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mercredi, février 17, 2021

Presse arménienne : Revue du 12 au 15 février 2021

 

Info Collectif VAN - collectifvan.blogspot.com - Le Collectif VAN vous présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de France en Arménie le 16 février 2021.

 

Ambassade de France en Arménie

 

Revue de la presse arménienne du 12 au 15 février 2021

 

Le Parlement approuve des amendes plus lourdes pour diffamation/ Malgré les fortes objections des groupes de défense de la liberté de la presse, le Parlement a approuvé le 11 février une multiplication par cinq des amendes légales maximales fixées pour la diffamation. Selon le projet de loi adopté en première lecture, les médias et les individus condamnés pour diffamation pourraient se voir infliger une amende pouvant aller jusqu'à 10 millions de drams (19 200 dollars), tandis que ceux qui font des déclarations offensantes se verront infliger une amende maximale de 5 millions de drams (9 536 dollars). Le projet de loi a été rédigé l'année dernière par Alen Simonyan, le vice-président du Parlement et membre éminent du parti au pouvoir. Dans une déclaration commune publiée en septembre dernier, les principales organisations de médias arméniennes l'avaient dénoncé comme une menace pour la liberté d'expression. Les organisations de médias arméniennes ont accusé le gouvernement d'essayer de restreindre la liberté de la presse par ce projet de loi, ainsi qu’un autre projet de loi qui rendraient plus difficile l'utilisation de sources anonymes par les journalistes (cf. revue du 4 février 2021). « La pression psychologique sur les médias est déjà évidente » a déclaré Boris Navasardian, Président du Club de la presse d'Erevan. Selon lui, il s’agit d’un processus visant à « rendre l'environnement de l'information beaucoup plus favorable à la force politique au pouvoir en Arménie ». L’Ombudsman a discuté avec les spécialistes des médias ces projets de loi et a déclaré qu’ils ne pouvaient pas être adoptés sous leur forme actuelle. « Si les projets de loi sont adoptés dans leur version actuelle, la question de la lutte contre les fausses informations ou inexactes ne sera pas résolue. Au contraire, les projets de loi contiennent des solutions non systémiques qui peuvent poser des problèmes supplémentaires au secteur des médias, et en général, à la protection de la liberté d'expression de manière systémique » a déclaré le bureau de l’Ombudsman. La presse rend également compte de l’annonce du Service de sécurité nationale, selon laquelle « en raison de la situation opérationnelle, pour des raisons de sécurité » désormais les médias doivent avoir le consentement des organes de sécurité nationale pour couvrir divers sujets dans les zones frontalières du Syunik.

 

Serge Sarkissian: Ce qui s'est passé au printemps 2018 était essentiellement un mouvement antiKarabakh/ La presse rend compte de l’extrait de l’interview exclusive de l’ancien Président, Serge Sarkissian, a la chaîne Armnews. Selon Sarkissian, « ce qui s'est passé au printemps 2018 était, dans son essence, un mouvement anti-Karabakh ». « Nous n'avons jamais négocié sur ce que nous allons donner ; nous avons toujours négocié sur ce que nous allons obtenir » a déclaré Sarkissian à propos des négociations de paix au Karabakh. Quant aux actions du gouvernement arménien, selon Sarkissian, « lorsque ces autorités folles ont rejeté nos réalisations et ont commencé à apprendre - grâce à Aliyev - l'histoire des négociations, il était déjà clair pour moi que nous allions vers la défaite, que nous allions vers la guerre ». L'interview complète sera diffusée lundi à 21 heures.

 

Gagik Tsaroukian: L'objectif de mon parti politique est de renforcer les liens avec la Russie/ Dans une interview accordée au journal Hraparak, le chef du parti d'opposition parlementaire « Arménie prospère », Gagik Tsaroukian, a déclaré que si on avait écouté ses demandes à la démission du gouvernement en été 2020 (cf. revue du 06 au 08 juin 2020) il n'y aurait peut-être pas eu de guerre. A l’époque, Tsaroukian avait accusé le gouvernement de ne pas avoir répondu aux attentes du peuple, de ne pas avoir réalisé la « révolution économique » promise et d’avoir mal géré la crise du coronavirus et ses conséquences socioéconomiques. Selon lui, lorsque les Azerbaïdjanais ont perdu un général de l'armée lors des incidents de juillet 2020, « les Turcs ont commencé à organiser des exercices militaires, et nous, les Arméniens, nous devions nous préparer, négocier avec la Russie et rétablir les liens d'amitié ». D’après lui, le problème majeur pendant la guerre était le manque d'organisation. « Le 29 septembre, la Douma d'État russe a tenu une session, nous avons reçu des documents indiquant que la Russie pouvait immédiatement envoyer des soldats de la paix en Arménie et que des pourparlers de paix pouvaient commencer, mais la Russie a été rejetée. Si l'Arménie avait pu gagner sans faire autant de victimes et sans cette embarrassante capitulation... Il y a eu un appel téléphonique et un document » a déclaré Tsaroukian notant que l'objectif de son parti politique est de renforcer les liens avec la Russie. « Les Arméniens qui s'opposent à la Russie sont les ennemis de la nation » a souligné Tsaroukian.

 

Entretien téléphonique Ayvazyan - Le Drian/ Selon le Ministère arménien des Affaires étrangères, le 11 février, le Ministre, Ara Ayvazyan, a eu une conversation téléphonique avec son homologue français JeanYves Le Drian : « À la suite des contacts précédents, les Ministres des Affaires étrangères ont eu une discussion approfondie sur les questions de stabilité et de sécurité régionales, ont évoqué les mesures prises pour faire face à la situation humanitaire au Karabakh et aux défis que rencontrent les Arméniens du Karabakh ». Selon le communiqué, dans le contexte des questions humanitaires urgentes, le Ministre arménien a insisté sur la question du rapatriement des prisonniers de guerre arméniens et des civils capturés, soulignant l'inadmissibilité de la création d'obstacles dans ce processus par l'Azerbaïdjan. « À cet égard, le Ministre des Affaires étrangères Ayvazyan a exprimé sa gratitude à son homologue français pour avoir toujours maintenu cette question en tête de l'ordre du jour ». Les Ministres ont souligné la nécessité d'aborder le processus de paix du Haut-Karabakh dans le cadre de la coprésidence du Groupe de Minsk de l'OSCE, et ont échangé leurs points de vue sur le prochain calendrier des coprésidents. Les interlocuteurs ont également discuté des questions à l'ordre du jour bilatéral : « Les interlocuteurs ont hautement apprécié la récente visite de la délégation du Secrétaire d'État aux Affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne en Arménie par décret du Président de la République française Emanuel Macron pour discuter des perspectives de coopération dans des domaines d'intérêt mutuel, et ont échangé des vues sur les prochaines étapes à entreprendre ».

 

De nouveaux tremblements de terre en Arménie/ De fortes secousses ont eu lieu à Erevan et ses environs samedi. Beaucoup d’habitants se sont précipités hors de chez eux et sont restés dans les rues jusqu’à l’instruction du Ministère des situation d’urgence de retourner chez eux. Le tremblement de terre d'une magnitude de 4,7 sur son épicentre à 8 kilomètres au sud-est de la capitale arménienne a été rapporté à 15:29 par l'Agence nationale de protection sismique. Elle a indiqué que des secousses ont également été ressenties dans cinq régions du pays. Elle a déclaré avoir enregistré 46 répliques. Selon le Ministère de la santé, le séisme n'a tué ou blessé personne. Le Ministère n'a fait état que de blessures mineures subies par trois personnes en raison de la panique provoquée par le tremblement de terre. La presse rappelle qu’un tremblement de terre de magnitude 4,7 avait eu lieu le 5 février dernier au nord-est du village de Shorzha et à l'extrémité nord du lac Sevan (cf. revue du 6 au 8 février 2021).

 

Deuxième réunion du groupe de travail trilatéral sur les liaisons de transport dans la région/ Le groupe co-dirigé par les vice-premiers ministres de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan et de la Russie a tenu vendredi de nouvelles discussions, sous la forme d'une vidéoconférence, sur les modalités pratiques de l'ouverture des liaisons de transport dans la région. Selon le communiqué officiel, les trois vice-premiers ministres ont discuté du « déroulement du travail commun » découlant des accords russo-arméniens-azerbaïdjanais et ont approuvé un « calendrier pour la suite des travaux ». Le communiqué ne donne aucun autre détails.

 

L'opposition soupçonne un accord frontalier secret avec l'Azerbaïdjan/ Les représentants des partis d’opposition parlementaire ont demandé des explications au gouvernement sur les allégations selon lesquelles la délimitation controversée de la frontière de l'Arménie avec l'Azerbaïdjan était le résultat d’un accord secret avec Bakou. Un document présenté comme un accord secret entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan a été circulé sur les réseaux sociaux. Le document spécifie notamment le processus de l’utilisation d’une section de l'autoroute Goris-David Bek-Kapan de la région de Syunik. Selon le chef du parti « Arménie lumineuse », Edmon Maroukian, le document contient des dispositions qui ont été effectivement mises en œuvre et donc l’opposition a des raisons de soupçonner qu'il s'agit soit du texte d'un accord verbal, soit d'un document signé. Un autre membre de ce parti, Taron Simonian, a déclaré que l'accord frontalier, s'il avait effectivement été signé, était nul et non avenu car il n'avait pas été certifié par la Cour constitutionnelle et ratifié par le Parlement arménien. Les représentants du parti au pouvoir ont rejeté le document comme étant une fraude. « Le mémorandum Arménie-Azerbaïdjan en six points est un vrai document. Je l'ai appris en janvier » a, à son tour, déclaré le Maire de la ville de Kapan.

 

Condamnation de la profanation du mémorial de l'Holocauste en Arménie/ La presse indique que les milieux politico-publics arméniens ont qualifié de vandalisme et condamné fermement la profanation du mémorial honorant les victimes des génocides des peuples juifs et arméniens situé à Erevan. Ils ont demandé qu'une enquête soit rapidement menée pour que les vandales rendent des comptes. Le Maire d'Erevan, Hayk Marutyan, a exprimé l'espoir que les forces de l'ordre apporteraient une réponse rapide et adéquate à l'incident. « Un tel empiètement contre tout mémorial est un acte inacceptable et condamnable sans équivoque qui devrait être exclu de notre ville » a déclaré le Maire. Le vice-président du Parlement, Alen Simonyan, a fermement condamné le vandalisme et a demandé qu'une véritable enquête soit menée pour appréhender les auteurs de l'acte vicieux. La députée du parti d’opposition « Arménie prospère », Naira Zohrabyan, a condamné le vandalisme déclarant que « quelle que soit notre attitude, elle est certainement négative, à l'égard des ventes d'armes israéliennes et du soutien militaire et politique manifeste à l'Azerbaïdjan pendant la dernière guerre du Karabakh, le mémorial de l'Holocauste ne peut être profané ».

 

Ombudsman: 72 civils tués, 163 blessés entre le 27 septembre 2020 et le 28 janvier 2021/ L’Ombudsman de l'Arménie, Arman Tatoyan, a déclaré que selon les informations du bureau de l’Ombudsman de facto du Karabakh, pendant la guerre, plus de 100 000 civils pacifiques ont été déplacés de leur lieu de résidence permanent. Selon ces données, en conséquence de la guerre, près de 40 000 personnes se sont retrouvées sans abri, privées de leur maison, de leurs biens personnels, de la possibilité de vivre dans des conditions de vie élémentaires et d'autres droits. En outre, près de 30 000 écoliers et enfants d'âge préscolaire ont été privés d'éducation, 12 écoles maternelles et 71 écoles ont été endommagés ou détruits. « Entre le 27 septembre 2020 et le 28 janvier 2021, 72 civils ont été tués, y compris à la suite de traitements cruels et de tortures ; 163 civils pacifiques ont été blessés ou sont devenus handicapés, la santé a été déformée à vie » a déclaré l’Ombudsman.

 

Ministère du travail et des affaires sociales : 368 participants de la récente guerre sont reconnus comme handicapés/ A la demande de news.am, le Ministère du travail et des affaires sociales a indiqué que depuis le 27 septembre 2020, un total de 457 personnes avaient demandé et fait l'objet d'un examen pour être incluses dans les groupes de personnes handicapées. 368 d'entre elles ont été reconnues comme ayant un handicap. Selon le Ministère, 65 personnes ont reçu la catégorie de handicap du 1er groupe, 119 personnes du 2ème groupe, 184 personnes du 3ème groupe. 66 d’entre eux ont besoin de prothèses pour les membres supérieurs ou inférieurs.

 

Le gouvernement a approuvé la stratégie de numérisation/ La presse indique que le gouvernement a approuvé la stratégie de numérisation qui envisage la transformation numérique du gouvernement, de l'économie et de la société par l'introduction et le développement de technologies innovantes, la cybersécurité, la politique des données et les systèmes de services et d'administration en ligne.

 

Le Parlement approuve l'emprisonnement à vie pour haute trahison/ Le projet de loi du parti d’opposition « Arménie prospère » visant à rendre la haute trahison passible de la prison à vie a été adopté en première lecture à une écrasante majorité.

 

L'UE et l'OMS aideront à la vaccination contre le COVID-19 en Arménie/ L'Union européenne et l'Organisation mondiale de la santé ont déclaré le 11 février qu'elles consacreraient 40 millions d'euros sur trois ans pour garantir un meilleur accès aux vaccins COVID-19 en Arménie, en Azerbaïdjan, au Belarus, en Géorgie, en Moldavie et en Ukraine.

 

Rédaction : Lena Gyulkhasyan

 

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