LE COLLECTIF VAN [VIGILANCE ARMÉNIENNE CONTRE LE NÉGATIONNISME] LUTTE CONTRE LA NÉGATION DE TOUS LES GÉNOCIDES ET PARTICULIÈREMENT CELUI VISANT LE GÉNOCIDE ARMÉNIEN DE 1915 PERPÉTRÉ PAR LE GOUVERNEMENT JEUNE-TURC DANS L'EMPIRE OTTOMAN. PLUS D'INFOS SUR FACEBOOK.COM/COLLECTIF.VAN ET LE FIL TWITTER @COLLECTIF_VAN - BP 20083 - 92133 ISSY-LES-MOULINEAUX.

lundi, juin 25, 2012

Turquie : l’ingénierie de la mémoire se fissure

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’universitaire turc Cengiz Aktar a signé le 6 juin 2012 dans le Today’s Zaman, média turc anglophone proche du pouvoir AKP, un article intitulé de manière fort optimiste « L’Anatolie guérie de son amnésie ». Afin de relater la cérémonie d’inauguration de la fontaine multi-jets très rare, rénovée dans l’ancien village arménien de Havav, il rappelle que Le livre de ma grand-mère publié en Turquie en 2004 et en France en 2006, avait révélé au grand jour l’ascendance arménienne de l’auteure et avocate Fethiye Çetin, soulevant, à travers toute la Turquie, le voile sur le sort des enfants arméniens, rescapés du génocide. L’ouvrage avait ouvert les vannes de ces histoires familiales refoulées, et mis en lumière le destin de ceux qu’on appelait “les restes de l’épée”. Ces jeunes enfants, essentiellement des petites filles, avaient été recueillis ou kidnappés, et islamisés de force en 1915, au sein de familles turques et kurdes. Depuis la parution du livre de Fethiye Çetin, et surtout depuis l’assassinat de Hrant Dink, de nombreux citoyens de Turquie se sont interrogés sur l’identité réelle de leur grand-mère et ont fini par découvrir leur origine, celle honnie du peuple arménien.

En Turquie, de trop rares femmes et hommes écrivent clairement, avec courage et sincérité - et souvent au prix de leur liberté - sur la thématique du génocide arménien.

Politologue courtisé par les médias français, le professeur Cengiz Aktar fait partie des intellectuels turcs qui œuvrent pour que la Turquie recouvre sa mémoire effacée. Pourtant, il a un positionnement assez complexe : depuis fin 2008 et l’initiative louable de la « pétition d’excuses aux Arméniens », il semble s’appliquer à imposer une ingénierie des mots et des définitions. Employant la terminologie de « désastre de 1915 », de « massacres » et de « Grande Catastrophe », il se garde bien d’utiliser le terme de « génocide », le seul pourtant qui ait un sens juridique. Et quand il l’utilise, c’est généralement pour insister sur « l’effet désastreux » que l’emploi de ce terme peut avoir sur la démocratie en Turquie…


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