Cachan : Le conseil municipal apporte son soutien aux Arméniens du Haut-Karabagh
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous invite à lire ce Communiqué de presse de la ville de Cachan publié le 8 octobre 2020.
Cachan
Conseil municipal du 8 octobre 2020
Vœu de soutien aux Arméniens du Haut-Karabagh
A Cachan, depuis longtemps et notamment en 2015 avec l’inauguration du jardin d’Arménie, symbole de la commémoration du souvenir du génocide arménien par la ville, qui a marqué la matérialisation de l’amitié qui nous lie à ce pays, à ce peuple, dont la présence à Cachan a toujours été forte et constante depuis ce drame indicible. Comment alors ne pas être touché par les événements qui se déroulent au Haut-Karabagh?En effet, après quelques attaques en juillet, depuis le 27 septembre, l’armée azérie bombarde la région et particulièrement les villes de Stepanakert et Coucha, n’hésitant pas à prendre pour cible les civils. Les pertes humaines ne sont pas officiellement communiquées, l’armée de chaque camp annonçant avoir fait plusieurs milliers de victimes dans les rangs adverses, la population, arménienne et azérie, fuyant les combats.Il est important de préciser que si cette région, principalement peuplée d’Arméniens, fait toujours partie de l’Azerbaïdjan aujourd’hui, elle avait, au nom du droit à l’autodétermination, demandé le 20 février 1988 son rattachement à la République socialiste soviétique d’Arménie. En effet, depuis 1945, le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, bien connu de la France et expérimenté encore dimanche dernier avec le deuxième référendum d’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, est inscrit au Chapitre I «Buts et Principes» de la Charte des Nations Unies, alinéa 2: «le but des Nations Unies est de développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde». Cette demande de 1988 va déchaîner les foudres azéries, avec l’armée soviétique comme arbitre. S’en suit une guerre qui va survivre au tremblement de terre de décembre 1988, à la chute de l’Union Soviétique, à l’indépendance de l’Azerbaïdjan le 30 août 1991, à celle de l’Arménie le 21 septembre et malgré à celle du Haut-Karabagh, proclamée le 10 décembre. Le résultat: des centaines de milliers de déplacés, d’exilés, des pogroms; on dénombre plus de 30000 morts.Pour aboutir à une résolution pacifique du conflit, le groupe de Minsk de l’OSCE (Organisation de Sécurité et de Coopération en Europe) voitle jour en 1992 dont la France est co-présidente aux côtés de la Russie et des Etats-Unis, regroupant dix autres pays dont la Turquie. Depuis c’est le statut quo!La France, de part son statut de co-présidente et qui plus est en tant que pays ami de l’Arménie, ne peut donc tolérer la situation actuelle. Est-il besoin de rappeler le caractère hautement instable de la région? Frontalière de l’Iran, elle n’est distante de la Syrie que de quelques centaines de kilomètres! Syrie d’où sont partis le septembre, selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, des miliciens financés par la Turquie. Combien sont-ils sur le terrain? Certains avancent le chiffre de 800. Comment peut-on tolérer une telle attitude de la Turquie membre du groupe de Minsk?Au-delà des considérations politiques et partisanes, à l’image de l’appel de 176 élus de tous bords politiques à soutenir l’Arménie, nous tenons donc, à travers ce vœu, à exprimer au nom de tout le Conseil municipal, on l’espère, tout notre soutien aux populations arméniennes bombardées et contraintes de fuir leurs terres, mais aussi à la population arménienne de par le monde, qui elle aussi a dû un jour connaître l’exil. Ensuite nous demandons à la France à travers le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et le Président de la République Emmanuel Macron, de sortir de leurs actions de consultations pour condamner fermement ces attaques, d’exiger un cessez-le-feu immédiat, pour le bien des civils en première ligne, et de se battre pour une résolution pacifique du conflit. Nous devons, nous la France, pouvoir garantir à la population de la province autoproclamée du Haut-Krabagh, l’exercice du droit universel et fondamental à disposer d’elle-même!
https://www.ville-cachan.fr/images/CM_08.10.20_Voeu_soutien_aux_Arm%C3%A9niens.pdf
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