Arménie/Artsakh : Aidez cette pétition à atteindre bientôt 75.000 signataires !
Info Collectif VAN - Le Collectif VAN vous propose la traduction d’une pétition en anglais, intitulée « Arrêtez le terrorisme et sauvez le peuple de l'Artsakh ! », qui a été lancée il y a deux semaines, soit immédiatement après le début de l’agression meurtrière de l’Azerbaïdjan (avec l’aide de la Turquie et de milliers de mercenaires djihadistes acheminés de Syrie) contre la République arménienne du Haut-Karabakh (« Artsakh » en arménien). Nous n’en connaissons pas les initiateurs (puisqu’elle a été postée sur Change.org par « People of Armenia and Artsakh » ce qui manque pour le moins de précision), mais – même si certaines données sont devenues obsolètes en 15 jours (par exemple le nombre des victimes) et même si le nouveau mot d’ordre demandant à la communauté internationale de reconnaître l’Artsakh n’y figure pas explicitement – cette pétition a le mérite d’être rédigée soigneusement, d’être destinée aux organes de l’Union européenne et à la Cour européenne des droits de l'homme, et surtout d’avoir déjà réuni 52 654 signataires, ce qui – à notre connaissance – en fait la pétition la plus suivie sur ce thème. Cela ne vous dispense pas de signer également les autres pétitions de votre choix. Pour exprimer votre soutien à la reconnaissance internationale de l’Artsakh, rendez-vous ce mardi à 18h au rassemblement organisé par le CCAF devant l’Assemblée nationale à Paris.
Pour signez, allez sur Change : Stop Terrorism and Save the People of Artsakh!
Pétition lancée par : People of Armenia and Artsakh
Adressée à :
Conseil de l'Union européenne
Cour européenne des droits de l'homme
Parlement européen
Union européenne
« Nous, peuple d’Arménie, lançons un appel aux peuples d’Europe, aux membres du Parlement européen et au Haut représentant de l’Union européenne [Josep Borell] pour soutenir la République d’Arménie et le Nagorno-Karabakh (appelé Artsakh en arménien) ainsi que pour prendre une position ferme contre les flagrantes violations commises par les gouvernements d’Azerbaïdjan et de Turquie.
Le 27 septembre 2020, à 7h10 du matin heure locale, l’Azerbaïdjan, avec l’aide de la Turquie, a lancé une offensive massive et préparée contre l’Artsakh et son peuple tout le long de la ligne de contact qui s’étend du nord au sud de la frontière.
Depuis, l’Azerbaïdjan et la Turquie, main dans la main, sont à l’origine d’un nombre important d’atrocités et de violations de la loi internationale :
1) Attaque de civils avec le bombardement de villages en Artsakh et en Arménie durant une pandémie mondiale ;
2) Déploiement de milliers de mercenaires et combattants syriens en tant que supplétifs des forces armées azerbaidjanaises dans leur lutte contre l’Arménie et l’Artsakh afin d’empirer la situation le long de la ligne de contact ;
3) Violation de la souveraineté de la République d’Arménie en violant son espace aérien et en faisant abattre un avion de chasse aérien par un F-16 turc.
La liste de ces atteintes graves croît d’heure en heure car les civils sont aveuglément pris pour cibles. Cette offensive a provoqué la mort d’une centaine de militaires, hommes et femmes, d’Arménie et d’Artsakh, dont la plupart ont moins de vingt ans, ainsi que la mort de civils innocents, dont des enfants.
En plus de semer la mort et la destruction, la Turquie et l’Azerbaïdjan sont à l’origine d’une campagne de désinformation massive et planifiée, refusant notamment l’entrée sur le territoire azerbaïdjanais de journalistes étrangers, et en refusant de répondre aux appels en faveur d’un cessez-le-feu de la part de la communauté internationale. En parallèle, l’implication directe de la Turquie a largement été mise en lumière et documentée.
Messieurs Ilham Aliyev (président de l’Azerbaïdjan) et Recep Tayyip Erdogan (président de la Turquie) violent les lois internationales, notamment l’article 5 de la Convention internationale contre le recrutement, l’utilisation, le financement et l’instruction de mercenaires (1989).
Nous en appelons aux peuples d’Europe, aux membres du Parlement européen et au bureau du Haut représentant de l’Union européenne afin qu’ils prennent une action décisive contre le soutien au terrorisme et l’utilisation de mercenaires par les gouvernements de la Turquie et de l’Azerbaïdjan. Rester silencieux face à cette situation aura pour conséquence la mort de civils innocents et ravivera le traumatisme subi par le peuple arménien lors du génocide commis par les Turcs ottomans en 1915.
De plus, c’est la stabilité de tout le sud-Caucase qui se retrouve mise en péril à cause des actions de messieurs Aliyev et Erdogan. Cette situation exige une action immédiate.
Le seul moyen de mettre fin à cette flagrante agression et de permettre le retour à la paix de la région est d’imposer des restrictions et des sanctions réelles contre l’Azerbaïdjan et la Turquie. C’est aussi le seul moyen pour assurer la stabilité dans le voisinage oriental de l’Union européenne. Nous croyons qu’importer des mercenaires syriens aux portes de l’Europe constitue un dangereux précédent et doit être condamné de la manière la plus stricte possible.
Ainsi, nous appelons l’Union européenne pour qu’elle agisse de manière décisive contre les gouvernements de l’Azerbaïdjan et de la Turquie respectivement représentés par messieurs Aliyev et Erdogan en imposant immédiatement des sanctions ciblées conformément au chapitre 7 de la Charte des Nations Unies et aux articles 75 et 215 du Traité de l’Union européenne et du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne :
1) Limitation sur les biens et services : interdiction d’importer en Union européenne des biens en provenance de Turquie et d’Azerbaïdjan ainsi que de toute aide financière directe ou indirecte liée à ces biens ; interdiction de toute assistance technique et interdiction de procurer des services dans les domaines du BTP et de l’ingénierie servant aux infrastructures en Turquie et en Azerbaïdjan dans les secteurs des transports, des télécommunications, de l’énergie et de la prospection, de l’exploration et de la production de pétrole, de gaz et de ressources minières ; restriction de l’aide dans le développement de l’industrie touristique de ces deux pays.
2) Restrictions financières : interdiction de créer des joint-ventures avec des entreprises immatriculées en Turquie et en Azerbaïdjan ; interdiction de financier des organismes dans ces deux pays ; interdiction d’y acquérir ou d’y agrandir des biens immobiliers.
3) Restrictions de mouvement et gel des avoirs pour :
- Les fonctionnaires travaillant pour le Ministère de l’Intérieur et le Ministère des Affaires étrangères de Turquie et d’Azerbaïdjan ainsi que pour leur entourage proche ;
- Les membres des armées turque et azerbaïdjanaise ;
- Les membres des parlements turc et azerbaïdjanais ;
- Les ministres et élus turcs et azerbaïdjanais ;
- Les présidents des administrations régionales, locales et municipales, y compris les chefs adjoints des Comités exécutifs.
4) Interdiction de l’exportation des armes : interdiction de toute vente d’armes et systèmes d’armement à la Turquie et à l’Azerbaïdjan.
Le peuple de l’Artsakh tient des élections impartiales et démocratiques depuis son indépendance en 1991, et a le droit de vie selon l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme. Son droit à l’autodétermination doit aussi être garanti selon l’article 1 de la Charte des Nations Unies. L’Azerbaïdjan est quant à elle dirigée par un régime autocratique où le pouvoir est transmis de père en fils.
Enfin, nous vous exhortons à soutenir le peuple d’Artsakh et d’Arménie, afin de rétablir la paix dans le Caucase et afin d’empêcher la diffusion en Europe et dans le monde du terrorisme d’État et de l’utilisation de mercenaires. Nous espérons sincèrement que l’Union européenne sera en mesure de défendre ses valeurs et principes moraux face à l’autoritarisme et au terrorisme. »
Traduction R.V. pour le Collectif VAN
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