LE COLLECTIF VAN [VIGILANCE ARMÉNIENNE CONTRE LE NÉGATIONNISME] LUTTE CONTRE LA NÉGATION DE TOUS LES GÉNOCIDES ET PARTICULIÈREMENT CELUI VISANT LE GÉNOCIDE ARMÉNIEN DE 1915 PERPÉTRÉ PAR LE GOUVERNEMENT JEUNE-TURC DANS L'EMPIRE OTTOMAN. PLUS D'INFOS SUR FACEBOOK.COM/COLLECTIF.VAN ET LE FIL TWITTER @COLLECTIF_VAN - BP 20083 - 92133 ISSY-LES-MOULINEAUX.

vendredi, juin 17, 2011

Arménie, Turquie, Azerbaïdjan : de l’eau dans le gaz ?


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Amanda Paul est une analyste politique du Think tank « European Policy Centre ». Bien que l’article qu’elle a signé dans le journal turc Today's Zaman ressemble à une mise en garde plutôt adressée au gouvernement de Bakou, sa présentation tendancieuse de faits historiques laisse percevoir sa sympathie pour la Turquie et l’Azerbaïdjan : « La Turquie et l'Arménie n'ont aucune relation diplomatique et leur frontière commune est fermée depuis 1993, après l'occupation par l'Arménie de sept provinces de l'Azerbaïdjan pendant la guerre du Haut-Karabagh (1988-1993). » En une seule phrase, l’analyste oublie de préciser que la « frontière commune » entre la Turquie et l'Arménie est fermée pour cause d’un blocus imposé par la Turquie à l’Arménie (oui, nous parlons bien de cette même Turquie qui se préoccupe du blocus de Gaza par Israël) et elle inverse les agresseurs et les agressés : car ce qu’Amanda Paul qualifie d’« occupation par l'Arménie de sept provinces de l'Azerbaïdjan pendant la guerre du Haut-Karabagh (1988-1993) » est un raccourci pour le moins réducteur pour décrire la légitime revendication à l’auto-détermination du peuple arménien, régulièrement victime de crimes génocidaires et d’attaques sanglantes par ses voisins turcs-azéris. Rappelons que le Haut-Karabagh, territoire historiquement arménien, avait été offert à l’Azerbaïdjan par Staline le 4 juillet 1921, alors que les Arméniens y étaient largement majoritaires et représentaient 94% de la population. Les terribles pogroms anti-arméniens commis en Azerbaïdjan à Soumgaït, Kirovabad, Bakou (de 1988 à 1990), et à Maragha (1992) sont là pour rappeler que la sécurité des Arméniens – qui sont seulement désireux de vivre en paix - ne peut plus être assurée par le gouvernement azéri. Le Collectif VAN vous propose ici la traduction de cet article en date du 6 avril 2011.


Légende : Le Haut-Karabagh et les forces en présence. Source Infographie Le Figaro

Mercredi 6 avril 2011
TODAY'S ZAMAN
AMANDA PAUL
a.paul@todayszaman.com

Arménie-Turquie: rapprochement et gaz

De tous les sujets dont on débat actuellement à Ankara, et qui seraient des priorités possibles de politique étrangère après les élections, la question du rapprochement Turquie-Arménie revient toujours et encore.

J’ai même été contactée par des compagnies énergétiques impliquées dans des projets dans la Caspienne, qui me demandaient si j'avais des informations sur une nouvelle tentative de rapprochement d’Ankara, et en quoi cela pourrait affecter les contrats énergétiques en cours - notamment entre la Turquie et l'Azerbaïdjan, mais également jusqu’au Turkménistan. Pour ces types-là, vendre leur gaz sur les marchés européens est bien plus important que la réouverture de la frontière arméno-turque, par conséquent, ils ne veulent pas vraiment voir Bakou de nouveau "s’énerver", car cela pourrait retarder les projets et créer des rapports tendus dans la région.

La Turquie et l'Arménie n'ont aucune relation diplomatique et leur frontière commune est fermée depuis 1993, après l'occupation par l'Arménie de sept provinces de l'Azerbaïdjan pendant la guerre du Haut-Karabagh (1988-1993).


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Arménie, Turquie, Azerbaïdjan : de l’eau dans le gaz ?