La violation de la liberté d'expression en Azerbaïdjan
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Représentation de la République du Haut-Karabagh en France
L'Azerbaïdjan continue à fouler aux pieds l'article 19 et les principes onusiens
Sourd aux critiques de la communauté internationale, le pouvoir en place en Azerbaïdjan traque systématiquement toute forme d'opposition et viole ouvertement les libertés individuelles. La presse indépendante est particulièrement exposée aux violences du régime du président Aliev, comme le rappelle l'organisation internationale Article 19, qui dénonce la violation de la liberté d'expression en Azerbaïdjan et plus généralement des principes établis par le Conseil des droits de l'homme de l'Onu.
Les rapports se suivent, et se ressemblent tristement, sur la situation des droits de l'homme en Azerbaïdjan, toujours plus accablants pour le clan Aliev au pouvoir à Bakou, qui poursuit sa fuite en avant autoritaire, en dépit des remontrances de la communauté internationale. Le rapport rendu par l'organisation internationale Article 19, ainsi baptisée parce qu'elle milite, depuis sa création en Grande-Bretagne en 1987, pour le respect dans le monde de la liberté d'expression et du droit à l'information stipulés dans l'Article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de l'Onu, est lui aussi pour le moins critique envers le pouvoir en place à Bakou.
Dans un article publié en avril relatif à l'arrestation de journalistes sur des accusations fabriquées, et plus généralement à la répression de toute forme d'expression indépendante et d'opposition en Azerbaïdjan, l'organisation constate que la situation ne s'est guère améliorée et s'est même dégradée dans ce pays depuis le dernier bilan mondial qu'elle avait publié. Article 19 appelle de ce fait les autorités de l'Azerbaïdjan à relâcher instamment les personnes arrêtées et détenues pour le seul exercice de leur droit à la liberté d'expression et de rassemblement ; l'organisation leur demande aussi de réviser les derniers amendements à la Loi sur la liberté de rassemblement de telle sorte qu'elle soit en conformité avec les normes internationales en matière de droits de l'homme.
Après le rapport mondial publié en mai 2009 par l'organisation, le gouvernement azéri s'était engagé à déployer des efforts en vue de garantir la liberté d'association et de rassemblement, et à prendre des mesures pour renforcer la liberté d'expression et de la presse. « En dépit de ces engagements », constate Article 19, « l'Azerbaïdjan poursuit sa répression contre les militants, les usagers des réseaux sociaux, et les bloggers sur Internet. Depuis le début de l'année 2013, la société civile en Azerbaïdjan s'est montrée particulièrement active, dans la perspective des élections présidentielles prévues en octobre prochain. En janvier 2013, le gouvernement azerbaïdjanais a réprimé très sévèrement des manifestations à Bakou et dans la localité d'Ismailli.
Les manifestants, qui protestaient contre la corruption et les mauvais traitements au sein de l'armée ont été brutalement dispersés et arrêtés par la police, et plus de 20 personnes ont été condamnées à payer de très lourdes amendes, en vertu des amendements à la loi sur les manifestations votés en novembre 2012 ». Depuis le début du mois de mars, sept militants de l'une des plus actives organisations de jeunesse d'Azerbaïdjan, NIDA, ont été arrêtés à Bakou sur des motifs strictement politiques. Article 19 souligne que ces arrestations et détentions illustrent la volonté du pouvoir de réguler Internet et les réseaux sociaux, seuls moyens de communication qui échappent encore à son contrôle et qui sont donc l'un des rares espaces où la parole peut s'exprimer librement dans le pays.
Ainsi, en mars 2013, Siavush Novruzov, un député du Parti Yeni Azerbaïdjan au pouvoir, a déclaré que des régulations devaient être imposées aux réseaux sociaux afin de protéger « l'honneur et la dignité » des citoyens. Et la plupart des militants actuellement emprisonnés en Azerbaïdjan sont des utilisateurs d'Internet et des réseaux sociaux, fait remarquer Article 19, qui évoque aussi le cas du rédacteur en chef du journal Xural, Avaz Zeynelli et de « cinq autres journalistes qui sont en prison pour raisons politiques ». Cette déclaration d'Article 19 relative aux violations de la liberté d'expression en Azerbaïdjan augurait du tableau peu reluisant que l'organisation brosse de ce pays dans son nouveau rapport mondial, qui vient d'être publié, le 30 avril.
http://www.haut-karabagh.com/newsletter/2013-05-03/304/
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