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vendredi, septembre 07, 2012

L’assassin qui valait 3 milliards d'euros


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire cet article de Séta Papazian, présidente du Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] publié sur le site Nouvel Obs le Plus le 7 septembre 2012.


Légende photo : Safarov libéré et acclamé en héros à Bakou. Crédits: DR

Nouvel Obs le Plus - - Cliquez ICI pour lire l'article en entier

Modifié le 07-09-2012 à 02h17

Par Séta Papazian
Présidente du Collectif VAN

Afin de financer sa dette, le gouvernement hongrois aurait choisi de vendre des obligations d'Etat à Bakou pour un montant de l'ordre de 2 à 3 milliards d'euros. La générosité de l'Azerbaïdjan à l'égard de la dette hongroise a d’ores et déjà eu une contrepartie : Ramil Safarov, militaire azéri qui purgeait à Budapest une peine de prison à perpétuité pour l'assassinat d'un collègue arménien de l'OTAN, vient de bénéficier d'une soudaine mansuétude de la justice hongroise et a été remis aux autorités azerbaïdjanaises.

Ce qui aurait pu n'être qu'une simple mesure de transfèrement d'une personne condamnée, a souligné la véritable nature du régime azéri : arrivé le vendredi 31 août 2012 à Bakou où il devait purger le reste de sa peine, l'assassin a été accueilli comme une légende vivante et immédiatement gracié par le président de l'Azerbaïdjan Ilham Aliev. Promu au grade de commandant, il s'est vu offrir un appartement et huit années de salaire.

Ce traitement royal est amplement mérité du point de vue azéri : le 19 février 2004, dans la capitale hongroise, Ramil Safarov avait "courageusement" décapité l'officier arménien Gourguen Markarian durant son sommeil, à l'occasion d'un séminaire de formation de l'OTAN intitulé... 'Partenariat pour la paix'.

L'autopsie a conclu que Safarov avait frappé à seize reprises la tête du lieutenant Markarian avec une hache, la détachant presque du corps. L'Arménien a également été poignardé plusieurs fois à la poitrine. Selon la police hongroise, l'assassinat avait été perpétré « avec une cruauté inhabituelle ».


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