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mardi, février 23, 2021

Presse arménienne : Revue du 19 février 2021

 


Info Collectif VAN - collectifvan.blogspot.com - Le Collectif VAN vous présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de France en Arménie le 20 février 2021.

 

Ambassade de France en Arménie

Revue de la presse arménienne du 19 février 2021

 

Les procureurs cherchent à criminaliser la diffamation des fonctionnaires arméniens/ Les procureurs arméniens ont rédigé un projet de loi qui ferait de la diffamation envers le gouvernement, les forces de l'ordre et les autres représentants de l'État, un crime passible de deux ans de prison au maximum. Le projet de loi a été critiqué par les représentants des groupes de défense de la liberté de la presse. La presse rappelle que toutes les formes de diffamation avaient été dépénalisées en Arménie en 2010 et que cette mesure avait été recommandée par le Conseil de l'Europe. Selon un projet de loi diffusé par le bureau du procureur général, la diffamation et les insultes à l'égard des fonctionnaires de l'État dans l'exercice de leurs fonctions sont devenues monnaie courante et doivent être criminalisées. L'initiative des procureurs a été effectivement approuvée par le Ministère de la justice. Les principales organisations de médias arméniennes ont exprimé de sérieuses préoccupations concernant ce projet de loi, affirmant qu'il pourrait être utilisé par les autorités comme un outil contre des critiques légitimes. Les groupes de défense de la liberté de la presse voient ce projet de loi comme une continuation de récentes mesures législatives visant à restreindre la liberté de la presse dans le pays. Ils parlent notamment de la décision prise la semaine dernière par le Parlement d'approuver une multiplication par cinq des amendes légales maximales fixées pour la diffamation, ainsi que la proposition distincte des législateurs pro-gouvernementaux visant à rendre plus difficile l'utilisation de sources anonymes par les journalistes (cf. revue du 4 février 2021; revue du 12 au 15 février 2021).

Poutine et Erdogan ont discuté par téléphone du travail du centre de surveillance russo-turc au Karabakh/ La presse locale rend compte du communiqué du Kremlin sur l’entretien téléphonique entre les Présidents de la Russie et de la Turquie qui a également porté sur le centre de surveillance russo-turc au Karabakh. « Les discussions sur la situation autour du Haut-Karabakh dans le cadre de la mise en œuvre des accords enregistrés dans les déclarations des dirigeants de la Russie, de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie le 9 novembre 2020 et le 11 janvier 2021 ont été poursuivies. Il est prévu de coordonner les actions de la Russie et de la Turquie pour le développement socio-économique de la région. Une satisfaction a été exprimée quant au début des travaux du Centre conjoint russo-turc pour le contrôle du cessez-le-feu » dit le communiqué.

3 389 corps de militaires ont été identifiés/ Selon le procureur militaire Vahe Harutyunyan, le nombre de corps identifiés de militaires arméniens tués pendant la guerre dans le Haut-Karabakh est de 3 389. En outre, au cours des hostilités, 9 094 personnes ont été blessées à des degrés divers. Selon Harutyunyan, 3 016 crimes ont été enregistrés dans les unités militaires des forces armées et autres troupes en 2020, soit trois fois plus que l'année dernière (929). D’après lui, cette forte augmentation des crimes est liée à l'agression de l'Azerbaïdjan contre l'Arménie et le Karabakh, accompagnée de crimes contre l'humanité. Environ la moitié des cas (1 501) ont été enregistrés pendant la loi martiale et les opérations militaires. Les corps et les restes de 1 485 personnes, tant militaires que civiles, ont été retrouvés au cours des recherches qui ont commencé après l'instauration du cessez-le-feu dans la zone de conflit. Le processus de recherche et d’identification des corps continue.

Des accusations portées contre l'ancien maire d'Erevan/ Selon le Comité d'enquête, l'ancien maire d'Erevan, Taron Margaryan, a été accusé d'abus de pouvoir. D’après les enquêteurs, de 2011-2014, les anciens dirigeants de la capitale arménienne ont aliéné des parcelles de terrain près des écoles publiques, après quoi ils les ont vendues à un prix sous-estimé à leurs proches. Dans la même affaire pénale, des accusations similaires ont été portées contre le chef du département des biens de l'État, ancien député de l'Assemblée nationale d'Arménie et fils de l'ancien président du Parlement Galust Sahakyan, Arman Sahakyan et des employés de la Mairie, Andranik Kasaryan et Arsen Hamyan. L'enquête est en cours. Commentant ces accusations, l'avocat de Margaryan, Benik Galstyan, a noté que les enquêteurs ne leur ont toujours pas fourni les éléments du dossier pénal. L’avocat a qualifié l'affaire de « curieuse », notant que l'ancien maire a été inculpé à 2 heures du matin le 14 février. Selon lui, Margaryan lui-même traite cette farce avec humour.

Décès de l'ancien ministre de l'agriculture arménien Sergo Karapetyan, un des accusés dans l’« affaire du diesel » avec Serge Sarkissian/ La presse indique que l'ancien ministre de l'agriculture, Sergo Karapetyan, est décédé à la suite de complications du coronavirus. Il a dirigé le ministère de l'agriculture de 2010 à 2016 et il était un des accusés dans l' « affaire du diesel », avec le troisième Président Serge Sarkissian. Rappelons que l'affaire pénale a été lancée fin 2019 et selon l'enquête, Sarkissian aurait accordé son patronage à la société « Flash » en 2013 avec qui, sur l’ordre de Serge Sarkissian, le gouvernement aurait signé illégalement les contrats publics. Il avait été rapporté que pendant l'enquête, Karapetyan a témoigné contre l'ancien Serge Sarkissian (cf. revue du 5 décembre 2019 ; revue du 6 décembre 2019).

L’Ombudsman a signalé un certain nombre de violations des droits de l'homme dans le Syunik/ L’Ombudsman arménien Arman Tatoyan a signalé un certain nombre de violations des droits et de menaces aux droits de l'homme dans le Syunik a la suite de sa visite dans cette région arménienne devenue frontalière avec l’Azerbaïdjan. L’Ombudsman estime que les droits et la paix des résidents des communautés de Syunik sont violés par les forces armées azerbaïdjanaises. En particulier, Tatoyan a noté que les soldats azerbaïdjanais à proximité immédiate de la communauté de Kapan tirent avec des armes de petit et de grand calibre, de jour comme de nuit. Les coups de feu peuvent être entendus dans les zones peuplées et sont particulièrement préoccupants pour les femmes et les enfants. « Tous ces éléments constituent des menaces directes pour les enfants. Par exemple, l'armée azerbaïdjanaise est située à proximité d'une école dans le village de Nerqin Hand, à une distance de moins d'un kilomètre » a noté l’Ombudsman. Selon lui, la raison de tout ce qui se passe de le Syunik est « l'utilisation d'approches mécaniques dans la détermination des frontières, sans impliquer une commission professionnelle et sans prendre en compte les intérêts des résidents des régions frontalières, leurs droits garantis au niveau international et, par conséquent, les exigences de la suprématie de leurs droits ».

L'UE octroie 3 millions d'euros supplémentaires d'aide humanitaire pour les civils touchés par le conflit/ La Commission a annoncé l'octroi de 3 millions d'euros d'aide humanitaire en faveur des populations touchées par les hostilités de grande ampleur qui ont eu lieu récemment dans le Haut-Karabakh et ses alentours, parmi lesquelles un nombre important de personnes déplacées. Le communiqué note que depuis le début des hostilités en septembre 2020, l'UE a mobilisé au total 6,9 millions d'euros d'aide humanitaire.

L'Arménie approuve trois vaccins COVID-19/ Selon la Ministre de la santé, Anahit Avanesyan, l'Arménie mettra en place la vaccination COVID en mars 2021. Elle a déclaré que la vaccination serait effectuée sur une base volontaire et que les personnes appartenant à des groupes à risque seraient vaccinées gratuitement. Trois vaccins - AstraZeneca, Pfizer et Sputnik V - ont jusqu'à présent été approuvés par une commission arménienne d'experts. Selon la Ministre, en ce qui concerne Pfizer, il existe des problèmes liés à la température de stockage requise, qui doivent être résolus. La quantité de vaccins à importer dépendra de plusieurs facteurs, notamment de leur coût et de la somme d'argent que l'État peut allouer à cette fin.

Rédaction : Lena Gyulkhasyan

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