1990/2010 – Il y a 20 ans, les pogroms génocidaires de Bakou
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’année 2010 s’achève et il nous a semblé important de revenir sur l’un des faits marquants de l’année, à savoir la commémoration du vingtième anniversaire des pogroms anti-arméniens qui ont eu lieu à Bakou en Azerbaïdjan, du 13 au 20 janvier 1990. Ces pogroms, qui ont fait au moins 400 morts et 200 000 déplacés, faisaient suite à ceux de Soumgaït le 28 février 1988, et de Kirovabad, le 23 novembre 1988. Ils ont précédé les atrocités perpétrées le 10 avril 1992, par les troupes armées azéries à Maragha en 1992 (Haut-Karabagh). Oubliés, malgré une certaine médiatisation à l’époque, ces terribles pogroms de Bakou, se sont inscrits – en cette fin de 20e siècle - dans la lignée d’une politique centenaire faite de pogroms, massacres, et génocides à l’encontre des populations arméniennes, perpétrée par la Turquie d’un côté, et par ses alliés azerbaïdjanais (anciennement dénommés Tatars) de l’autre, avec la complicité tacite des forces russes : en 1990 à Bakou, Gorbatchev et le Kremlin ont mis une semaine avant d’intervenir, non pas pour faire cesser les massacres visant la population arménienne, mais pour empêcher la prise finale du pouvoir par le Front populaire d'Azerbaïdjan prévue le 20 janvier.
Il importe de revenir sur une période qui fait l’objet, de la part des autorités de Bakou, d’une véritable guerre de propagande, basée sur la falsification, le déni et les distorsions de l’histoire (notamment concernant les événements de Khojali en 1992. Voir la documentation édifiante sur : www.xocali.net.
Le Collectif VAN vous propose ici les vidéos du film « Ordinary Genocide. Baku, January 1990 », diffusé pour la première fois le mardi 19 janvier 2010 à Erevan, accompagnées de la traduction des commentaires. Comme indiqué dans ce documentaire, « Ces jours-là, la mémoire génétique des Arméniens témoigne : c’est le même génocide, le même mode opératoire, les mêmes bouchers. »
A noter : tout comme en Turquie, les assassins des Arméniens sont honorés comme des héros en Azerbaïdjan. Les auteurs des pogroms, les violeurs et les assassins sont enterrés dans une « Allée des Martyrs » de la ville moderne de Bakou. Les hauts dignitaires internationaux, en visite à Bakou, sont obligés de s’y rendre et de déposer une gerbe devant la flamme éternelle. Il y avait 200 000 Arméniens à Bakou avant 1988. Il n’en reste plus aucun. Cela mérite effectivement une gerbe. Mais pas devant la tombe de leurs bourreaux.
Lire la suite sur le site du Collectif VAN (Vigilance Arménienne contre le Négationnisme)
1990/2010 – Il y a 20 ans, les pogroms génocidaires de Bakou
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