LE COLLECTIF VAN [VIGILANCE ARMÉNIENNE CONTRE LE NÉGATIONNISME] LUTTE CONTRE LA NÉGATION DE TOUS LES GÉNOCIDES ET PARTICULIÈREMENT CELUI VISANT LE GÉNOCIDE ARMÉNIEN DE 1915 PERPÉTRÉ PAR LE GOUVERNEMENT JEUNE-TURC DANS L'EMPIRE OTTOMAN. PLUS D'INFOS SUR FACEBOOK.COM/COLLECTIF.VAN ET LE FIL TWITTER @COLLECTIF_VAN - BP 20083 - 92133 ISSY-LES-MOULINEAUX.

vendredi, juin 24, 2011

Turquie : « Cette douleur n’est pas la nôtre »


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le 12 mai 2011, Serhat Uyurkulak a signé sur le site turc Birdirbir, son point de vue critique et pertinent sur les termes de l’initiative de l’Association DurDe « Cette souffrance nous appartient à tous », menée par des intellectuels de Turquie le 24 avril 2011 à Istanbul : « D’aucuns peuvent se demander si l’enfer est vraiment pavé de bonnes intentions. Je ne suis pas sûr du genre de réponse que j'obtiendrais des Arméniens si je leur disais, dans le but d'être une personne avec une conscience claire, que je considère ce qu'ils ont vécu en 1915 comme ma propre douleur également. » L’article de Serhat Uyurkulak a été traduit en anglais sur le site Azad Alik. A partir de cette première traduction, le Collectif VAN propose aujourd’hui une version en français. Vous trouverez à la suite de cette traduction, le communiqué auquel Serhat Uyurkulak fait référence ici.

Légende photo : manifestation de l'Association turque DurDe à Istanbul (Taksim), le 24 avril 2011 : "Cette souffrance nous appartient à tous".


Cette douleur n’est pas la nôtre

Azad Alik - Birdirbir

Il y a besoin de justice, pas de compassion

De Serhat Uyurkulak

J’estime avoir de la chance de ne pas avoir vu beaucoup de décès de près. Mais, lors de la plupart des visites de condoléances, j'ai assisté à la même scène. Alors que la souffrance montait en flèche pour atteindre un degré presque palpable, quelqu'un fondait soudain en larmes et gémissait, disant qu'il voulait sortir le défunt de sa tombe et allant jusqu’à indiquer sa volonté de prendre sa place. Sous le regard étonné des membres de la famille, les gens s’interrogeaient discrètement les uns les autres pour savoir qui cette personne pouvait bien être. Et, souvent, il s'avérait que 'le voleur de chagrin' était quelqu'un que sa conscience tourmentait car il se sentait redevable au défunt de quelque chose, d'une façon ou d'une autre. La chose la plus étrange, c’est que la famille en oubliait presque sa propre peine pour que le ‘voleur de chagrin’ se sente mieux. Le vrai supplice commençait quand il lui incombait, à elle, de consoler cette personne qui avait quelque chose sur la conscience.

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Turquie : « Cette douleur n’est pas la nôtre »