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lundi, mai 27, 2013

Les réparations : un élément essentiel à tout règlement juste d’un génocide

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous invite à lire la traduction de Georges Festa d'un article en anglais de Henry C. Theriault publié sur le site The Armenian Weekly, mise en ligne sur le site Armenian Trends - Mes Arménies le 20 mai 2013.

Légende photo:  © Wiley-Blackwell, 2007

Armenian Trends - Mes Arménies

Henry C. Theriault : 'Reparations' as an Essential Element of any Just Resolution of Genocide / Les réparations : un élément essentiel à tout règlement juste d’un génocide
 

lundi 20 mai 2013

par Henry C. Theriault

The Armenian Weekly, 23.04.2011

[Durant des décennies, la question des réparations fut largement absente du discours sur le génocide arménien. Pour certains, elle était implicite. Une fois l’affaire reconnue au plan général comme un génocide, ils espéraient que les réparations pussent occuper une place centrale dans ce discours. Pour d’autres, cette idée constituait un improbable château en Espagne ou un mirage déstabilisant. En faire mention trahissait un agenda « nationaliste » et interférait avec les efforts concrets visant à obtenir une reconnaissance internationale, et finalement de la part de la Turquie, du génocide arménien.]

Voici dix ans, nombre de ceux qui s’intéressaient à la question du génocide arménien, y compris certains négationnistes, admettaient qu’une certaine forme de progrès sur cette question était nécessaire. Les volontés de régler la question étaient lourdes d’une vague notion de « dialogue », qui prédomina durant plusieurs années. Or un dialogue sur le dialogue n’engage pas de manière substantielle la question de la justice – ou, de fait, celle du pouvoir différentiel entre Turcs et Arméniens dans leurs dimensions nationales. (1) Certains membres de la communauté arménienne, auxquels font écho quelques voix en Turquie telles que Ragip Zarakolu et Temel Demirer, ont relevé ce défi. Le génocide arménien doit être traité non par un quelconque règlement, mais par un règlement juste.  

Il y a trois ans environ, une masse critique d’Arméniens suivit l’exemple d’autres groupes victimes, afin de reconnaître l’importance de la justice dans tout règlement de génocide, esclavage, apartheid, etc., et des réparations comme moyen le plus évident et productif d’obtenir cette justice. Résultat, les réparations sont désormais reconnues comme une préoccupation légitime au regard du génocide arménien. Alors que, durant les périodes antérieures, la question était de savoir si oui ou non le concept de réparations aurait un tant soit peu droit de cité dans le discours concernant le génocide arménien, la question n’est plus maintenant de savoir si les réparations au titre du génocide feront l’objet de débat, mais bien plutôt de savoir si les réparations constituent une exigence pour un règlement juste, à long terme, du génocide arménien. Certains chercheurs et militants, membres des communautés turque et arménienne, et d’autres continuent de rejeter les réparations comme composante d’un règlement juste, tout en reconnaissant maintenant que la formulation d’un plan légitime de règlement de la question du génocide arménien doit passer par une prise en considération des réparations.

Si bien que la question des réparations est maintenant sur l’écran radar de ceux qui, à l’intérieur et à l’extérieur de la communauté arménienne globale, ainsi que des chercheurs, militants politiques et autres, pour qui le génocide est un problème contemporain. La montée en puissance des réparations dans le débat collectif a été cependant quelque peu minée par un manque de clarté quant à savoir ce que le terme de « réparations » signifie. Il existe, en fait, deux concepts opératoires très différents. L’assemblage de ces concepts peut constituer une simplification naïve du problème, mais il peut aussi servir la cause de ceux qui sont opposés à la seconde forme, plus sérieuse, de réparations.

Le premier concept de réparations s’entend comme la compensation individuelle au titre de dommages matériels spécifiques, résultant d’actions menées par les membres du groupe perpétrateur, lors du génocide arménien. Si les dommages concernés furent certainement de nature génocidaire, et la reconnaissance du génocide arménien serait très utile pour établir que ces personnes ont vécu des pertes injustes durant la période du génocide – de biens meubles ou immeubles dont leurs descendants eussent pu hériter, en sorte que les biens en question puissent être restitués ou indemnisés à l’heure actuelle – ce genre de restitutions ou d’indemnisations ne saurait constituer de réparation au titre du génocide arménien en tant que tel. C’est cette forme de réparation qui a récemment fait l’objet de procès instruits aux Etats-Unis. (2)

Le second concept considère les réparations comme une forme possible de justice pour le génocide arménien dans son ensemble, entendu comme un processus unique, cohérent, de destruction, planifié et orchestré par un groupe de gens, exécuté par un groupe plus large de participants, et ciblant les Arméniens en général. (3) Si la réparation n’est pas une forme exclusive de justice au titre du génocide, puisque des choses telles que la sanction criminelle ne sont plus possibles, elle représente maintenant un point central. L’objectif clé des réparations ainsi conçues est la réhabilitation. « Réhabilitation » revêt ici deux dimensions. La première est la réhabilitation de la société perpétratrice par rapport aux éléments génocidaires inscrits via la participation à grande échelle des élites et des gens ordinaires au génocide, et au fait qu’ils aient perduré dans les institutions militaires, politiques, économiques et culturelles de l’Etat et de la société turque depuis lors, puisqu’ils n’ont jamais été exposés pour ce qu’ils sont et supprimés. La seconde est la réhabilitation du groupe victime qui continue à souffrir et être lésé selon des modalités significatives, qui résultent directement du génocide arménien.

Quels sont les avantages et les dommages les plus injustes du génocide, que des réparations peuvent traiter ? Les Turcs profitent de nos jours d’une puissance économique bâtie en partie sur une masse énorme de richesses expropriées, prises aux Arméniens, et sur un territoire dépeuplé de sa population arménienne. Non seulement ces richesses se sont transmises au fil des générations, mais elle constitua le fondement d’un développement économique ultérieur. Ce profit s’est accompagné de la perte croissante non seulement des richesses initiales et des terres, mais de tous les profits économiques qui eussent pu être réalisés par les Arméniens. De même, la Turquie est une puissance régionale majeure, avec une suprématie politique, un vaste territoire et une population nombreuse. Si le génocide ne s’était pas produit, ou même qu’un génocide se soit produit, mais que les nationalistes turcs aient laissé tranquille la nouvelle république d’Arménie après la Première Guerre mondiale, l’Arménie serait alors bien plus étendue au plan territorial et donc bien plus solide et sûre que ce petit pays sans accès à la mer qu’elle est aujourd’hui. Un vaste Etat aurait soutenu une croissance démographique bien plus forte. Il aurait offert un lieu plus sûr et plus tranquille pour le développement des familles et des communautés arméniennes par les survivants. Ce qui aurait procuré aux survivants, y compris les réfugiés qui fuirent à l’étranger et les Arméniens turcisés par la force lors du génocide, un espace dans lequel ils eussent pu restaurer leur identité et rebâtir leur vie et leur communauté. La population de cette république d’Arménie plus vaste compterait aujourd’hui 20 millions d’habitants, faisant de l’Arménie une puissance régionale sûre, voisine d’une Turquie plus petite, au regard de sa population actuelle. (4)

Ce qui, en retour, signifierait une relation de pouvoir toute différente entre l’Arménie, les Arméniens et la Turquie. Par exemple, toutes deux comptant de vastes territoires et des populations nombreuses, il serait beaucoup plus difficile, sinon impossible, pour la Turquie d’imposer un blocus sur l’Arménie, indépendamment de la haine existante envers les Arméniens. La Turquie serait contrainte de traiter l’Arménie et les Arméniens, y compris ceux vivant à l’intérieur de ses frontières, avec des marques au moins apparentes de respect et d’attention. Au lieu de cela, de nos jours, conséquence du rapport de domination qui existait sous le régime du millet, et maximisé avec l’affirmation du pouvoir absolu de la Turquie sur la vie et les biens des Arméniens au moyen du génocide, la Turquie et les Turcs exercent un pouvoir significatif sur l’Arménie et les Arméniens en Turquie et à travers le monde. Ils peuvent dénigrer les Arméniens, nier le génocide, s’ingérer dans le fonctionnement de l’Etat arménien, et plus encore, sans conséquences. Ils peuvent détruire en toute impunité le patrimoine culturel et architectural arménien subsistant en Turquie. (5) Les Arméniens à travers le monde demeurent sujets à une relation de domination asymétrique, qui illustre à quel point le génocide a consolidé et étendu le système antérieur du millet. (6) L’ « indépendance » de la république d’Arménie n’est autre qu’un combat incessant pour sa survie et contre des forces de répression exercées par un Etat et une société turque bien plus puissants – et injustement puissants. Peut-être le paradoxe le plus difficile à observer est-il que l’essentiel du pouvoir que la Turquie et les Turcs déploient actuellement pour opprimer encore plus les Arméniens, est le produit direct ou indirect du génocide.

Les comportements anti-Arméniens inscrits au plan individuel, culturel et institutionnel perdurent de même en Turquie. Au vu de ces comportements, les Arméniens restent des cibles propices de violence et de frustration, et si un Arménien se comporte en égal d’un Turc – y compris dans les milieux « progressistes » - et exige d’être traité comme un être humain égal, ayant droit à la dignité et à l’autonomie, et de voir ses droits respectés en dehors de tout principe éthique abstrait, et non en fonction des caprices de ses maîtres, il ou elle est l’objet de colère, de haine et de représailles. (7) De fait, nombre de Turcs perçoivent les Arméniens agissant en tant que leurs égaux comme des Arméniens affirmant leur domination sur les Turcs, car la présomption de la supériorité des Turcs sur les Arméniens est profondément enracinée dans la culture turque (8), une culture qui enseigne ses valeurs fondamentales aux Turcs, de génération en génération.

A ces effets du génocide de nos jours, on pourrait en ajouter beaucoup d’autres, dont le moindre n’est pas la perte d’un million et demi d’Arméniens qui furent massacrés et tous ces Arméniens qui eussent pu naître d’eux, leurs enfants, petits-enfants, etc. Il y a aussi la souffrance de dizaines de milliers de femmes et de jeunes filles, sans oublier nombre de jeunes garçons, contraints à un esclavage sexuel et/ou domestique. On pourrait encore ajouter les effets du traumatisme de la victimisation liée au génocide pour les survivants et les générations suivantes. (9) Et ainsi de suite.

La seconde forme de réparations, telle qu’elle a été conçue par le Groupe d’Etude sur les Réparations au titre du Génocide arménien dans son rapport intermédiaire (10), vise à traiter ce type de pertes/profits, déséquilibres/dominations et leurs effets continus grâce à un ensemble complexe d’initiatives financières, territoriales, éducatives, sociales et symboliques. Les réparations ne concernent pas un paiement en espèces, par exemple, même si une indemnisation financière doit faire partie de cette approche globale. Les réparations ont plutôt à voir avec l’Etat et la société turque assumant leur responsabilité quant aux modalités par lesquelles ils ont tiré profit du génocide au plan territorial, économique, politique, militaire, etc., et dans quelle mesure les Arméniens continuent d’être affectés en termes d’identité, de psychologie, de culture, de perspectives politiques, d’économie et autres ; les réparations concernent la manière de traiter les profits moralement injustes, ainsi que les besoins urgents au plan politique et matériel des Arméniens, ainsi que leur identité et leur dignité amoindrie du fait du génocide. Ces problèmes doivent être traités, sinon en totalité, du moins à un niveau raisonnable, si l’on veut changer l’atroce héritage du génocide arménien. Les réparations constituent le moyen le plus approprié pour ce faire. (11) Proposer de substantielles réparations devrait être un choix de la part de l’Etat et de la société turque, afin d’opérer une sorte de sacrifice significatif, visant à partager en partie le fardeau du génocide avec les Arméniens, pour qui le fardeau sera toujours bien plus lourd que pour les Turcs, même si les Turcs font leur possible pour traiter les dommages majeurs du génocide.

Il est vrai que les effets de la violence génocidaire et des biens personnels spoliés ont profondément affecté les Arméniens au plan personnel et familial en particulier, et qu’ils ont partie liée avec les effets du processus génocidaire global aux yeux de nombreux Arméniens. Parallèlement, ces deux approches des réparations sont profondément différentes et doivent être clairement distinguées dans les échanges et les débats futurs sur les réparations. Comme plus d’un siècle d’expérience amère du déni turc (à commencer par les massacres de 1894-96) l’a enseigné aux Arméniens et à ceux qui se préoccupent du simple droit juste à l’existence de ces mêmes Arméniens, dans le débat émergent sur les réparations relatives au génocide arménien, il y aura ceux qui soutiennent l’impunité et le profit génocidaire de la Turquie, qui feront tout leur possible pour embrouiller la question des réparations. Il y aura aussi ceux qui, dans la communauté arménienne, bouleverseront et manipuleront les débats sur les réparations et tout processus de réparations, qui leur échapperait, au profit de leur propre agenda. Si la recherche de compensations individuelles est un choix individuel – et nul ne saurait être empêché d’agir ainsi par quelque pression que ce soit, mais devrait être soutenu dans ce genre d’entreprise – les procès d’indemnisation individuelle et les approches du même ordre ne sauraient être confondus avec un processus global de réparations visant la justice au regard du génocide arménien. Des revendications individuelles couronnées de succès ne sauraient faire office de justice au titre du génocide et utilisées pour interférer avec la recherche de la justice. Des poursuites à titre individuel peuvent rendre une justice, mais seulement une justice pour des meurtres et des spoliations indues à titre individuel, non au titre du génocide dans son ensemble. Même les recours collectifs demeurent des agrégats de revendications individuelles. Les paiements au titre des réparations individuelles vont à des Arméniens à titre individuel. Rien n’oblige ces réparations à profiter à d’autres Arméniens ou à des institutions et structures sociales, culturelles et politiques arméniennes. Même si ceux qui gagnent leurs procès font don de ce qu’ils reçoivent à des organisations arméniennes ou investissent ces sommes en république d’Arménie, cela reste un choix et un acte privé qui ne peut traiter le génocide arménien à ses niveaux politiques, culturels et psychologiques au sens large, qu’il affecte si profondément. Les réparations individuelles en tant que simples processus judiciaires ne font pas symboliquement fonction de justice. Elles ne peuvent conduire à une réhabilitation sociale en Turquie, ni restaurer la dignité et la valeur humaine des Arméniens en tant qu’Arméniens. Au mieux, ce genre d’entreprises individuelles complètent plus qu’elles ne remplacent une approche plus large, centrée sur la justice.

La différence entre ces deux conceptions des réparations renvoie donc au cœur même du génocide. Il existe depuis longtemps un débat philosophique quant à savoir si des groupes sont des agrégats d’individus ou s’ils revêtent des aspects non réductibles aux biens des individus qui les composent. Plus précisément, les dommages causés à un groupe sont-ils simplement les dommages causés à chaque ou à plusieurs individus au sein de ce groupe, ou bien d’autres dimensions s’ajoutent-elles, de sorte que l’on puisse différencier réellement les dommages causés à un groupe de ceux causés à un individu ? La justice due envers un groupe est-elle un simple règlement en faveur de chaque membre du groupe, ou bien est-ce quelque chose de plus, qui concerne le groupe et qui ne peut être réduit à des résultats individuels ? Il semblerait que là réside la ligne de faille entre les deux formes de réparations abordées dans cet article, mais tel n’est pas le cas. Même ceux qui rejettent la notion de « dommage collectif », n’y voyant rien de plus d’un agrégat de dommages individuels, admettent que, lorsqu’un groupe d’individus – avec ses interdépendances sociales, culturelles et politiques, ses intérêts partagés, etc. – est l’objet de dommages, le dommage causé au groupe, dans la mesure où il affecte des individus (chacun d’eux ayant perdu des aspects de leur identité, dignité, réseau de soutien social, soutiens pour les moyens économiques d’existence, possibilités d’impact politique, etc.), ne constitue pas simplement un ensemble de dommages individuels, comme ce serait le cas s’il n’y avait pas de groupe. (12) La perte du groupe représente un dommage individuel, mais qui n’est pas comparable aux dommages individuels en l’absence d’un groupe. Comme Raphaël Lemkin, qui forgea le terme « génocide » en 1943, l’a pensé, un « génocide » est la destruction non seulement des existences physiques d’une population, mais aussi celle des « fondements essentiels de l’existence de groupes nationaux, » dont « la désintégration des institutions politiques et sociales relatives à la culture, à la langue, aux sentiments nationaux, à la religion, et l’existence économique de groupes nationaux. » (13) Traiter le génocide arménien requiert de traiter ces dommages, ce qui signifie soutenir la reconstitution de la structure du groupe, dans la mesure où cela contribue au bien-être individuel. Une compensation individuelle peut aider un individu à équilibrer l’impact à long terme du génocide sur lui/elle, mais ne contribuera pas à la reconstitution du groupe en tant que tel. Pour cela, une réparation collective est nécessaire. Et si une réparation collective est requise pour traiter les dommages du génocide en tant que génocide – à savoir, un dommage collectif – alors un règlement juste d’un génocide se doit de comporter une dimension réparatrice.         
              
Notes

1. Pour une analyse de la relation de domination asymétrique turco-arménienne via le génocide arménien et demeurée intacte depuis lors, voir Theriault, « Genocide, Denial, and Domination : Armenian-Turkish Relations From Conflict Resolution To Just Transformation, » Journal of African Conflicts and Peace Studies 1 :2 (September 2009), p. 82-96.
2. Voir, par exemple, « Armenian Americans Sue Turkey for Genocide Losses, » The Armenian Weekly, July 30, 2010, www.armenianweekly.com/2010/07/30/armenian-americans-sue-turkey-for-genocide-losses.
3. Le même processus génocidaire Comité Union et Progrès/Jeune-Turc, visant la destruction des Arméniens, cibla les Assyriens et les Grecs. Comme la présente étude est centrée sur les réparations dues aux Arméniens, et que l’A. n’a ni l’expertise, ni la prétention de dire comment les Assyriens ou les Grecs devraient engager un processus de réparation, la base de toute revendication de réparations de la part des Assyriens ou des Grecs, ou avancée en leur nom, est la même base de génocide qui sous-tend les revendications des Arméniens.
4. Alfred de Zayas, Jermaine McCalpin, Ara Papian, et Henry Theriault, Resolution With Justice-Reparations for the Armenian Genocide : The Report of the Armenian Genocide Reparations Study Group, texte préliminaire inédit, 20 oct. 2010.
5. Dickran Kouymjian, « Confiscation of Armenian Property and the Destruction of Armenian Historical Monuments as a Manifestation of the Genocidal Process, » Armenian Studies Program/California State University, Fresno, http://armenianstudies.csufresno.edu/faculty/kouymjian/articles/confiscation.htm.
6. Theriault, « Post-Genocide Imperial Domination, » in Khatchig Mouradian, éd. Controversy and Debate : Special Armenian Genocide Insert of the Armenian Weekly, April 24, 2007, p. 6-8, 26.
7. L’assassinat de Hrant Dink en est un exemple.
8. Theriault, « Rethinking Dehumanization in Genocide » in Richard G. Hovannisian, ed., The Armenian Genocide : Cultural and Ethical Legacies (New Brunswick, NJ : Transaction Press, 2007), p. 27-40.
9. Voir, par exemple, Anie Kalayjian, Siroon P. Shahinian, E.L. Gergerian, et L. Saraydian, « Coping with Ottoman Turkish Genocide : An Exploration of the Experience of Armenian Survivors, » Journal of Traumatic Stress 9 (1996), p. 87-97.
10.  De Zayas et al., op. cit.
11.  Voir, par exemple, Theriault, « Reparations as the Necessary Path to Improved Armenian-Turkish Relations, » conférence présentée dans le cadre de la table ronde « The Issue of Reinstating the Rights of the Armenian People and Armenian-Turkish Relations », lors du Colloque Pan-Arménien sur les relations arméno-turques et le conflit de l’Artsakh [Pan-Armenian Conference for the Discussion of Armenian-Turkish Relations and the Artsakh Conflict], Parlement de Stépanakert, République du Haut-Karabagh, 10 juillet 2009.
12. Voir, à titre d’exemple, Stephen Winter, « On the Possibilities of Group Injury, » in Claudia Card et Armen Marsoobian, éd. Genocide’s Aftermath : Responsibility and Repair (Malden, Massachusetts : Blackwell, 2007), p. 111-131.
13.  Israel Charny, « Classification of Genocide in Multiple Categories, » in Charny, éd., The Encyclopedia of Genocide, Vol. I (Santa Barbara, Californie : ABC-Clio, 1999), p. 3-7. 

[Henry C. Theriault est titulaire d’un doctorat en philosophie de l’université du Massachusetts, avec une spécialisation en philosophie sociale et politique. Il est actuellement professeur et occupe une chaire au département de philosophie à l’université d’Etat de Worcester, où il enseigne depuis 1998. Depuis 2007, il exerce les fonctions de co-rédacteur en chef de la revue spécialisée Genocide Studies and Prevention et de conseiller auprès de l’Association Internationale des Chercheurs sur le Génocide (IAGS). Ses recherches portent sur les approches philosophiques des questions génocidaires, en particulier la négation du génocide, la justice à long terme et le rôle de la violence contre les femmes dans un génocide. Il intervient régulièrement comme conférencier aux Etats-Unis et à travers le monde.]

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Source : http://www.armenianweekly.com/2011/04/23/reparations-as-essential-element-of-any-just-resolution-of-genocide/
Traduction : © Georges Festa – 05.2013.
Avec l’aimable autorisation de Khatchig Mouradian, rédacteur en chef de The Armenian Weekly.
http://armeniantrends.blogspot.com/2013/05/henry-c-theriault-reparations-as.html