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lundi, février 11, 2013

Turquie : traitement ordinaire d’une communauté minoritaire

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Les crimes commis contre les Arméniens en Turquie sont fréquents mais leur importance est largement ignorée par une police qui les considère comme des agressions ordinaires, alors que ce sont en réalité des crimes fondés sur des motifs raciaux et religieux. Mais dernièrement, les Arméniens se montrent plus que jamais inquiets par ces crimes motivés par la haine. Or, comme le souligne Alin Ozinian, cette haine n’est pas nouvelle, elle est profondément ancrée dans une société dont la mentalité considère la minorité arménienne comme un ennemi : « Aussi longtemps que des actes répétés commis contre un même groupe ne sont pas punis, alors ils cessent d’être un crime et deviennent le traitement ordinaire d’une communauté minoritaire par la communauté majoritaire. » Selon l’auteur, Hrant Dink, à travers son journal Agos, a profondément marqué les esprits : les Arméniens de Turquie « ont accepté le fait d’être inquiets et effrayés et de ne plus devoir dissimuler leur identité. » Le Collectif VAN vous propose la traduction d’un article d’Alin Ozinian, publié le 20 janvier 2013 sur le site turc anglophone Today’s Zaman.

Today’s Zaman

Le tournant « Hrant Dink » : l’inquiétude et la conscience

Alin Ozinian*


Le 20 janvier 2013

Deux femmes âgées ont été agressées à Istanbul au cours de ces deux derniers mois. L’une des deux a été renvoyée chez elle après un court séjour à l’hôpital. Elle a perdu un œil.

L’autre victime n’a pas eu autant de chance. Elle a été poignardée, sa gorge a été tranchée et une croix a été tracée sur son corps à l’aide d’un couteau. Elle est morte chez elle où elle a été agressée. Les deux femmes étaient arméniennes et avaient plus de 80 ans.

Depuis le début, la police a considéré ces agressions comme des vols plutôt que des crimes motivés par la haine et a incité les voisins à rester discrets sur le sujet vis-à-vis des demandes de renseignement des médias ; cependant, les photographies publiées après les agressions ont prouvé qu’il ne s’agissait pas là d’agressions ordinaires. Après ces deux incidents, d’autres femmes arméniennes qui vivent à Samatya ont été agressées, certaines agressions étant couvertes par les médias et les autres n’étant pas résolues. Plus récemment, les choses sont devenues plus compliquées avec le meurtre d’un Turc qui enseignait dans une école arménienne à Kadıköy. Une enquête policière a révélé que le dernier message envoyé depuis le téléphone mobile de l’enseignant était adressé à ses amis arméniens qui fêtaient Noël. Dès le début, la police a considéré le meurtre de l’enseignant, qui a été poignardé à mort sans pitié, comme un crime ordinaire et a choisi de partager le message de Noël avec la presse.


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