Aristote, la bête noire de la justice turque
Huffingtonpost.fr
Publication: 07/10/2013 20h23
Séta Papazian
Présidente du Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
Fin septembre, le Premier ministre turc Ragip Tayyip Erdogan a dévoilé son fameux "paquet de réformes démocratiques" tant attendu. Au final, rien de plus que les effets d'annonces chers à la diplomatie "néo-ottomane". Pour les 7000 prisonniers politiques de Turquie, la déception est vive: pas de libération en vue. Tandis que les observateurs font mine de se satisfaire des vraies-fausses "avancées" de la "démocrature" turque, il n'est pas inutile de rappeler qu'un procès politique ubuesque se déroule depuis des mois à 67 km d'Istanbul.
L'audience actuelle, en cours depuis le 1er octobre, s'achèvera le 10 au soir. Les nombreux intellectuels turcs et kurdes -dont les collaborateurs de Ragip Zarakolu- qui se morfondent en détention préventive depuis deux ans sous l'accusation de "terrorisme", aspirent à leur libération conditionnelle. Et à un acquittement amplement justifié. Problème: donner une conférence sur Aristote semble être un crime en Turquie...
Ce procès-fleuve, digne de ceux que l'Europe dénonçait à l'époque stalinienne, voit défiler dans le box qui peut contenir 180 accusés, des centaines de prévenus, arrêtés arbitrairement entre 2009 et 2011 dans le cadre des Opérations KCK [Union des communautés du Kurdistan]. Lors de l'audience qui s'est déroulée du 9 au 20 septembre dernier dans l'immense complexe pénitencier de Silivri, 205 militants et défenseurs des droits de l'homme étaient "jugés", dont seulement 108 comparaissaient libres.
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