LE COLLECTIF VAN [VIGILANCE ARMÉNIENNE CONTRE LE NÉGATIONNISME] LUTTE CONTRE LA NÉGATION DE TOUS LES GÉNOCIDES ET PARTICULIÈREMENT CELUI VISANT LE GÉNOCIDE ARMÉNIEN DE 1915 PERPÉTRÉ PAR LE GOUVERNEMENT JEUNE-TURC DANS L'EMPIRE OTTOMAN. PLUS D'INFOS SUR FACEBOOK.COM/COLLECTIF.VAN ET LE FIL TWITTER @COLLECTIF_VAN - BP 20083 - 92133 ISSY-LES-MOULINEAUX.

vendredi, février 27, 2015

Les protocoles arméno-turcs retirés de l’Assemblée nationale d’Arménie

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le président de la République arménienne, Serge Sarkissian, a adressé une lettre au président du parlement, Galust Sahakian, l’informant de sa décision de retirer les protocoles arméno-turcs de l’Agenda de l’Assemblée nationale : « Il convient de constater l'absence de volonté politique du gouvernement turc, l’altération qu'il cause aux termes et à l'esprit des protocoles et les conditions préalables qu’il soulève constamment. Alors que le centenaire du génocide arménien approche, la politique négationniste et de révisionnisme historique prend un nouvel élan » estime le président arménien. Le Collectif VAN vous invite à lire la traduction du communiqué de presse du président arménien, Serge Sarkissian, publié sur le site de la Présidence de la République arménienne le 16 février 2015.

Légende photo: Le président arménien, Serge Sarkissian


Présidence de la République d’Arménie

16.02.2015

Communiqué de presse

Le président arménien retire de l’Assemblée nationale les protocoles arméno-turcs

Le président Serge Sarkissian a adressé une lettre au président du parlement [arménien], Galust Sahakian, l’informant de sa décision de retirer les protocoles arméno-turcs de l’Assemblée nationale. La lettre est libellée comme suit :

« Cher Monsieur Sahakian,

Dès le début du processus de normalisation sans conditions préalables des relations arméno-turques, nous avons mis en place toutes les options possibles de développement. De même, nous étions prêts à la fois à la normalisation globale par le biais de la ratification des protocoles, ainsi qu'à leur échec. Nous n'avions rien à cacher, car savoir quelle partie portait la responsabilité de la dernière frontière fermée d'Europe et de l’occasion ratée serait devenu clair pour la communauté internationale.

Près de six ans se sont écoulés depuis la signature des protocoles arméno-turcs. Depuis, l’Arménie a fait des efforts constants pour la mise en œuvre de ces documents.

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Les protocoles arméno-turcs retirés de l’Assemblée nationale d’Arménie 

Génocide arménien : La presse turque de 1919 a publié les ordres de massacres

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le 25 mars 1919, dans les quelques mois qui ont suivi la défaite de l’Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale, le quotidien turc Türkçe İstanbul a publié ce qu'il affirmait être la Lettre d'Instructions du bureau central du Comité Union et Progrès (CUP) adressée aux unités de l'Organisation spéciale (Teskilat-i Mahsusa) alors que commençait la déportation des Arméniens pendant le génocide de 1915. Le journal stambouliote a qualifié la lettre de « Document tragique et terrible », et a indiqué que cette dernière était reproduite sans que n’y soient apportées de modifications. La Lettre d'Instructions se composait de 10 articles qui décrivaient les étapes à mettre en œuvre pour le processus de déportation. Le Collectif VAN vous invite à lire la traduction d’un article en anglais publié sur le site Armenian Weekly le 17 février 2015.


Armenian Weekly

Un document reflète la politique de déportation du CUP (Comité Union et Progrès)

Par Ari Sekeryan, publié le 17 février 2015

pour The Armenian Weekly

Sait Molla était un avocat, membre du Conseil d'Etat turc et fondateur de la Société anglophile (Ingiliz Muhipleri Cemiyeti). En 1918, il a commencé à publier à Istanbul le quotidien Türkçe İstanbul (Istanbul turque).

Le 25 mars 1919, le journal a publié ce qu'il affirmait être la Lettre d'Instructions du bureau central du Comité Union et Progrès (CUP) adressée aux unités de l'Organisation spéciale (Teskilat-i Mahsusa) alors que commençait la déportation des Arméniens pendant le génocide.

Le journal a qualifié la lettre de « Document tragique et terrible », et il a indiqué que cette dernière était reproduite sans que n’y soient apportées de modifications. La Lettre d'Instructions se composait de 10 articles qui décrivaient les étapes à mettre en œuvre pour le processus de déportation. Ce sont les mêmes étapes que des chercheurs tels que Taner Akçam, Donald Bloxham et Uğur Ümit Üngör ont décrites comme faisant partie des déportations.


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Génocide arménien : La presse turque de 1919 a publié les ordres de massacres 

mercredi, février 25, 2015

Turquie : Apologie du génocide arménien dans plusieurs villes

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Bon 100e anniversaire du nettoyage des Arméniens de notre pays. Nous sommes fiers de nos glorieux ancêtres" : voici le texte des banderoles affichées le 22 février 2015 par le groupe ultranationaliste Genç Atsızlar dans plusieurs villes de Turquie. A Istanbul, dans les quartiers de Beyoglu et Kadikoy où vit encore une petite communauté arménienne, on pouvait lire sur les banderoles, « Longue vie aux Ogün Samast » [l’assassin du journaliste arménien de Turquie, Hrant Dink], « Maudits soient les Hrant Dink », « Nous saluons l’Azerbaïdjan et poursuivons la lutte ».

Ce déferlement de haine raciste prend pour prétexte les commémorations des événements de Khodjali qui ont eu lieu au Haut-Karabagh le 26 février 1992, durant le conflit opposant les Arméniens aux Turcs azéris. Les faits indiquent pourtant (tout comme le président de l’Azerbaïdjan de l’époque) que c’est la partie azerbaïdjanaise qui est coupable de l'assassinat de civils à Khodjali, et a perpétré un crime monstrueux contre son propre peuple dans le cadre d'intrigues politiques et de lutte de pouvoir.

L'Azerbaïdjan et la Turquie ne reculent devant aucun moyen pour accuser la partie arménienne d’être responsable de cette tragédie, afin de distiller la haine envers les Arméniens et faire passer à la trappe les massacres anti-Arméniens d’Azerbaïdjan, de 1988 à 1992, et le génocide de 1915 en Turquie. Comme cet article le montre, la haine et le racisme sont fichés au cœur d’une certaine jeunesse ultranationaliste et pantouraniste. Des observateurs de la société turque estiment que si de grandes avancées ont eu lieu ces dernières années chez une minorité d’intellectuels turcs qui reconnaissent le génocide arménien et en analysent lucidement tous les paramètres, la grande majorité de la population devient, quant à elle, de plus en plus nationaliste. Erdogan, adepte de discours racistes envers les Juifs et les Arméniens, n’est bien évidemment pas étranger à la polarisation de la société. Le Collectif VAN vous propose ici la traduction d’extraits d’un article en turc publié sur le site du journal arménien de Turquie, Agos, le 23 février 2015.



Légende : "Bon 100e anniversaire du nettoyage des Arméniens de notre pays. Nous sommes fiers de nos glorieux ancêtres" : voici le texte des banderoles affichées le 22 février 2015 par le groupe ultranationaliste Genç Atsızlar dans plusieurs villes de Turquie. Le symbole du loup est récurrent chez les fascistes turcs. Le nom Genç Atsızlar signifie « Les Jeunes Atsiz » : Atsiz se réfère à Nihal Atsiz, l'un des principaux idéologues du racisme turc, et promoteur du pantouranisme.

Agos

Des banderoles racistes affichées en Turquie

23/02/2015 16:18

Par Gözde Kazaz

La commémoration de l'anniversaire du massacre de Khodjaly qui avait eu lieu le 26 février 1992 a encore conduit à une rhétorique raciste et discriminatoire à l’encontre des Arméniens. Des slogans en faveur d’Ogün Samast [Nota CVAN : l’assassin de Hrant Dink] ont été étalés à Istanbul et dans différentes villes, sur des banderoles contenant des incitations à la haine contre les Arméniens, signées par [le groupe ultranationaliste] Genç Atsızlar [Nota CVAN : Le nom Genç Atsızlar signifie « Les Jeunes Atsiz » : Atsiz se réfère à Nihal Atsiz, l'un des principaux idéologues du racisme turc, et promoteur du pantouranisme.]

Hier (22 février) a eu lieu à Kadikoy et Beyoğlu (Istanbul), la manifestation en mémoire du massacre [Nota CVAN : 6000 personnes* ont défilé à Kadikoy sous des drapeaux turcs et azerbaïdjanais, avec des slogans fustigeant les Arméniens. De nombreux habitants arméniens du quartier avaient jugé bon de quitter le quartier ce jour-là : leurs voisins leur avaient exprimé leur colère suite à « l’affaire Starbucks » : à Los Angeles, la communauté arméno-américaine a obtenu de la société Starbucks que soient retirés les panneaux publicitaires présents dans les boutiques de la marque, affichant une grande photo de jeunes Arméniennes en costume traditionnel sur fond de drapeau turc].

La manifestation organisée par le Parti nationaliste de Turquie (MTP), le Mouvement Touraniste et les Foyers de Beyoglu, s’est terminée à Kadikoy sans incident.

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Turquie : Apologie du génocide arménien dans plusieurs villes 

mardi, février 24, 2015

Turquie : provocations à la haine raciale contre les Arméniens












Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Depuis quelques années, l’Etat turc et son allié azerbaïdjanais, utilisent les événements de Khodjali qui se sont déroulés en 1992 au Haut-Karabagh durant le conflit arméno-azéri pour alimenter des manifestations terriblement violentes et racistes à l’encontre de la minorité arménienne d’Istanbul. La dernière d’entre elles s’est tenue le 22 février, et a eu pour effet d’inciter à la haine ethnique à Kadıköy, quartier d’Istanbul à forte population arménienne, dès le moment où elle a été annoncée. L’IHD, Association turque des Droits de l’Homme, Branche d’Istanbul, a saisi le gouvernorat d’Istanbul pour dénoncer ces agissements ultranationalistes et la passivité des autorités turques. Les provocations que dénonce l’IHD visent clairement – comme cela a déjà eu lieu à maintes reprises dans le passé - à intimider les Arméniens afin qu’ils vendent leurs maisons et appartements à bas prix et quittent la Turquie. Les Arméniens d’Istanbul n’ont bien évidemment aucun lien avec les événements de Khodjali pour lesquels l’Azerbaïdjan serait bien avisé d’interroger ses propres responsabilités. Le Collectif VAN vous propose la traduction du communiqué de presse en anglais de l’IHD, Association turque des Droits de l’Homme, Branche d’Istanbul, Comité contre le Racisme et la Discrimination, publié deux jours avant les manifestations racistes d’Istanbul (Turquie).

Légende photo

Samedi 21 février 2015 : A Kadıköy, quartier arménien d’Istanbul, des banderoles ont été déployées par des ultranationalistes turcs et azéris. On y lit : « Longue vie aux Ogün Samast » (assassin du journaliste arménien Hrant Dink), « Maudits soient les Hrant Dink », « Nous saluons l’Azerbaïdjan et poursuivons la lutte ». Signé : Les soldats d’Alparslan Türkes.*



Khodjali : prétexte pour propager la haine ethnique contre les Arméniens

Communiqué de presse - 20 février 2015

IHD [ASSOCIATION TURQUE DES DROITS DE L'HOMME] - BRANCHE D’ISTANBUL

Le 19 février 2015, l'Association des droits de l'homme a présenté au gouvernorat d'Istanbul une pétition avertissant les représentants de l’Etat que les "Manifestations condamnant le génocide de Khodjali et le terrorisme arménien" qui se tiendront à Kadıköy, Istanbul, le 22 février, ont incité à la haine ethnique dès le moment où elles ont été annoncées.

Les manifestations sont organisées par l'Association de la jeunesse réformiste en Azerbaïdjan, avec le soutien des branches turques des Foyers de jeunes et la Plate-forme du Mouvement Touraniste.



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Turquie : provocations à la haine raciale contre les Arméniens

Turquie : Annonces et démenti autour de Gallipoli


   













 Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le journal turc Sunday’s Zaman a annoncé samedi l’annulation des commémorations de Gallipoli « en raison du manque d'intérêt international ». Info ou intox ? Selon le site du journal arménien en langue turque, Agos, le ministère turc des Affaires étrangères aurait ensuite démenti cette information, en réaffirmant que les cérémonies de Gallipoli se tiendraient bien le 24 avril comme prévu. En organisant les commémorations de la bataille de Gallipoli le jour même du déclenchement officiel du génocide arménien (alors que cette date n’a jamais été choisie depuis 100 ans), Erdogan et son Premier ministre Davutoglu espèrent parer aux commémorations dudit génocide qui se tiennent chaque année dans le monde le 24 avril (jour de la rafle de centaines d’intellectuels arméniens à Constantinople en 1915). Cette année, en vertu du Centenaire du génocide arménien, les commémorations arméniennes prennent un tour international avec des invitations officielles lancées depuis plusieurs mois par l’Arménie pour le 24 avril 2015. D’où la panique de l’Etat turc et cette grosse boulette du Centenaire de Gallipoli organisé le même jour pour attirer à Istanbul des chefs d’Etat par centaines, afin de les détourner du chemin d’Erevan…

Que l’information révélée par le média turc soit exacte ou non, il apparaît que le contre-feu de Gallipoli, grossièrement allumé il y a deux mois par Erdogan et Davutoglu pour masquer l’hommage dû aux 1.500.000 Arméniens exterminés dans l’Empire ottoman en 1915, a du mal à prendre. Leur initiative aura au moins servi à souligner un peu plus la détestable politique négationniste de l’Etat turc. Le plus étonnant dans l’annonce de la supposée annulation de Gallipoli est d’apprendre que seuls 5 Etats (sur les 100 invités par Ankara) ont accepté de venir faire allégeance à Erdogan et insulter ainsi de facto la mémoire des morts arméniens. Le nombre des Etats participants est d’ailleurs peut-être la seule vérité à retenir de l’article du Sunday’s Zaman. Il n’est pas inutile de préciser qu’il s’agit de la version dominicale du journal d’opposition Today’s Zaman, appartenant à la mouvance de Fethullah Gülen, prédicateur islamiste réfugié aux USA, et devenu l’ennemi numéro un d’Erdogan et de l’AKP.

Malgré le démenti du MFA turc, le Collectif VAN vous propose néanmoins la traduction de cet article paru le 21 février 2015 dans le Sunday’s Zaman, article qui comporte – comme à l’accoutumée – des formulations douteuses ou carrément négationnistes à l’encontre du génocide arménien. Sur l’essentiel au moins (le négationnisme du génocide arménien), Fetullah Gülen est bien l’alter ego d’Erdogan.



Légende photo: La péninsule de Gallipoli, où l'une des plus célèbres batailles de la Première Guerre mondiale, la bataille de Gallipoli, a eu lieu, est visible dans cette photo d'archives. (Photo: DHA)


Les commémorations de Gallipoli annulées en raison du manque d'intérêt international

21 février 2015

Lamiya ADİLGIZI / ISTANBUL

Sunday’s Zaman

Les commémorations du centenaire de la campagne de Gallipoli de la Première Guerre mondiale, initiées par le gouvernement turc et qui devaient être célébrées le 24 Avril de cette année – à la même date que les commémorations du centenaire de ce qu'on appelle le « génocide arménien » - ont été annulées en raison de la réticence des dirigeants internationaux à visiter Ankara et occulter les cérémonies du génocide à Erevan.

"Les célébrations Gallipoli ont été annulées. Tous les préparatifs ont été suspendus car le nombre de réponses à l'invitation n’était pas positif. Seuls cinq pays ont accepté l'invitation et ils ne seront pas représentés par des fonctionnaires de haut niveau," a déclaré un fonctionnaire du gouvernement, qui a demandé à garder l’anonymat, dans un entretien avec Sunday’s Zaman.

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Turquie : Annonces et démenti autour de Gallipoli

vendredi, février 20, 2015

Turquie : Ragip Zarakolu soutient Sabahat Tuncel sur le génocide arménien

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Ragip Zarakolu, célèbre écrivain turc, éditeur et militant des droits de l’homme, soutient la proposition de loi de Sabahat Tuncel, députée [kurde] du Parti démocratique du peuple (HDP), exigeant la reconnaissance du génocide arménien par la Turquie et la déclaration du 24 avril comme jour de deuil, soumise à la Grande Assemblée nationale turque. Suivant son projet de loi, Tuncel exige que le président Erdogan présente ses excuses au peuple arménien dans un lieu historique. Selon Zarakolu le lieu le plus convenable pourrait être les escaliers qui mènent à la gare de Haydar Pacha, par où passait le chemin de l’exil et de la mort des intellectuels arméniens. Le Collectif VAN vous invite à lire la traduction d’un article en arménien, paru sur le site armeniangenocide100.org le 12 février 2015.

© PAN Photo

armeniangenocide100.org

Ragip Zarakolu soutient la proposition de loi d’une députée turque, appelant à la reconnaissance du génocide arménien

Le 12 février 2015

Ragip Zarakolu, célèbre écrivain turc, éditeur et militant des droits de l’homme, a annoncé que Sabahat Tuncel, députée [kurde] du Parti démocratique du peuple (HDP), avait soumis une résolution à la Grande Assemblée nationale turque, exigeant la reconnaissance du génocide arménien par la Turquie et la déclaration du 24 avril comme jour de deuil.

« Certains peuvent dire que ce n’est pas le moment, mais je leur répondrai que le bon moment, c’est maintenant », - rapporte Diarioarmenia.org.

Selon Zarakolu, "La Turquie qui est incapable de faire face à son passé, ne peut pas assurer une réconciliation durable. La résolution du problème, est conditionnée tout d'abord à l’affrontement avec sa propre histoire ".

Suivant son projet de loi, Tuncel exige que le président Erdogan présente ses excuses au peuple arménien dans un lieu historique. Selon Zarakolu, le lieu le plus convenable pourrait être les escaliers qui mènent à la gare de Haydar Pacha, par où passait le chemin de l’exil et de la mort des intellectuels arméniens.

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Turquie : Ragip Zarakolu soutient Sabahat Tuncel sur le génocide arménien 

jeudi, février 19, 2015

Cinq ans après les protocoles arméno-turcs

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - David Shahnazaryan, analyste du Centre d'études régionales d’Erevan en Arménie, ancien ministre de la Sécurité nationale d’Arménie dans le gouvernement du premier président Levon Ter Petrossian, opposant aux gouvernances de Robert Kotcharian et de Serge Sarkissian, décrit dans la presse turque, l'évolution des relations entre la Turquie et l'Arménie depuis la signature des protocoles en octobre 2009. Son texte est une version abrégée de l'article original paru sur le site Turkish Policy Quarterly (TPQ) à l’automne 2014. On retrouve dans les thèses développées ici les positions plus que conciliantes de Levon Ter Petrossian à l'égard de la Turquie et de la reconnaissance du génocide arménien. Ce n’est pas par hasard qu’elles paraissent sur des médias turcs pas franchement en pointe (c’est un euphémisme) sur la question de la reconnaissance du génocide et l’acceptation de l’indépendance du Haut-Karabagh. Alors que le président arménien, Serge Sarkissian, vient de demander le retrait des protocoles de l'Agenda de l'Assemblée Nationale, le Collectif VAN vous propose la traduction de cet article, publié sur le site turc de langue anglaise, Hürriyet Daily News, le 2 janvier 2015.


Des voisins nerveux : Cinq ans après les protocoles arméno-turcs

Hürriyet Daily News

DAVID SHAHNAZARYAN

2 janvier 2015

L'évolution des relations entre la Turquie et l'Arménie a impliqué diverses phases, avec quelques dynamiques contradictoires.

La République turque a été l’un des premiers pays à reconnaître l'Arménie comme Etat indépendant en 1991. Cela a été suivi de l'établissement de contacts officiels entre Erevan et Ankara. Après le coup d'Etat de 1998 qui a porté Robert Kotcharian au pouvoir en Arménie [Nota CVAN : En réalité, le président Levon Ter-Petrossian a été poussé à démissionner le 3 février 1998, par Robert Kotcharian, devenu président de la République d’Arménie par intérim. Ce dernier a ensuite été élu à ce poste le 30 mars 1998 avec 59,5 % des voix face au candidat communiste Karen Demirtchian], les relations entre l'Arménie et la Turquie sont entrées dans une nouvelle phase.

Kotcharian a décidé de réviser certaines dispositions clés de l'agenda de la politique étrangère du pays, déclarant la reconnaissance internationale du génocide arménien de 1915 dans l'Empire ottoman comme axe de sa politique étrangère. En 2005, le Premier ministre turc de l’époque, Recep Tayyip Erdogan, a écrit une lettre au président Kotcharian proposant que l'Arménie et la Turquie établissent un groupe mixte composé d'historiens et d'autres experts des deux pays pour étudier les développements et les événements de 1915.

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Cinq ans après les protocoles arméno-turcs 

mardi, février 17, 2015

Génocide de 1915 : Un historien turc étudie la confiscation des biens arméniens

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « L’historien turc Mehmet Polatel a présenté son étude, ”La saisie des biens arméniens pendant et après le génocide arménien ”, à l’Université américaine d’Arménie (AUA). Mehmet Polatel étudie la fin de l’histoire de l’Empire ottoman et les premières années de la République turque. Il prépare actuellement sa thèse de doctorat à l'université de Bogazici. Il déclare : ”Le sort des biens arméniens et l'étude de leur confiscation ont une importance de premier plan pour se forger une idée de l'intégralité du génocide arménien et de ses implications.” » Mehmet Polatel, qui semble marcher courageusement sur les traces de l’historien turc Taner Akçam, participera au colloque international sur le génocide des Arméniens qui se déroulera du 25 au 28 mars 2015 en divers lieux de la capitale française. Il interviendra le vendredi 27 à l’EHESS dans le panel qui se tiendra de 10h00 à 12h30 (inscription dans la limite des places disponibles : colloquecsi@gmail.com). Le Collectif VAN vous invite à lire la traduction d'un article en anglais, publié sur le site Horizon Weekly le 5 février 2015.

Horizon Weekly

Un historien turc parle de la confiscation des biens arméniens après le génocide arménien

Le 5 février 2015

Mediamax.am – L’historien turc Mehmet Polatel a présenté son étude, ”La saisie des biens arméniens pendant et après le génocide arménien ”, à l’Université américaine d’Arménie (AUA).

Mehmet Polatel étudie la fin de l’histoire de l’Empire ottoman et les premières années de la République turque. Il prépare actuellement sa thèse de doctorat à l'université de Bogazici.

Voici quelques-unes des idées de Mehmet Polatel :


”Je crois que la confiscation des biens arméniens pendant et après le génocide est un sujet important à la fois pour les études académiques et en termes de politique. Malgré la politique continue de destruction, les propriétés et les biens fonciers arméniens sont les preuves du riche patrimoine et de la culture communautaire des Arméniens en Turquie. Le sort des biens arméniens et l'étude de leur confiscation ont une importance de premier plan pour se forger une idée de l'intégralité du génocide arménien et de ses implications”.


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Génocide de 1915 : Un historien turc étudie la confiscation des biens arméniens

lundi, février 16, 2015

Attentats, profanations et crimes : résister contre les haines

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose ici son communiqué de presse en date du 16 février 2015.




 
Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] - Communiqué de Presse – 16 février 2015
Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme], qui lutte contre la négation des génocides, exprime toute sa solidarité et sa compassion au peuple danois touché par le double attentat du 14 février 2015 qui fait écho aux tragiques assassinats de Paris des 7 et 9 janvier derniers.

Le Collectif VAN tient particulièrement à réaffirmer son soutien aux Juifs visés par l’attentat antisémite contre la synagogue de Copenhague, ainsi que par les honteuses profanations de centaines de tombes dans la nuit du 14 au 15 février dans l’Est de la France.

Le Collectif VAN s'incline aussi devant les victimes de l’exécution perpétrée par l'organisation État islamique qui vient de décapiter en Libye vingt-et-un chrétiens de l'Église copte égyptienne. A Paris, à Copenhague, en Libye, en Syrie, en Irak, c'est une même barbarie qui est à l’œuvre. Abandonner à leur sort les chrétiens d'Orient, les Kurdes et les Yézidi, c'est autoriser le fascisme vert à étendre sa chape de plomb à travers le monde.

En ces moments inquiétants, le Collectif VAN se tient aux côtés de tous ses amis, d’ici et d’ailleurs, visés par les haines religieuses, le totalitarisme islamiste et le rejet mortifère des libertés fondamentales.

Ces actes ont pour vocation de diviser nos sociétés et de semer la violence. Un seul mot s'impose : résistance !


Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
BP 20083 - 92133 Issy-les-Moulineaux - France
Boîte vocale : +33 (0)1 77 62 70 77
Email: contact@collectifvan.org
http://www.collectifvan.org

Attentats, profanations et crimes : résister contre les haines

vendredi, février 13, 2015

Turquie : Pourquoi l’écrivain arménien Sevan Nichanian est-il en prison?



  Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Il y a un an, Orhan Kemal Cengiz, avocat turc des droits de l'homme, et chroniqueur, écrivait dans Al-Monitor, un article incisif pour dénoncer l’incarcération abusive et discriminatoire le 2 janvier 2014 de l’écrivain arménien de Turquie, Sevan Nichanian [Nişanyan selon l’orthographe turque]. Cet article n’a malheureusement rien perdu de son actualité et de sa pertinence. Nichanian, l’un des plus grands intellectuels de Turquie, écrivain, journaliste, linguiste, architecte, hôtelier, est toujours en prison pour « absence de permis de construire », dans un pays pourtant connu pour être le « nirvana de la construction illégale et de l'urbanisation corrompue ». Le Sultan Erdogan le sait bien, lui qui a construit récemment sans permis son palais démesuré, un bâtiment qui n’est pas sans rappeler celui de Nicolae Ceausescu. Oui, mais voilà, Sevan Nichanian n’est pas président de Turquie. Et il n’est pas un « vrai Turc ». Il risque donc cinquante ans de prison pour sa rénovation du village oublié de Sirince. A l’instar de nombreuses personnes en Turquie, Nichanian pense que les causes réelles de sa peine de prison sont son identité arménienne et ses opinions iconoclastes concernant le kémalisme, l’islam, et le négationnisme des autorités turques à l’encontre du génocide arménien. Le Collectif VAN vous propose la traduction de cet article publié dans Al-Monitor le 30 janvier 2014.


Nota CVAN : Les Arméniens - reconnus officiellement comme une minorité de Turquie – ne sont ni « Turcs » comme indiqué dans le titre de l’article ci-dessous, ni « d’origine arménienne » comme mentionné dans le texte. Ce sont des « Arméniens de Turquie ». Certes, ils sont des citoyens (de seconde zone) de la République turque, mais leur refuser leur identité, c’est contribuer à effacer la présence trois fois millénaire du peuple arménien dans ce qui est actuellement la Turquie. C’est poursuivre – le plus souvent sans s’en rendre compte - le génocide de 1915. Il serait bon que ceux qui - tels Orhan Kemal Cengiz - sont sensibilisés aux discriminations que les Arméniens de Turquie subissent, fassent l’effort de bien nommer les choses.



Légende photo: Sevan Nichanian [Nişanyan], un Arménien de Turquie né en 1956, est actuellement en prison pour des « constructions illégales » Photo postée le 27 décembre 2013. (photo Facebook/Sevan Nichanian)


Pourquoi l’écrivain turc Sevan Nichanian est-il en prison?

Al-Monitor

30 janvier 2014

Orhan Kemal Cengiz

Sevan Nichanian [Nota CVAN : Nişanyan selon l’orthographe turque], un citoyen turc d’origine arménienne [Voir le Nota CVAN à la fin de notre introduction ci-dessus] né en 1956, est sans doute l'une des personnalités les plus hautes en couleurs de la vie intellectuelle turque. Dans le livre Fausse République, il a écrit pour questionner le « tabou d'Ataturk » en Turquie, suscitant la colère des nationalistes turcs laïques. Il a outragé des cercles religieux avec sa critique des croyances musulmanes, il a provoqué la colère des féministes et des gauchistes. Il n'a jamais hésité à parler franchement du génocide arménien.

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Turquie : Pourquoi l’écrivain arménien Sevan Nichanian est-il en prison?

mercredi, février 11, 2015

Exclusif : De sa prison, Sevan Nichanian, parle de la Turquie et de l’islam

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Avec l’aide de l’écrivain et militant turc, Sait Çetinoğlu, l’ONG PEN a pu faire parvenir sa demande d’interview et ses questions à Sevan Nichanian [Nişanyan selon l’orthographe turque] dans la prison de Yenipazar, où l’écrivain arménien de Turquie purge actuellement une peine de deux ans, du fait d’un litige avec les autorités turques dans une affaire de construction. Notons d’ailleurs qu’il risque la perpétuité pour ces prétextes totalement fallacieux, avec 15 autres procès en cours. Le vrai but de l’Etat turc est bien évidemment de museler cet intellectuel arménien, et ce en particulier en cette année 2015 qui verra les commémorations du centenaire du génocide arménien. Le 22 mai 2013, une cour d’Istanbul l’avait aussi déclaré coupable de ‘dénigrement des valeurs religieuses’ et Sevan Nichanian a été alors condamné à plus d’un an d’emprisonnement. C’est de cela que l’écrivain arménien parle ici.

Malgré son isolement carcéral, Sevan Nichanian prend part dans cette interview exclusive au débat actuel concernant l’islam et l’islamisme : « Ce pays [La Turquie], tout comme le monde en général, a urgemment besoin d’un vrai débat sur le rôle de l’islam dans la société moderne. Mais ce débat est impossible si chaque phrase contraire aux croyances, aux préjugés, aux habitudes ou aux sensibilités de ceux qui se sont autoproclamés les porte-paroles de l’islam, va être interdite ou va faire l’objet d’un procès ou bien va être accueillie par des paroxysmes de colère. » « Sevan Nichanian est un personnage controversé en Turquie en raison de ses vives critiques du kémalisme, de l’islam, ainsi que de son opposition ouverte au refus des autorités turques de reconnaître qu’il y a eu un génocide arménien. »

Le Collectif VAN vous propose la traduction d’un article en anglais publié sur le site Pen International le 5 février 2015.



Photo : Sevan Nichanian est un personnage controversé en Turquie en raison de ses vives critiques du kémalisme, de l’islam, ainsi que de son opposition ouverte au refus des autorités turques de reconnaître qu’il y a eu un génocide arménien.

Pen International

5 février 2015

Sevan Nichanian condamné à une peine d’emprisonnement pour ‘dénigrement des valeurs religieuses’

Sevan Nichanian [Nota CVAN : Nişanyan selon l’orthographe turque] est un écrivain, un linguiste, un hôtelier et un intellectuel issu de la minorité arménienne de Turquie, dont les dictionnaires étymologiques, les livres de voyages et les traités sur la culture anatolienne, islamique et turque ont été largement salués en raison de leur importance pour le discours culturel turc contemporain. C’est un personnage controversé en Turquie en raison de ses vives critiques du kémalisme (l’idéologie du fondateur de la Turquie moderne, Mustapha Kemal Atatürk), de l’islam, ainsi que de son opposition ouverte au refus des autorités turques de reconnaître qu’il y a eu un génocide arménien.

L’une des plus grandes controverses dans laquelle Nichanian a été impliqué concerne un post de blog en septembre 2012. S’exprimant sur son blog personnel, Nichanian a critiqué l’appel du gouvernement à introduire une nouvelle motion contre le « discours de haine » en réponse à la sortie du film L’innocence des musulmans. Le film a suscité de vastes protestations à travers le monde, du fait de sa description peu flatteuse du prophète Mohammed. Dans son post écrit pour défendre la liberté d’expression, Nichanian critiquait la tentative du gouvernement de faire interdire la critique du Mohammed historique.

Lire la suite sur le site du Collectif VAN (Vigilance Arménienne contre le Négationnisme)   

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mardi, février 10, 2015

Clooney : Armenian Genocide, What else ?


















 Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Grâce à l’avocate Amal Clooney, qui a épousé il y a un an l’acteur américain George Clooney, célibataire le plus convoité au monde, le monde entier a entendu parler le 28 janvier dernier, du génocide arménien et de sa honteuse négation par le politicien Dogu Perinçek et l’Etat turc. En effet, Amal Alamuddin Clooney était à Strasbourg pour représenter l'Arménie dans un procès qui s’est tenu devant la CEDH, au sujet des discours de haine et du génocide arménien. Condamné en Suisse pour avoir contesté le génocide arménien qui serait, selon lui, un « mensonge international », Perinçek, défendu par la Turquie, avait porté l’affaire devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Par un premier jugement rendu le 17 décembre 2013, la CEDH avait, de manière incompréhensible, estimé qu’il n’y avait pas de consensus à propos du génocide arménien et avait condamné la Suisse pour atteinte à la liberté d’expression. La Confédération Helvétique a fait appel de la décision et l’Arménie a décidé, cette fois-ci, de l’aider à porter le fer dans ce combat contre le négationnisme turc. Erevan a frappé un grand coup en s’attachant les services d’une célébrité comme Amal Clooney qui a fait le buzz sur tous les sites people.

C’est au cours de l’audience qui s’est tenue devant la Grande Chambre de la Cour européenne des Droits de l’Homme qu’Amal Clooney a donc représenté la République arménienne contre la Turquie et Dogu Perinçek, aux côtés du Procureur général d’Arménie, Gevorg Kostanyan et de l’avocat londonien Geoffroy Robertson. Les médias du monde entier se sont bousculés autour de l’épouse de George Clooney. Armenian Genocide, What else ? La réponse dans quelques mois, lors du verdict de la CEDH.

Le Collectif VAN vous propose la traduction d’un article en anglais du Toronto Star, paru le 28 janvier 2015, précédée de la vidéo de l’intervention complète d’Amal Clooney devant la CEDH.



Légende photo : Amal Clooney s’est installée devant les médias du monde entier, avant que ne débute l’audience de la CEDH opposant le politicien turc Dogu Perinçek à la Suisse. Copyright Collectif VAN – 28 janvier 2015. Strasbourg.

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