La Turquie se regarde dans le miroir ottoman
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le New York Times consacre un article au film turc La Conquête, 1453 qui a amplifié le triomphalisme culturel en Turquie. Films, séries-télés, musées, feuilletons, la mode est, en Turquie, à la glorification de l’Empire ottoman : « La réhabilitation de l’empire a inspiré des sentiments mitigés parmi les critiques culturels. Le renouveau ottoman est bon pour l’ego national et il a capturé le psychisme du pays au moment où la Turquie veut être une grande puissance », a déclaré Melis Behlil, une professeure en cinéma de l’Université Kadir. Mais, elle a prévenu : « Cela me terrifie, parce que trop d’ego national n’est pas une bonne chose. Les films comme La Conquête, 1453 s’engagent dans le révisionnisme culturel et glorifient le passé sans regarder l’histoire sous un angle critique. » « D’autres mettent en garde contre un chauvinisme culturel dangereux à l’œuvre. Burak Bekdil, un chroniqueur pour le Hurriyet Daily News, réfléchissait dans un article récent au fait que le temps était venu de faire un film appelé La Conquête 1974, célébrant l’invasion turque de Chypre, ou L’Extinction 1915, commémorant le génocide de 1,5 million d’Arméniens pendant la Première Guerre mondiale. Des menaces de mort ont suivi. » Le Collectif VAN vous propose la traduction d’un article en anglais de Dan Bilefsky, paru sur le site du New York Times le 29 octobre 2012.
Légende : L'affiche d'un éventuel film "L’Extinction 1915", commémorant le génocide de 1,5 million d’Arméniens pendant la Première Guerre mondiale, pourrait s'inspirer des Unes des nombreux journaux français et internationaux qui illustraient, au début du XXe siècle, les massacres des Arméniens. Ici, les massacres d'Adana en 1909...
The New York Times
Comme si la période ottomane n’avait jamais pris fin
De DAN BILEFSKY
Publié le 29 octobre 2012
ISTANBUL — Depuis que s’est tenue cette année la première du film La Conquête, 1453, somptueuse épopée turque pleine de bons sentiments, le récit de la prise de Constantinople par le jeune sultan de 21ans, Mehmet II, est devenu le film ayant réalisé le plus gros chiffre d’affaires dans l’histoire de la Turquie; il a été distribué dans 12 pays du Moyen-Orient, ainsi qu’en Allemagne et aux États-Unis. Mais son impact le plus grand est sans doute le triomphalisme culturel qu’il a amplifié en Turquie.
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La Turquie se regarde dans le miroir ottoman
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