Haut Karabagh : Le Groupe de Minsk tente de relancer le processus de paix

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Représentation de la République du Haut-Karabagh en France

Le Groupe de Minsk tente de relancer le processus de paix au Haut Karabagh

Les médiateurs internationaux du Groupe de Minsk de l'OSCE effectuaient une nouvelle tournée à Bakou et à Erevan les 23 et 24 mai dans l'espoir de relancer le processus de règlement du conflit du Haut Karabagh. Ils avaient déjà rencontré à Cracovie le 17 mai les ministres des Affaires étrangères de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, qui avaient été par ailleurs reçus par leur homologue russe à Moscou respectivement le 26 avril et le 21 mai. Cette intense activité diplomatique pourrait déboucher sur une rencontre entre les présidents de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, qui ne se sont pas parlés depuis le sommet de Sotchi en janvier 2012.

Recevant son homologue azéri Elmar Mammadyarov à Moscou le 21 mai, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a souligné que le « statu quo actuel est inacceptable » pour toutes les parties impliquées dans le conflit du Haut Karabagh, l'Arménie, l'Azerbaïdjan et le Haut Karabagh lui-même. Le chef de la diplomatie russe, qui avait reçu également à Moscou le 26 avril son homologue arménien Edouard Nalbandian, exprimait une opinion partagée par les parties du conflit comme par les médiateurs internationaux du Groupe de Minsk de l'OSCE, même s'il prête à des interprétations différentes ; il traduisait aussi l'impatience des trois puissances qui coprésident le Groupe de Minsk, la Russie, la France et les Etats-Unis, alors que le processus de négociations en vue d'un règlement du conflit est toujours dans l'impasse.

Le 17 mai, à Cracovie, la troïka du Groupe de Minsk réunissait les ministres arménien et azérbaidjanais des Affaires étrangères afin d'étudier les modalités d'un retour à la table des négociations. Les 23 et 24 mai, les trois coprésidents effectuaient une nouvelle tournée à Bakou et à Erevan. Lors de cette tournée, les présidents Aliev et Sarkissian leur ont fait l'engagement de déployer tous leurs efforts en vue de surmonter leurs divergences concernant les « principes de base » du plan de paix proposé par les médiateurs. Mais aucun engagement concret ne semble avoir été pris concernant la tenue d'un nouveau sommet réunissant les deux chefs d'Etat, pourtant annoncé par les parties en conflit, et sur lequel comptent les médiateurs pour obtenir une percée dans le processus de paix. Ce dernier est dans l'impasse depuis le sommet de MM. Aliev et Sarkissian à Kazan en juin 2011 sous l'égide de Dmitri Medvedev, l'actuel premier ministre russe alors président de la Fédération de Russie. Le sommet de Kazan, qui avait fait naître de faux espoirs chez les médiateurs, avait été suivi d'un autre sommet, à Sotchi en janvier 2012, toujours sous l'égide de D. Medvedev, qui avait confirmé le blocage des discussions sur les « principes de base », et les présidents arménien et azéri ne se sont pas rencontrés depuis. L'Arménie compte bien en tout cas mettre à profit son statut de président du Conseil des ministres du Conseil de l'Europe, qu'elle assume pour six mois, pour marquer des points sur le terrain diplomatique. M. Nalbandian, qui s'est vu confier ce mandat à Strasbourg le 16 mai, n'a pas manqué de le souligner, lors de différentes interventions publiques en France. Son homologue azéri Mammadyarov quant à lui, a clairement fait comprendre, lors de sa visite à Moscou, qu'il ne fallait pas attendre de décision diplomatique majeure de Bakou avant l'élection présidentielle de l'automne. Même si l'issue du scrutin semble connue d'avance...

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