink et d’autres non-musulmans prend peut-être ses racines dans un document politique adopté en 2001 par le Conseil de la sécurité nationale de Turquie : il plaçait les « minorités » et les « activités des missionnaires » dans la liste des menaces à la sécurité nationale. Dans le cadre du procès des assassins de Hrant Dink, si cinq des inculpés ont été condamnés, 19 autres suspects ont tous été innocentés d’appartenance à une organisation criminelle. « La Turquie a une tradition de meurtres politiques, qui remonte à l’époque ottomane. Le pouvoir judiciaire a toujours le réflexe automatique de protéger l’État et les fonctionnaires », a déclaré Fethiye Çetin, l’avocate de la famille Dink. « Ils ne peuvent pas révéler la vérité sur l’affaire de Dink, parce qu’elle faisait partie de la politique d’État. » La presse turque, désormais dans l’œil du cyclone du pouvoir turc, avait participé à la campagne de dénigrement à l’encontre du journaliste arménien de Turquie assassiné le 19 janvier 2007. Rober Koptas, l’éditeur d’Agos qui a succédé à Dink, a déclaré : « Les médias ont été utilisés comme un instrument dans la période qui a précédé le meurtre de Hrant Dink ». « Il y a eu un procès contre lui, mais il a été aussi attaqué d’abord par la presse de droite et ensuite par les médias classiques. » Le Collectif VAN vous propose la traduction de cet article en anglais paru sur le site cpj.org le 22 octobre 2012.

cpj.org

Crise de la liberté de la presse en Turquie

Pas de justice pour Hrant Dink


Par Nicole Pope

Presque six ans après que le journaliste turco-arménien a été abattu devant son bureau à Istanbul, par un ultranationaliste de 17 ans, les réels instigateurs, leurs liens avec les institutions d’État et le rôle joué par les médias turcs, qui ont fait du célèbre journaliste et activiste des droits humains une cible, doivent encore faire l’objet d’une enquête approfondie.

Capturé peu de temps après avoir tué Dink le 19 janvier 2007, Ogün Samast a été condamné à presque 23 ans de prison par un tribunal pour enfants, en juillet 2011. Dès le début de l’enquête, il est devenu évident que le jeune homme, qui avait voyagé de la ville de Trabzon, au bord de la mer Noire, à Istanbul pour commettre le meurtre, n’avait pas agi seul. Au cours de l’enquête, il est apparu que les agents de la police, de la gendarmerie et du renseignement à Trabzon, Istanbul et Ankara savaient qu’une tentative d’assassinat était planifiée, mais ils n’ont rien fait pour avertir ou protéger Dink.

Lire la suite sur le site du Collectif VAN (Vigilance Arménienne contre le Négationnisme)

"Pas de justice pour Hrant Dink"