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mardi, janvier 19, 2021

Presse arménienne : Revue du 14 au 15 janvier 2021

 



Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de France en Arménie le 18 janvier 2021.

 

Ambassade de France en Arménie 

 

Revue de la presse arménienne du 14 au 15 janvier 2021

 

Le coprésident russe du GM rejette les déclarations de Pachinian sur le plan de paix au Karabakh/ Le coprésident russe du groupe de Minsk de l'OSCE, Igor Popov, a réagi à un article de Nikol Pachinian dans lequel ce dernier affirme que la dernière version du plan de paix élaboré par la Russie et soutenu par les deux autres co-présidents du groupe de Minsk de l'OSCE équivalait à une proposition de « remise de terres à l'Azerbaïdjan en échange de rien » et laissait ouverte la question clé du statut du Karabakh. Selon Popov, le Premier ministre arménien parlerait probablement « du plan de règlement par étape dont la dernière version a été remise aux parties en juin 2019 par les coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE ». D’après lui, « à la base de ce plan, qui coïncident largement avec le document de Kazan, sont les principes de base du règlement du conflit du Karabakh dont le retour de cinq districts à l’Azerbaïdjan dans une première étape et de deux dans la seconde, et - je tiens à le souligner - en liaison avec la détermination du statut du HautKarabakh ». Popov a noté que parmi les autres éléments de la première étape reflétant les intérêts d'Erevan, il y avait la reconnaissance des droits du Haut-Karabakh prévoyant la pleine activation de sa population, la participation de représentants du Karabakh aux réunions de l'OSCE, la levée du blocus, l'ouverture des frontières, l'adoption d'engagements sur le non-recours à la force par les parties, etc. « Par conséquent, prétendre que la Russie a offert de restituer les sept districts « pour rien », d'oublier le statut et de se calmer ne correspond pas à la réalité » a déclaré le coprésident russe. Il a fait valoir que dans le cadre du plan du Groupe de Minsk, la population du Karabakh serait en mesure de déterminer le statut internationalement reconnu du territoire contesté lors d'un futur référendum juridiquement contraignant. Popov a également souligné que le plan liait le retrait arménien de deux des sept districts, Lachine et Kelbajar, à la détermination du statut du Karabakh. « Ni la partie arménienne ni la partie azerbaïdjanaise n'ont rejeté ces propositions, bien qu'un accord complet n'ait pu être atteint, mais surtout, les négociations se sont tenues régulièrement. Jusqu'en 2018, date à laquelle Erevan a proposé de nouvelles approches » a conclu Popov. Le Ministre arménien des Affaires étrangères, Ara Ayvazyan, a refusé de commenter les déclarations de Pachinian, mais a reconnu à cet égard que Moscou n'a jamais négligé la question du statut du Karabakh. Entre-temps, les figures de l'opposition arménienne, notamment l’ancien parti au pouvoir, ont profité de la déclaration de Popov pour dénoncer à nouveau la politique de Pachinian sur le conflit du Karabakh. Armen Ashotyan, le vice-président du parti Républicain, a déclaré que Popov avait qualifié le Premier ministre arménien de menteur. Selon lui, le médiateur russe a aussi effectivement accusé Pachinian de torpiller le processus de paix au Karabakh et de préparer la nouvelle guerre.

 

Le gouvernement recrutera de nouveaux juges pour les arrestations et les affaires de corruption/ Le gouvernement a officiellement approuvé une proposition visant à engager de nouveaux juges qui ne s'occuperaient que des affaires de corruption ou des arrestations avant procès de suspects criminels. Le projet de loi prévoit la sélection de 21 juges de ce type au maximum pour les tribunaux de première instance et 3 autres nouveaux juges spécialisés dans les arrestations ou les délits liés à la corruption pour la Cour d'appel. D’après le Ministre de la Justice, l'augmentation du nombre de juges permettrait de raccourcir les procédures pénales et judiciaires. Certains critiques du gouvernement arménien ont déjà exprimé leur inquiétude quant à ses projets d'installer des magistrats chargés de permettre ou de bloquer les arrestations avant jugement. Ils affirment que le gouvernement veut s'assurer que les tribunaux cessent d'entraver les enquêtes à motivation politique qu'il a ordonnées. Certains critiques du gouvernement arménien ont déjà exprimé leur inquiétude quant à ce projet affirmant que le gouvernement voulait s'assurer que les tribunaux cessaient « d'entraver les enquêtes politiquement motivées ». Pachinian, à son tour, a insisté jeudi que le projet de loi faisait partie des efforts déclarés de son administration pour rendre le système judiciaire plus indépendant et plus efficace. Il a déclaré que les nouveaux juges seraient soumis à des « contrôles d'intégrité » approfondis lors du processus de sélection et de nomination.

 

Un ex-procureur controversé rejoindrait l’organe supervisant les tribunaux/ Le parti au pouvoir veut installer un ancien procureur principal controversé comme membre d'un organe d'État supervisant les tribunaux arméniens : Conseil judiciaire suprême. Gagik Jhangiryan a occupé le poste de procureur militaire en chef de l'Arménie de 1997 à 2006 et a été accusé par des militants de la société civile de couvrir des crimes et de se rendre complice d'autres abus au sein des forces armées arméniennes pendant toute la durée de son mandat. Selon la loi arménienne, Jhangiryan doit être soutenu par au moins 80 membres du parlement afin de rejoindre ce Conseil habilité à nommer, sanctionner et même licencier les juges. Le parti au pouvoir contrôle 83 sièges, mais la presse rend compte des conflits au sein du parti après la déclaration du 9 novembre 2020.

 

Le Président arménien hospitalisé à cause de la COVID-19/ Le Président Armen Sarkissian a été hospitalisé une semaine après avoir été diagnostiqué avec la COVID-19. Selon son bureau, la maladie a un cours compliqué.

 

Rapport sur le traitement des prisonniers arméniens en Azerbaïdjan/ L’Ombudsman d'Arménie a publié un rapport ad hoc sur le traitement des prisonniers arméniens (militaires et civils) en Azerbaïdjan. Le rapport met particulièrement l'accent sur leur interrogatoire en Azerbaïdjan, concluant que les informations fournies par les prisonniers arméniens ne pouvaient servir de base à des poursuites pénales à leur encontre, ni avoir une quelconque valeur probante dans les organisations et lieux internationaux. Le rapport spécial présente les atrocités des forces armées azerbaïdjanaises qui se sont accompagnées, entre autres, de tortures, d'indignation et d'humiliation des prisonniers arméniens.

 

Le MAE arménien soulève la question des prisonniers de guerre auprès du Secrétaire général de l'ONU/ Dans une lettre au Secrétaire général de l'ONU, le Ministre arménien des Affaires étrangères a souligné la mise en œuvre incomplète de l'article 8 de la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020, qui porte sur l'échange de prisonniers de guerre, d'otages et d'autres personnes détenues et de cadavres. Il a souligné que l'Azerbaïdjan, en fait, refusait de mettre en œuvre son engagement, ce qui constitue une violation flagrante du droit humanitaire international. La Ministre a aussi attiré l'attention du Secrétaire général sur les réticences de l'Azerbaïdjan concernant la coopération avec les organisations internationales en matière de protection du patrimoine culturel.

 

Soldat arménien blessé au Karabakh/ L'armée du Haut-Karabakh a déclaré qu'un de ses soldats a été blessé par balle par les forces azerbaïdjanaises le 13 janvier. Selon le communiqué, l'armée a lancé une enquête sur cette « violation flagrante de l'accord de cessez-le-feu ».

 

L'autorité de l'aviation civile britannique va fournir une assistance à l'Arménie en matière de gestion de la sécurité/ La presse indique qu’au cours des trois prochains mois, les régulateurs de l'aviation de l'Autorité de l'aviation civile du Royaume-Uni travailleront avec le Comité de l'aviation civile d'Arménie pour élaborer un manuel de gestion de la sécurité afin d'aider à gérer les obligations de l'Arménie en tant qu'autorité compétente de l'annexe 19 de l'OACI et de l'AESA.

 

Le Ministre de l’économie annonce une baisse de 8,5% du PIB en 2020/ Selon le Ministre de l'économie, Vahan Kerobyan, l'économie arménienne s'est contractée de 8,5 % en 2020 après trois années consécutives de forte croissance. Kerobyan a estimé que les exportations et les importations du pays ainsi que la consommation intérieure avaient diminué de 20 % au total. Le Comité statistique du gouvernement avait indiqué le mois dernier que le volume du commerce et des services avait chuté de plus de 13 % en janviernovembre 2020. Cependant, le Ministre a fait part de son optimisme concernant l'économie indiquant que son objectif était d’attendre une croissance économique à deux chiffres. La presse rappelle que dans le budget 2021 approuvé par le Parlement, le gouvernement a prévu un taux de croissance du PIB de 3,2 % pour cette année. Le Fonds monétaire international prévoit que l'économie arménienne n'augmenterait que de 1 % en 2021.

 

Autres développements/ Le Ministre russe des Affaires étrangères et son homologue arménien ont discuté par téléphone de la mise en œuvre des nouveaux accords conclus par le dirigeants russe, arménien et azerbaïdjanais le 11 janvier à Moscou. Le Ministère arménien des Affaires étrangères a publié une déclaration à l'occasion du 31e anniversaire des pogroms anti-Arméniens à Bakou indiquant que « l'Azerbaïdjan poursuit sa politique de nettoyage ethnique envers le Karabakh ». La presse reprend la publication Facebook de l’Ombudsman d'Arménie qui indique que les réseaux sociaux azerbaïdjanais sont remplis d'appels haineux au meurtre, à la torture, aux effusions de sang et autres formes de mauvais traitements infligés aux enfants arméniens. Amnesty International a déclaré que l'Azerbaïdjan et l'Arménie devaient immédiatement enquêter sur l'utilisation d'armes imprécises et aveugles dans des zones civiles très peuplées lors des récents combats au Haut-Karabakh.

 

Rédaction : Lena Gyulkhasyan

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