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lundi, octobre 25, 2010

Turquie : le racisme de la République et sa genèse


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’historienne turque Ayse Hür a écrit cet été, un article très documenté, publié dans le journal Taraf. Elle y revient avec force détails sur le racisme de la République de Turquie et sa genèse. Une plongée aux racines du nationalisme de la Turquie, érigé en doctrine par Mustafa Kemal Atatürk et qui souligne les similitudes entre l’idéologie panturquiste et celle des Nazis. Ayse Hür décrit le processus qui a mené Atatürk à parler des « éléments islamiques » de Turquie, puis dans un second temps, de « la race turque ». Le terme ‘le peuple turc” a fait son apparition le 8 avril 1923 parmi les ‘Neuf Principes’ énoncés par Mustafa Kemal Atatürk. Le Père des Turcs a imposé son slogan « Heureux celui qui se dit Turc ! » à des générations de citoyens. « Manifestement, la veine raciste du nationalisme turc n’est pas entièrement détruite. Mais c’est très naturel car ‘la nation turque’ a reçu cette éducation dès son berceau, par les plus compétents, et d’une façon des plus intensives... » indique l’intellectuelle turque Ayse Hür. Le Collectif VAN vous propose la traduction de cet article en turc paru le 12.07.2010.


Taraf


CAHIER D’HISTOIRE 12.07.2010

Ayse Hür

Ceux qui n’ont pas de ‘sang turc’

La semaine dernière, alors qu’il critiquait les bandes illégales au sein de l’armée turque TSK, les putschistes, et ceux qui ont diffusé des informations concernant les méthodes utilisées par les services de renseignements du TSK, le chef de l’Etat-major İlker Başbuğ a dit “je ne crois pas qu’ils ont du sang turc” mais personne n’a réagi. En janvier 2008, lorsque 13 lycéens de Kırsehir avaient offert au chef de l’Etat-major de l’époque, Yasar Büyükanıt, un cadre avec un drapeau fabriqué avec leur propre sang, Büyükanıt avait dit en montrant le drapeau aux membres des médias, les yeux plein de larmes d’émotion “Voilà, nous sommes de cette nation” ; personne n’avait réagi non plus. De la même façon, personne n’avait trouvé étrange, lorsqu’en juin 2009, les jeunes membres du Club Informatique de l’Université de Gaziantep avaient fabriqué un drapeau avec leur propre sang et que dans le Quartier Général de l’Etat-major, le Colonel de la Marine Dursun Çiçek avait, au nom de İlker Başbuğ, reçu le drapeau dans un silence religieux. On peut en déduire que dans le TSK et dans notre société, il existe une très forte veine raciste. Venez, jetons un coup d’œil cette semaine à l’historique de cette veine raciste du nationalisme turc.



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Turquie : le racisme de la République et sa genèse