LE COLLECTIF VAN [VIGILANCE ARMÉNIENNE CONTRE LE NÉGATIONNISME] LUTTE CONTRE LA NÉGATION DE TOUS LES GÉNOCIDES ET PARTICULIÈREMENT CELUI VISANT LE GÉNOCIDE ARMÉNIEN DE 1915 PERPÉTRÉ PAR LE GOUVERNEMENT JEUNE-TURC DANS L'EMPIRE OTTOMAN. PLUS D'INFOS SUR FACEBOOK.COM/COLLECTIF.VAN ET LE FIL TWITTER @COLLECTIF_VAN - BP 20083 - 92133 ISSY-LES-MOULINEAUX.

vendredi, mai 31, 2013

Turquie : des spoliations d’hier aux violences policières d’aujourd’hui

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Depuis le 27 mai, des Stambouliotes de tous milieux sociaux et politiques, de tous âges et de toute la ville poursuivent une résistance pacifique dans Gezi Park, le plus grand parc public d’Istanbul (Turquie).
 

Les Stambouliotes refusent que Gezi Park soit bientôt démoli au profit du projet de construction d'un grand centre commercial, conçu comme la réplique de la Caserne ottomane de jadis [Nota CVAN : la caserne avait été construite à l’époque par l’architecte arménien Balian]. 

Ils ignorent peut-être que pendant 370 ans, une portion de Gezi Park a été un cimetière arménien, le cimetière de Pangaltı, considéré comme le plus grand cimetière non-musulman dans l'histoire d'Istanbul. Fondé en 1560, il a été démoli dans les années 1930. En 1939, ses pierres tombales en marbre ont été vendues et utilisées dans la construction du Gezi Parkı Inönü et de la place Eminönü, conçus par l'urbaniste français Henri Proust. Une partie du cimetière de Pangaltı est actuellement occupée de manière extrêmement lucrative par l'Hôtel Divan, l’Hôtel Hilton, l’Hôtel Hyatt Regency, et les bâtiments de la Radio et Télévision turques (TRT). 


« Gezi est à nous ! »
scandent les militants d’Istanbul. Il est en tous cas partiellement, avec ses alentours, à l’Hôpital arménien Sourp Agop d’Istanbul qui a été spolié comme de nombreuses fondations arméniennes et grecques. 

L’histoire des lieux ne pouvant être occultée, des militants progressistes arméniens de Turquie, le groupe de Nor Zartonk, ont choisi la voie de la pédagogie. Installés dans le parc, ils informent les autres manifestants de ce que fut le passé arménien de Gezi Park. 

Peut-être ces petites graines semées courageusement inciteront les contestataires turcs et kurdes à se persuader qu'ils ont le devoir d’œuvrer non seulement pour le respect de leur environnement, non seulement contre l'autoritarisme d'Erdogan, mais également pour le retour des propriétés confisquées aux minorités non-turques, suite au génocide de 1915. 

Le Collectif VAN a traduit leur appel au secours posté sur internet (à lire après l'histoire arménienne de Gezi Park).
 


Le cimetière arménien de Pangaltı à Istanbul


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org
 

Pendant 370 ans, un cimetière arménien se dressait à Gezi Park


Le cimetière arménien de Pangaltı était situé dans le quartier Pangaltı d'Istanbul près de la place Taksim et appartenait à l'origine à l'hôpital arménien Sourp Agop. Dans les années 1930, il a été démoli et remplacé par l'Hôtel Divan, l’Hôtel Hilton, l’Hôtel Hyatt Regency, et les bâtiments de la Radio et Télévision turques (TRT).

L'histoire du cimetière est bien connue et on la raconte encore souvent à Bolis. Au 16ème siècle, un complot se tramait, visant à assassiner Soliman le Magnifique. Les assassins ont proposé à un  cuisinier du sultan, un Arménien de Van, de tuer le sultan. Le cuisinier a refusé, a informé Soliman du complot prévu et lui a donc sauvé la vie. En récompense de la loyauté de son cuisinier, Soliman lui a demandé de choisir un cadeau quel qu'il soit.

Le cuisinier a demandé des terres pour que les Arméniens puissent y enterrer leurs morts. Le sultan a officiellement décerné aux
Arméniens une parcelle importante de l'immobilier de Bolis pour qu'ils puissent y construire un lieu de repos éternel pour leurs familles. Ce bien est devenu le cimetière arménien Sourp Hagop, qui - en ce moment-même - est enfoui sous les Hôtels Divan et Intercontinental et sous Gezi Park.

Pangaltı est considéré comme le plus grand cimetière non-musulman dans l'histoire d'Istanbul.

Il a été fondé en 1560, a été agrandi en 1780 et entouré d'un mur en 1853. Le quartier de Pera était très proche du cimetière, et une épidémie de choléra en 1865 a conduit le gouvernement à interdire les sépultures et à les transférer au cimetière arménien de Sisli.

Le cimetière de Pangaltı a été démoli dans les années 1930, et en 1939 ses pierres tombales en marbre ont été vendues et ont été utilisées dans la construction du Gezi Parkı Inönü et de la place Eminönü, conçus par l'urbaniste français Henri Proust.


Procès

 
En 1932, Mesrob Naroyan, le Patriarche arménien de Constantinople, a intenté un procès pour le retour de la propriété, mais la municipalité d'Istanbul a fait valoir qu'il était une non-entité légale en Turquie depuis 1916 en raison du génocide arménien. Par conséquent, il n'avait pas de titre de propriété, même s'il fonctionnait encore comme Patriarcat arménien de Constantinople à Kumkapi, Istanbul.

Le Patriarcat a reconnu l'absence de titres, mais a fait valoir sa légitimité de représenter le cimetière tout à la fois au nom de la Communauté catholique arménienne et de l'Hôpital arménien Sourp Agop.

La commission d'enquête sur la propriété foncière a estimé les prétentions du patriarche sans fondement, de sorte que le titre est resté à la municipalité d'Istanbul et aux tiers propriétaires.
L’Hôpital arménien Sourp Agop ou Hôpital arménien Saint Jacques (en turc: Sourp Agop Ermeni Hastanesi) est un hôpital dans le quartier Elmadağ de Sisli à Istanbul. Il a été créé en 1837 et la communauté catholique arménienne de Turquie continue à le faire fonctionner. L'hôpital possédait également tous les droits sur le cimetière arménien Pangaltı qui a été détruit dans les années 1930. 


L'hôpital a été largement apprécié pour son travail, avant et après la Première Guerre mondiale. Selon l’utilisation des noms des quartiers de l'époque, il était connu comme «L'hôpital Sourp-Agop de Pancaldi au-dessus de Pera.» Les collectes de fonds arméniens pour l'hôpital ont continué après la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, c’est un hôpital privé qui s'adresse également à l'Agence turque de sécurité sociale (Sosyal Güvenlik Kurumu - SGK) et continue de servir le public d’Istanbul.


http://en.wikipedia.org/wiki/Pangalt%C4%B1_Armenian_Cemetery


http://en.wikipedia.org/wiki/Surp_Agop_Armenian_Hospital


http://www.armenianweekly.com/2013/06/09/graves-in-the-park-notes-from-the-bolis-uprising/

©Traduction Collectif VAN – 31 mai 2013 – 19:15 - www.collectifvan.org


Lire aussi (en turc):


http://www.agos.com.tr/haber.php?seo=trt-istanbul-radyosunun-arazisi-gecmiste-ermeni-mezarligiydi&haberid=2889



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Info Collectif VAN - www.collectifvan.org

D'après une information de Markar Esayan publiée dans Taraf et traduite par Charles Vanetzian :
 
Notons, et c'est plus que symbolique, que le premier monument dédié aux victimes arméniennes de 1915 a été érigé en 1919 dans la zone du Gezi Park, plus précisément autour de l'Hôtel Divan, dans l'actuel jardin de l'établissement militaire Harbiye. Il a été détruit pendant les premières années de la République kémaliste. Sa photographie - avec le titre "Monument du 11 avril" (selon le calendrier julien alors en vigueur dans l'Empire ottoman, le 11 avril correspondait en fait au 24 avril) - est reproduite sur la couverture de la première édition du livre intitulé "Huşartsan", un almanach rédigé par l'écrivain arménien Teodoros Lapcinciyan, dit Teotig.

https://www.facebook.com/note.php?note_id=470344203013968  


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APPEL

Organisations internationales des droits de l'homme et chers Amis, camarades, membres de la presse du monde entier,

Ceci est un appel urgent des défenseurs des droits humains, des militants, des ONG, des chambres professionnelles, locales, des associations de quartier et des Stambouliotes.

Depuis le 27 mai, des Stambouliotes de tous milieux sociaux et politiques, de tous âges et de toute la ville poursuivent une résistance pacifique dans Gezi Park, le plus grand parc public de la ville, qui sera bientôt démoli en raison d'un prétendu projet de réaménagement. Ce projet prévoit la construction d'un grand centre commercial (conçu comme la réplique de la Caserne ottomane de jadis) à la place de ces arbres.


http://www.youtube.com/watch?v=RgBRGl341ZA
http://www.bianet.org/english/english/147016-demonstrators-plant-trees-against-destruction-in-taksim-gezi-park

La police est intervenue dans le parc 3 fois, à chaque fois de façon plus violente que les autres:
la première intervention a eu lieu dans la matinée du 28 mai, une foule d'environ 50 manifestants a été aspergée de gaz lacrymogène directement sur les visages.

http://stream.aljazeera.com/story/201305302148-0022796
 

En solidarité avec les manifestants, des centaines de personnes sont arrivées dans la soirée et le mouvement d'occupation a progressé de plus en plus. Juste après, la seconde intervention est intervenue tôt le matin du 30 mai à 5 h. La police anti-émeute a mis le feu aux tentes et des gaz lacrymogènes et des sprays au poivre ont été utilisés sans discontinuer, causant des blessures graves.

http://www.youtube.com/watch?v=suEVcTIpzxA&list=UUNwGZGYteEB64ywTGCn0w2g&index=2

Face à cette inhumanité et cette violence extrême, la réaction a été l'occupation du parc, cette fois par des milliers de personnes.

Et ce matin, s'est avéré être le point culminant de la violence et de la barbarie qu’aucun mot ne peut décrire, avec une utilisation disproportionnée de la force. La sortie du parc a été bloquée par la police, enfermant ainsi le groupe dans le parc. Les manifestants ont ensuite été pris sous des tirs de gaz lacrymogènes et des bombes au poivre, au risque de mourir étouffés. La seule issue a été de briser les murs et de nombreuses personnes ont été blessées au cours de cette évasion.

À l'heure actuelle, l'intervention brutale contre les manifestants se poursuit. Le groupe a été aspergé de gaz au poivre et de gaz lacrymogènes une fois de plus alors qu’il quittait le lieu après la lecture de son communiqué de presse ! À l'heure actuelle, certains sont à l’Hôtel Divan à Elmadag, après s’y être réfugiés pour échapper à l'effet des attaques au gaz.

La quasi-totalité du quartier de Taksim, où se trouve Gezi Park, est littéralement sous les gaz lacrymogènes et les vapeurs de gaz au poivre, et les rues latérales autour de la place Taksim sont plus particulièrement sous les nuages de gaz.

Chers amis, il nous semble que nous n'avons rien besoin d'ajouter d’autre, les scènes parlent d'elles-mêmes.

La résistance pour la démocratie et les droits humains ne sera pas terminée, nous sommes déterminés à poursuivre notre lutte contre un gouvernement déterminé à écraser chacune des oppositions, un gouvernement qui ne peut même pas tolérer une opposition pacifique destinée à sauver des arbres. Le gouvernement turc actuel a violé toutes les conventions internationales relatives aux droits de l'homme et les mécanismes dont il fait partie.

Votre précieux soutien et votre solidarité renforceront vraiment notre détermination et notre résistance. Partagez s'il vous plaît cette information, désignez, faites honte et blâmez les responsables afin que cette folie et cette brutalité exercées à l'encontre des défenseurs des droits de l'homme puissent prendre fin grâce à la pression internationale.


APPEL AU COMITÉ INTERNATIONAL OLYMPIQUE

C'est aussi un appel au CIO d’éliminer la Turquie de sa liste de 2020.

Si les Jeux Olympiques signifient l’amitié, si les Jeux Olympiques signifient la paix et la camaraderie, ces vidéos sont une preuve suffisante de la façon dont le gouvernement viole les idéaux des Jeux Olympiques. Avoir Istanbul sur la liste équivaudrait à gazer au poivre ces idéaux.

Au nom de la solidarité et de l'amitié.

Mouvements urbains Istanbul / Coalition internationale Habitat

©Traduction Collectif VAN – 31 mai 2013 – 19:15 - www.collectifvan.org



Voir aussi la vidéo Reuters sur Le Monde :
http://www.lemonde.fr/europe/video/2013/05/31/bataille-rangee-entre-police-et-manifestants-autour-d-un-parc-d-istanbul_3421894_3214.html

 

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Turquie : Violences policières envers les journalistes

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous présente ce Communiqué de presse de Reporters sans frontières publié le vendredi 31 mai 2013 condamnant la violence dont sont victimes les journalistes à Istanbul.

Photo : Hürriyet

Reporters sans frontières

Les autorités doivent mettre un terme aux violences policières à Istanbul

Publié le vendredi 31 mai 2013.

Reporters sans frontières condamne fermement la violence dont sont victimes les journalistes qui couvrent le mouvement de protestation « Occupy Gezi Park » à Istanbul, depuis quelques jours. Les professionnels des médias subissent à la fois la violence indiscriminée avec laquelle les forces de l’ordre dispersent les manifestants, et des attaques ciblées.

« Les excès de violence répétés auxquels se livre la police d’Istanbul sont intolérables et doivent impérativement faire l’objet d’un rappel à l’ordre. Des enquêtes complètes et impartiales doivent être diligentées pour identifier et sanctionner les policiers qui s’en prennent délibérément aux journalistes. La police est tenue de faire respecter l’ordre public, mais aussi de protéger les professionnels des médias dans l’exercice de leurs fonctions », a rappelé l’organisation.

Dans la matinée du 31 mai 2013, alors qu’il photographiait les affrontements non loin de députés du parti d’opposition CHP, le célèbre journaliste indépendant Ahmet Sik a été atteint à la tête par une grenade lacrymogène. Les observateurs présents sur place assurent que le projectile, lancé à une dizaine de mètres de distance, visait délibérément le journaliste. Blessé à l’arrière du crâne et au côté droit du visage, Ahmet Sik a été hospitalisé. Selon le représentant de Reporters sans frontières en Turquie, Erol Önderoglu, il est conscient, mais les médecins préfèrent le garder en observation et effectuer des analyses complémentaires.

De nombreux autres journalistes ont été affectés par l’usage massif et disproportionné de la force par les forces de l’ordre. Hüseyin Özdemir, photoreporter du quotidien Milliyet, a fait état de troubles respiratoires, les environs de parc Gezi étant constamment plongés dans un épais nuage de gaz lacrymogène. Emrah Gürel, photographe du quotidien Hürriyet, a été blessé à la jambe dans des circonstances encore floues.

La destruction du parc Gezi dans le cadre du chantier de piétonisation de la place Taksim, dans le centre d’Istanbul, a été annoncée fin avril. Les opposants au projet occupent les lieux depuis le 26 mai, conduisant à l’interruption des travaux. Les forces de l’ordre sont intervenues à plusieurs reprises depuis lors pour les disperser, à chaque fois plus brutalement. Le 30 et le 31 mai, à l’aube, elles ont lancé des raids contre le camp des manifestants, faisant usage de véhicules blindés, de canons à eau et de grandes quantités de gaz lacrymogène. Des tentes ont été brûlées et selon certains témoignages, des manifestants ont été poursuivis alors qu’ils fuyaient les lieux par les rues avoisinantes.

La police d’Istanbul s’est déjà rendue responsable de plusieurs incidents similaires ce mois-ci.

http://fr.rsf.org/turquie-les-autorites-doivent-mettre-un-31-05-2013,44696.html

jeudi, mai 30, 2013

14 juin : Rencontre avec Pinar Selek à la Librairie Violette and Co

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous annonce une rencontre avec Pinar Selek pour la sortie de son roman "La maison du Bosphore" le vendredi 14 juin à 19h, à la Librairie Violette and Co, 102 rue de Charonne Paris.

Violette and Co

Vendredi 14 juin à 19h, à la Librairie Violette and Co, 102 rue de Charonne Paris.

Rencontre avec PINAR SELEK pour la sortie de son roman "La maison du Bosphore" - 19h

À Yedikule, un des plus anciens quartiers d’Istanbul, quatre jeunes épris de liberté cherchent leur place dans une société figée depuis le coup d’État de septembre 1980. La condition des femmes et des minorités, les conventions sociales, l’oppression politique : tout leur pèse. Sema la rêveuse voudrait entrer à l’université. Salih l’apprenti menuisier cherche à perpétuer son art là où il a grandi tandis qu’Hasan le musicien aimerait faire vivre le sien sur les routes du monde. Seule Elif opte pour la voie périlleuse de la révolution. Quatre parcours, mais une même devise : Il nous reste un demi-espoir...

Hommage à une ville et à ses communautés, réflexion sur l’appartenance, leçon d’humanité, ce premier roman de Pinar Selek est celui de toute une génération qui cherche sa voie entre la Turquie d’hier et celle de demain.

La maison du Bosphore est édité chez Liana Levi.

Elle est aussi auteure de Loin de chez moi... mais jusqu’où ? (publié aux éditions iXe) qui dit la douleur de l’exil non choisi et, au-delà, l’espérance et le courage d’une femme libre qui a fait siens ces mots de Virginia Woolf : « Mon pays à moi, femme, c’est le monde entier. » Pinar Selek s’est entraînée dès l’enfance à repousser les murs des espaces, réels et imaginaires, qu’elle habitait. Tout en nuances poétiques, son récit explore les tensions entre la nostalgie pour là-bas et l’attirance pour l’ailleurs. Il évoque la familiarité rassurante de la langue et des choses avec lesquelles on a grandi, l’audace qui pousse à se risquer toujours plus loin sur les chemins, et le désarroi devant l’inconnu, après l’arrachement brutal aux êtres et aux lieux. La beauté des rencontres, aussi, et le plaisir pris à tisser des liens dans les marges immenses qui se jouent des frontières.
Pinar Selek est née à Istanbul en 1971. Sociologue, militante féministe et antimilitariste, ses travaux et ses combats portent sur les droits de tous les exclus de la République turque. Sa vie bascule en juillet 1998 dans un invraisemblable imbroglio judiciaire lorsqu’elle est accusée à tort de terrorisme. Exilée en France depuis 2011, elle vit à Strasbourg.

Adresse :
102 rue de Charonne
75011 Paris
Métro Charonne 9
Faidherbe-Chaligny  8
Bus 46, 56, 76
Plan d’accès : http://www.violetteandco.com/librairie/spip.php?article630

http://www.violetteandco.com/librairie/spip.php?article622

Presse arménienne : Revue du 29 mai 2013

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de France en Arménie le 30 mai 2013.

Ambassade de France en Arménie

Revue de la presse arménienne du 29 mai 2013

I. Politique intérieure

1. 95e anniversaire de la première République arménienne/
A cette occasion, le Président Sarkissian, accompagné du gouvernement, s’est rendu à Sardarapat, village situé à 40km d’Erevan qui, en 1918, a été le champ d’une bataille décisive entre les forces arméniennes et l’armée turque, laquelle, en dépit de sa supériorité en nombre, a été repoussée, permettant la création de la première République arménienne indépendante. Dans son discours, le Président Sarkissian a souligné l’importance de l’unité du peuple arménien, son organisation autour de l’Etat et sa confiance dans sa force : « Soyez unis, rassemblez-vous autour de l’Etat, faites confiance en votre force et nous serons capables de non seulement conforter notre indépendance et notre Etat mais de mener ce pays à de nouveaux sommets ». La présence de Gaguik Tsaroukian aux côtés du Président Sarkissian n’a pas manqué d’être relevée par la presse alors que son parti Arménie Prospère ne fait plus partie de la coalition gouvernementale.

2. Les anciens combattants poursuivent le sit-in à la place de la Liberté / Un ancien combattant handicapé, ayant entamé un sit-in il y a presqu’un mois, a déclaré que la retraite (79 000 drams environ 147 euros) attribuée par le gouvernement aux anciens combattants blessés au combat, est largement inférieure aux besoins de leur famille, exigeant une augmentation de 100%. Plusieurs autres combattants l’ont rejoint place de la Liberté après avoir envoyé au gouvernement une lettre signée par 3000 vétérans deguerre.

Lévon Khétchoyan, écrivain et ancien combattant, a, pour sa part, refusé d’accepter la médaille « pour services rendus à la patrie» décernée par le Président de la République, évoquant la situation sociale « lamentable » de ses camarades de combat qui ont entamé un sit-in « désespéré ».

II. Questions régionales

1. Le Président arménien n’a pas participé au Sommet informel de l’OTSC à Bichkek / Selon la version officielle, la raison en était les festivités à l’occasion de la commémoration du 95e anniversaire de la première République, même si certains quotidiens estiment que «c’était un refus poli à la Russie».

2. Un émissaire envoyé par la Russie ?/ L’ensemble de la presse arménienne critique à l’unanimité les propos d’un politologue russe d’origine arménienne, Sergueï Kourguinian, qui, lors d’un débat politique, a exhorté l’Arménie à adhérer à l’Union Eurasienne, assurant que c’était la meilleure solution pour l’Arménie.

3. La déclaration du Ministre de la Défense / Réagissant à la déclaration du Ministre russe des AE sur le caractère inadmissible du statu quo (cf. les revues du 22 mai), le Ministre arménien de la Défense a estimé que le processus mené par l’Arménie était juste. Selon le ministre, le processus de négociation sous l’égide du Groupe de Minsk, a assuré pendant plusieurs années la paix dans la région : «Je pense que les parties au conflit continueront de poursuivre leurs efforts pour que cette question trouve une solution pacifique».

III. Relations extérieures

1. Le prince Charles en visite privée en Arménie / Un groupe d’écologistes attendaient le prince devant Maténadaran, le musée des anciens manuscrits, pour lui remettre une lettre de protestation contre les investissements britanniques dans le secteur minier, dont l’exploitation aurait des conséquences catastrophiques pour l’environnement en Arménie.

Rédaction : Sonia Machinian

http://www.ambafrance-am.org/IMG/pdf/20130529.pdf

Génocide arménien : réponse cinglante au gouvernement américain

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Au nom des plaignants arméniens, les avocats ont répondu la semaine dernière au mémoire du gouvernement américain qui exhortait la Cour suprême à ne pas réviser la décision de la Cour d’appel fédérale invalidant une loi californienne qui prolongeait le délai de prescription pour déposer les demandes d’indemnisations liées aux polices d’assurances contractées à l’époque du génocide arménien. » Le Collectif VAN vous propose la traduction de l’éditorial du journaliste arméno-américain Harut Sassounian, paru dans The California Courier le 30 mai 2013.

Légende photo: Bâtiment de la Cour suprême.

Les plaignants déposent une réponse cinglante au mémoire anti-arménien du gouvernement américain

De : Harut Sassounian
Éditeur de : The California Courier
Éditorial de Sassounian du 30 mai 2013

Au nom des plaignants arméniens, les avocats ont répondu la semaine dernière au mémoire du gouvernement américain qui exhortait la Cour suprême à ne pas réviser la décision de la Cour d’appel fédérale invalidant une loi californienne qui prolongeait le délai de prescription pour déposer les demandes d’indemnisations liées aux polices d’assurances contractées à l’époque du génocide arménien.

Le Solliciteur général, au nom du gouvernement américain, a déposé un mémoire anti-arménien à motivation politique qui a complètement faussé le procès de l’assurance et a soulevé des questions injustifiées sur la légalité de la loi californienne.

Dans son mémoire déposé au nom des plaignants, Igor Timofeyev, soutient que la loi californienne (Article 354.4) ne viole aucune police fédérale et, par conséquent, elle ne devrait pas être interdite. Il affirme que la Californie a le droit de réguler les obligations des compagnies d’assurance, une sphère traditionnelle de juridiction et de compétence d’Etat.

L’avocat des plaignants accuse le gouvernement américain d’avancer « une théorie sans précédent de préemption d’affaires fédérales : toutes les revendications dues à des incidents internationaux relèvent exclusivement de la compétence fédérale, quand bien même ces revendications impliquent des acteurs privés et des contrats privés, et le gouvernement fédéral n’a entrepris aucune action pour les résoudre. »

Timofeyev qualifie la position du gouvernement de « révolutionnaire » et « d’antithétique au respect dû aux Etats en tant que « souverainetés distinctes. » Il a ensuite résumé ses contre-arguments en six points :

1) « Afin de justifier la décision aberrante de la Cour du 9e circuit, le gouvernement avance une théorie de préemption dans le domaine des affaires étrangères, d’une ampleur sans précédent. » Timofeyev affirme : « Les réclamations des requérants visent une compagnie privée [assurance allemande], et non une souveraineté étrangère. Pas plus que ces réclamations ne relèvent ‘d’un différend important de politique étrangère’ entre les USA et une nation étrangère. » L’État de Californie étant « le lieu de résidence de la grande majorité des Arméno-Américains » a « un intérêt légitime à garantir des compensations pour ses résidents lésés, indépendamment du fait que le préjudice a été commis dans l’État ou à l’étranger. »

2) « La Cour d’appel a commis une erreur fondamentale : elle a déclaré illégitime les intérêts bien établis d’un État dans la régulation des assurances, la mise en place d’un délai de prescription pour les réclamations fondées sur les lois des États, et la garantie de compensation pour ses résidents lésés, au simple motif que les événements qui ont donné lieu à ces réclamations sont survenus à l’étranger. Ce n’est pas la loi. »

3) Contrant l’affirmation du gouvernement indiquant que la Section 354.4 est basée sur « un point de vue politique distinct sur un sujet spécifique de politique étrangère... celui qui décrie les actes commis par l’Empire ottoman », Timofeyev rappelle à la Cour que le président Obama lui-même a reconnu que les massacres ottomans étaient « l’une des pires atrocités du 20e siècle. » En outre, le président a recommandé aux États de commémorer « le massacre [des Arméniens] survenus au cours des derniers jours de l’Empire ottoman. » Timofeyev affirme également que « les éloges répétés du président vis-à-vis des efforts commémoratifs des États sont fondamentalement contradictoires avec l’affirmation du gouvernement que la doctrine des affaires étrangères interdit automatiquement toute action d’un État exprimant un ‘point de vue’ sur ce sujet. »

4) « Le gouvernement essaie de consolider son argument d’interdiction en invoquant les initiatives de négociations des USA pour trouver une solution aux réclamations datant de la Première Guerre mondiale… Le gouvernement concède que l’article354.4 ‘n’est en conflit’ avec aucune de ces initiatives diplomatiques. De fait, le gouvernement reconnaît que « les États-Unis n’ont pas... tenté de négocier de solutions en ce qui concerne les revendications des Arméniens qui ont été lésés par l’Empire ottoman pendant cette période. » En réalité, l’une des raisons pour laquelle le Sénat américain a refusé de ratifier le Traité américain de Lausanne était « l’absence de clauses pour les réfugiés arméniens et les exilés en provenance de l’Empire ottoman. »

5) Le gouvernement semble alarmé par le fait que l’article 354.4 « impose la définition politiquement chargée de ‘génocide’ » à la Turquie, ce qui « pourrait provoquer la colère de la Turquie. Mais la peur de ‘contrarier des puissances étrangères... même lorsque le gouvernement veut désespérément éviter de contrarier des puissances étrangères’ n’est pas une raison légitime pour interdire une activité traditionnelle d’un État... Si le terme de ‘Génocide arménien’ employé dans l’article 354.4 a un effet négatif sur les affaires étrangères, le gouvernement ne peut pas expliquer pourquoi la même chose ne pourrait pas s’appliquer de manière identique aux lois et aux résolutions adoptées par environ quarante États qui ont expressément reconnu le génocide arménien par son nom. Pas plus que le gouvernement n’explique pourquoi une loi ‘créant des droits judiciairement exécutables’ est plus offensante pour la Turquie que les lois des États incluant le génocide arménien comme sujet d’étude obligatoire dans les programmes scolaires. »

6) « La décision aberrante de la Cour du 9e circuit génère de la confusion parmi les Cours moins importantes. »

Timofeyev conclut son mémoire avec raison en exhortant la Cour suprême à « réviser et corriger la décision de la Cour du 9e circuit, avant qu’elle ne cause un tort encore plus grand. »


©Traduction de l’anglais C.Gardon pour le Collectif VAN – 30 mai 2013 – 11:00 - www.collectifvan.org

PE : Valérie Boyer défend la pénalisation de la négation du génocide arménien

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous présente l'intervention de Valérie Boyer au Parlement européen pour défendre la pénalisation de la négation du génocide arménien pendant la conférence « Armenian genocide, a bridge for the reconciliation of nations » .

Le blog de Valérie Boyer (Députée UMP de Marseille)

mercredi 29 mai 2013

Valérie BOYER au Parlement européen pour défendre la pénalisation de la négation du génocide arménien

Regarder l'intervention de Valérie BOYER ici à partir de la 55ème minute.


Watch live video from eafjd1 on Justin.tv


Valérie BOYER participait ce matin à la conférence « Armenian genocide, a bridge for the reconciliation of nations » au Parlement européen à l’invitation d’Eleni Theocharous Députée européenne (chypre) et présidente du groupe d’amitié Europe-Arménie avec qui Mme Boyer s’était rendue en Arménie et au Haut-Karabagh la semaine du 24 avril dernier.

La Députée française, auteur de la Loi visant à pénaliser la négation ou la minimisation du génocide arménien malheureusement censurée par le conseil constitutionnel a rappelé la force de son engagement et l’importance de pouvoir s’exprimer devant le Parlement européen sur un combat intrinsèquement européen : « La France doit transposer la décision-cadre 2008/913/JAI du Conseil de l’Union européenne sur la lutte contre certaines formes et manifestations de racisme et de xénophobie. A l’approche du centenaire du génocide arménien, la propagande négationniste, aussi bien turque qu'azérie, continue de se développer sur le sol français. Aujourd'hui plus que jamais, la voix de notre pays doit s'élever pour défendre les valeurs de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Le pétrole n’achète ni la mémoire, ni les Droits de l’Homme. »

Publié par Valérie Boyer à 10:12

http://valerieboyer.blogspot.com/2013/05/valerie-boyer-au-parlement-europeen.html

mercredi, mai 29, 2013

Ugur Umit Ungor révèle les huit phases du Génocide de 1915-1923

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire la traduction de Gilbert Béguian d'un article en anglais de Appo Jabarian publié sur le site USA Armenian Life Magazine, mise en ligne sur le site Nouvelles d'Arménie Magazine le 28 mai 2013.

NAM

Le Professeur turc révèle les secrets criminels et décrit les huit phases du génocide arménien

Par Appo Jabarian

Responsable de l’Édition/ Directeur de la Rédaction

USA Armenian Life Magazine

15 mars 2013

Ankara est au travail, intensivement, pour endiguer la vague de reconnaissance nationale et internationale du Génocide arménien. Mais cela suffira-t-il ?
Récemment, un document turc accablant a été diffusé sur Youtube.com, révélant les huit phases du Génocide de 1915-1923.

Le professeur Ugur Umit Ungor, maître de conférence au Département d’Histoire à l’Université d’Utrecht et à l’Institut de la Guerre, de l’Holocauste et des Études sur le Génocide d’Amsterdam, a révélé, sur la base de documents turcs, la conception et la mise en œuvre par le gouvernement turc, de programmes massifs de déportation, de saisie de leurs biens, et d’annihilation des Arméniens vivant alors sous le joug turc.

J’ai personnellement regardé ce document une demi-douzaine de fois. Dans ce document, le professeur Ungor met clairement en avant les documents accablants du plan secret de la Turquie pour exterminer les Arméniens et pour les déposséder de leurs biens immobiliers et de leurs biens meubles ainsi que de leurs terres ancestrales de l’Arménie de l’Ouest.
Le professeur Ungor, auteur de Confiscation and Destruction : The Young Turk Seizure of Armenian Property (Continuum, 2011) [Confiscation et destruction : la saisie jeune turque des biens arméniens (éditions Continuum, 2011)] et du livre primé The Making of Modern Turkey : Nation and State in Eastern Anatolia, 1913-1950 (Oxford University Press, 2011) [La Formation de la Turquie Moderne : Nation et État en Anatolie de l’Est 1913-1950 (éditions Oxford University Press, 2011], a montré “ comment l’Arménie de l’Ouest est devenue une partie de l’état nation turc. Et il a continué en illustrant la façon dont s’est effectuée “ la confiscation de la propriété des Arméniens “. Il a souligné le fait que “ ce processus n’a pas vraiment été étudié “.
Il en a observé les différences avec d’autres massacres et génocides, “ comme l’Holocauste, le génocide en Bosnie et celui du Rwanda “.

Il a continué : “ Le Génocide n’a pas été un processus unique. Il n’a pas consisté seulement en des déportations ; pas seulement en des massacres. Il a été tout un ensemble de politiques de destruction ; j’en dégage huit au minimum.

Je vais continuer ensuite pour discuter quelques unes des lois telles que la confiscation, l’expropriation, et je voudrais finalement donner l’exemple d’une activité arménienne qui a été expropriée par le gouvernement Jeune Turc... Dans plusieurs cas (les processus), se chevauchant les uns sur les autres... se sont enchaînés les uns aux autres, et ont été combinées pour aboutir au processus de destruction recherché “.
Il a poursuivi ensuite en donnant la liste des huit phases du Génocide arménien.

1) Exclusion de tous les fonctionnaires servant dans l’Empire ottoman. “ Dès le début de l’hiver 1914, Talaat Pacha a chassé les serviteurs civils de l’Empire ottoman, en commençant par les policiers, les fonctionnaires de l’état, les pompiers, les enseignants - du primaire comme du secondaire. Tous les Arméniens ont été chassés de la bureaucratie turque “ a relevé le professeur Ungor.

2) Décapitation “ Talaat et compagnie ont ensuite entrepris la deuxième phase du processus consistant en une décapitation, et cela a été bien sûr les infâmes arrestations du 24 avril 1915, qui ont ouvert la voie à Constantinople, à la décapitation totale de l’élite arménienne, et qui s’est reproduite dans les provinces “ a-t-il dit.
Il a poursuivi : “ Je tiens à dire deux choses dont je pense qu’elles sont extrêmement importantes ; d’abord que tout cela a été systématique à l’extrême ; il y avait des listes des hommes qu’il fallait arrêter et exécuter, et bien sûr, ces listes ont été par la suite retournées à Constantinople pour être corroborées. Deuxièmement, ce processus s’est déroulé extrêmement vite. Le temps passe particulièrement vite dans le Génocide arménien. En quelques semaines, l’ensemble de l’élite de la communauté arménienne de l’Empire - intelligentsia culturelle ; intelligentsia économique ; intelligentsia religieuse ont été détruites “.
Il a ensuite montré deux photographies, la première de Krikor Zohrab, un écrivain de renom, membre Arménien ottoman du Parlement ottoman établi à Constantinople, la seconde de Mikael Khatchatourian, Évêque de Malatya.
Il a ensuite marqué le contraste entre les deux hommes : “ Il a été intéressant d’étudier la biographie de chacune des deux personnalités.- Krikor Zohrab, très critique envers l’église et très libéral, et l’Évêque Khatchatourian, très pieux, très spirituel et habité par une très fervente foi chrétienne. Ils ont été arrêtés tous les deux. Ils ont été assassinés tous les deux. Je pense que cela est tout à fait important - deux individualités très différentes, n’ayant aucun point commun, excepté celui d’être tous deux Arméniens. Et c’est cela, l’essence du génocide - réduire les gens à leur identité ethnique “.

3) “ La troisième phase a été décrétée par les déportations. Le 23 mai, un mois exactement après les arrestations massives de l’élite, Talaat Pacha a donné l’ordre de déportation des Arméniens, dans leur totalité, vers les déserts de Syrie de Deir-ez-Zor. Et cela est aussi important parce que cet ordre a été publié et que nous avons retrouvé le document original dans les archives ottomanes par lequel cet ordre a été donné, et qui est en lui-même un ordre génocidaire pour la déportation totale de la population civile dans le désert “, a-t-il souligné.

4) “ La quatrième phase a été le processus de dépossession. Entre mai et novembre 1915, Talaat Pacha a pris quatre décrets présentés comme des lois - et bien sûr, cela n’avait rien à voir avec la loi. Pour qu’une loi en soit une vraiment, il faut que soit suivi un processus dans les formes légales ; un processus conforme à la séparation des pouvoirs. Ce n’était pas le cas dans la mesure où il s’agissait en fait d’une dictature. Il a commencé par un ordre de déportation et l’ordre initial qui concernait la déportation de tous les Arméniens comportait une disposition selon laquelle les Arméniens pouvaient prendre avec eux tout ce qu’ils désiraient. “ ainsi vous avez une maison, un terrain à vendre. Vous avez le droit de prendre l’argent avec vous et pourrez ensuite aller dans le Deir-ez-Zor où vous serez réinstallés “. Cela pouvait paraître attractif. Mais ensuite, évidemment les nouveaux décrets sont revenus sur cette politique. En juin 1915, le gouvernement créa les Commissions Des Biens Abandonnés et celles-ci étaient en fait des organisations conçues pour s’approprier l’économie arménienne. En une seule décision, toutes les propriétés étaient officiellement cédées ou transférées au gouvernement. C’est ainsi que cette décision a été prise avant qu’il soit nécessaire de la parfaire par d’autres décisions. Par l’une d’entre elles, en septembre 1915, la mise en œuvre de ce plan énorme fut déléguée à trois ministères- le Ministère de l’Intérieur, le Ministère des Finances, le Ministère de la Justice, parce qu’on en découvrit l’étendue. Et qui sera chargé de l’organiser ? Ces trois ministères ! Et naturellement, un enregistrement des ces propriétés fut organisé dans chacun d’entre eux, et ces trois ministères correspondaient les uns avec les autres. Et nous avons ces correspondances. Elles se trouvent dans les archives ottomanes d’Istanbul. Je les ai étudiées extensivement “, a-t-il affirmé.

5) “ La cinquième phase a été le massacre. Depuis l’été de 1915 et par la suite, les unités spéciales ont commencé les assassinats de civils arméniens à travers l’Empire. Nous n’avions jusqu’à présent que peu d’informations sur les hommes de l’organisation “ Tashkilat al Mahsusa “. Quel genre d’organisation était-ce ? Comment fut-elle mise sur pieds ? Voici un document que j’ai découvert - une photo qui se trouvait dans les archives du Gouvernement ottoman. Il était intéressant de voir que tous portaient le même uniforme, En outre, et c’est encore plus important, ils se tenaient debout devant le Ministère de la guerre à Constantinople. Il sera dès lors impossible au gouvernement de dire qu’il n’avait rien à voir avec tout cela - avec la sauvagerie des “ chétés “ (bandits armés par les Turcs), posant pour des photos devant le ministère de la guerre. L’immeuble existe encore. Il est à présent converti en un musée militaire à Istanbul. Et la liste est encore longue “, a-t-il ajouté.

6) “ La sixième phase du Génocide a été l’assimilation forcée. L’absorption des femmes et des enfants dans les foyers turcs. Cela est tout aussi important dans le processus génocidaire parce que c’est une atteinte à l’identité culturelle de personnes. En faisant en sorte que les gens ne puissent se reproduire ; qu’ils ne puissent perpétuer leur identité. C’est une atteinte à l’idée abstraite de culture empreinte dans ces personnes. C’est cela l’essence de ce qu’est un génocide. Les hommes ont été séparés des femmes. Les enfants ont été séparés de leurs parents, brisant les liens les plus essentiels des êtres humains “, a-t-il noté en outre.

7) “ Nous avons alors la septième phase du Génocide - le crime de famine. Commencée en 1916 sur ceux des Arméniens qui étaient conduits forcés à Deir-ez-Zor et poussés dazns des zones de fmine artificiellement créées. Les gens étaient mis dans des régions où les soldats turcs interdisaient que du pain parvienne aux victimes. Et cela est extrêmement important. Vous pouvez reconnaître ce qui constitue un fait génocidaire. Les personnes turques qui vivaient à Deir-ez-Zor recevaient du pain. Il était interdit aux Arméniens d’acheter du pain. Pourquoi faisait-on cela ? Il n’y a évidemment aucune question sur les intention derrière cette politique. Et je n’ai encore pas terminé “ a-t-il ajouté.

8) “ La phase finale du génocide est l’attaque sur la culture matérielle et l’architecture. À partir de 1915, fut mise en application une politique qui dura une bonne partie des années 1920, une politique continue de destruction des églises et des monastères par le gouvernement turc. En voici un seul exemple : le Monastère Sourp Hovhannès d’Alashkert ( il en a montré une photographie où l’église d’Alashkert est visible sur la gauche et aussi une photo prise récemment au même endroit montrant une église détruite, en disant : “ Et ce qui reste du monastère, ce sont uniquement ses fondations. Et vous pouvez voir clairement qu’il s’agit bien du même emplacement. Quelques uns de mes étudiants m’ont demandé comment je pouvais être sûr qu’il s’agit du même endroit. Je leur ai répondu que j’allais leur montrer : ces traînées noires dans la montagne (à l’arrière-plan de l’église), ce sont les fondations du monastère “, commenta-t-il.

Parlant globalement des huit phase du processus, il a dit : “ Dans leur ensemble et uniquement dans leur ensemble, elles constituent un processus de destruction. Vers la fin de la guerre il y avait quelques 2 900 localités qui avaient été dépeuplées d’à peu près un million d’Arméniens parce qu’ils étaient morts. J’aimerai passer sur la politique de dépossession. Ces huit phases doivent être étudiées et elle le sont dans les détails “.

Je dois reconnaître que cet article n’est en aucune façon un rapport adéquat du travail monumental fait par le professeur Ungor. Voir la vidéo sur Youtube.com avec le lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=y6_InAhUmmM
La présentation est en anglais et sous-titrée en turc. Partagez avec vos amis s’il vous plaît.
Il faut lire plus avant l’œuvre du professeur Ungor si l’on veut saisir l’importance de ses révélations.
Comme des membres bien informés de la nouvelle génération turque émergent, les négationnistes turcs voient le mur du silence s’écrouler autour d’eux.

mardi 28 mai 2013,
Stéphane ©armenews.com

Taduction Gilbert Béguian

Titre original :
Turkish Professor Unmasks Turkey’s Criminal Secrets, Outlines the Eight Phases of the Armenian Genocide

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=90016

Turquie : Deniz et Ragip Zarakolu en procès du 27 mai au 7 juin

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Alors que la prochaine audience du procès de Ragip et Deniz Zarakolu s’est ouverte le 27 mai, l'Association internationale des éditeurs (IPA) continue d'exhorter les autorités turques à abandonner toutes les charges retenues contre les éditeurs et à libérer immédiatement Deniz Zarakolu qui a été détenu pendant près de 600 jours sans procès. Le Collectif VAN vous propose ici la traduction du communiqué de presse de l’IPA.



L’IPA demande la libération immédiate des éditeurs et des écrivains

Genève, le 24 mai 2013 – Alors que la prochaine audience du procès de Ragip et Deniz  Zarakolu s’ouvre le 27 mai, l'Association internationale des éditeurs (IPA) continue d'exhorter les autorités turques à abandonner toutes les charges retenues contre les éditeurs et à libérer immédiatement Deniz Zarakolu qui a été détenu pendant près de 600 jours sans procès.

Les éditeurs Ragip et Deniz Zarakolu faisaient partie de plus de 40 personnes arrêtées en octobre 2011 au titre de l’enquête du Koma Civaken Kurdistan (KCK), une répression contre les milieux pro-kurdes qui a vu des dizaines de rédacteurs, journalistes et éditeurs détenus à la suite de milliers d'arrestations au cours des deux dernières années.

L’IPA estime que Ragip et Deniz Zarakolu, et plusieurs autres écrivains et intellectuels, y compris l’universitaire Büşra Ersanlı, le linguiste Mulazim Ozcan, les écrivains Aziz Tunc et Ayşe Berktay, sont poursuivis uniquement en raison de leurs publications, ce qui est contraire aux obligations internationales des droits humains de la Turquie.

Deniz Zarakolu, éditeur, écrivain, traducteur et doctorant spécialisé en sciences politiques à l'Université Bilgi, est accusé "d'être membre d'une organisation illégale» et risque jusqu'à douze ans de prison s'il est reconnu coupable. Il a été arrêté le 7 octobre 2011 et est détenu depuis, après avoir donné une conférence à l'Académie des sciences politiques du parti d'opposition pro-kurde pour la Paix et la Démocratie (BDP). Ce parti est légal, et ces académies de recherche affiliées à ce type de partis sont fréquentes en Turquie. Son père, l’emblématique éditeur Ragip Zarakolu, est accusé de «complicité avec une organisation illégale» et est menacé d’une peine allant jusqu'à quinze ans de prison. Il a été libéré le 10 avril 2012 après 160 jours passés en détention provisoire dans une prison de haute sécurité. Il risque entre 7,5 et 15 ans de prison.

Bjørn Smith-Simonsen, le président du comité de l'IPA « Liberté de publier », a commenté: « Deniz et Ragip Zarakolu sont des éditeurs francs et pacifiques. Considérer que leur activité encourage la poursuite violente des agendas politiques est une violation de leurs droits humains. L’IPA invite donc instamment les autorités turques à abandonner dès que possible toutes les charges contre Deniz et Ragip Zarakolu, et appelle les autorités turques à obtenir la libération immédiate de Deniz qui a passé, sans jugement, près de 600 jours en prison".

"La Turquie est signataire des traités internationaux relatifs aux droits humains et est donc dans l'obligation de respecter les droits fondamentaux des individus. L’IPA continue de craindre que ces droits seront refusés aux Zarakolu, et à plusieurs autres intellectuels, y compris Büşra Ersanlı et Ayşe Berktay, qui sont également accusées dans l'affaire KCK. La définition du terrorisme dans la loi anti-terrorisme de la Turquie (ATL) devrait être sérieusement réduite afin de mettre un terme aux abus ".

Informations générales :

Deniz Zarakolu a écrit des livres sur Thomas Hobbes et sur le système de la justice turque. Il a également traduit le livre ‘De Cive’ de Hobbes («Le Citoyen»). Il a travaillé à la maison d'édition Belge. Bien qu'il ait été acquitté par la suite, il avait déjà été arrêté et inculpé d'«incitation à la vengeance ou la haine » au cours d'un discours prononcé en 2002 à l'enterrement de sa mère Ayşe Nur Zarakolu, membre fondateur de la maison d'édition Belge.

En juin 2012, le 29e Congrès de l'IPA a adopté une résolution «rejetant la violence des définitions larges des termes tels que la diffamation, la sécurité d'Etat, le secret d'Etat, ou le terrorisme comme des incursions dangereuses favorisant la censure, le harcèlement des médias, et les pressions antidémocratiques (...)". Malheureusement, la stricte législation anti-terroriste de la Turquie (ATL) n’illustre que trop bien la résolution ci-dessus. Le large spectre de l’ATL a permis aux autorités turques de limiter la liberté d'expression de nombreuses personnes en Turquie, y compris des éditeurs qui ont longtemps prôné la liberté de publier pour tous les éditeurs et les écrivains. Cela est particulièrement vrai des Zarakolu. La définition du terrorisme dans l'Article 1 de l’ATL devrait être réduite et plusieurs autres dispositions de l’ATL devraient être soit abrogées (article 6/2) ou modifiées (article 7/2).

Les différents procès contre l'Union des Communautés du Kurdistan (KCK) sont en cours. A Istanbul, il y a deux procès du KCK, dont le procès de la presse du KCK où tous les accusés sont des journalistes ou des employés des médias et les charges contre eux sont strictement liées à leurs activités journalistiques quotidiennes habituelles. 44 personnes ont été inculpées, 24 d'entre elles sont toujours en prison. La prochaine audience est prévue pour les 17-19 juin 2013 à Silivri. Dans l'autre procès d’Istanbul, concernant les Zarakolu, un total de 205 accusés est en procès. La prochaine audience se tient du 27 mai au 7 Juin 2013 à Silivri.

Le blog dédié à Ragip Zarakolu : http://freedomforragip.wordpress.com/

Traduction Collectif VAN - 29 mai 2013 - 13 :00 - www.collectifvan.org


http://www.info-turk.be/417.htm#IPA

Presse arménienne : Revue des 24 et 25 mai 2013

 Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de France en Arménie le 29 mai 2013.


Ambassade de France en Arménie

Revue de la presse arménienne des 24 et 25 mai 2013

I. Politique intérieure


1. Le prix du gaz et de l’électricité sera augmenté/ A l’issue des débats à l’AN, le prix du gaz sera augmenté de 18%, passant de 132 drams (0,24 euros) à 156 drams (0,29 euros) pour un m³. Ce tarif sera appliqué à partir du 10 juillet. En conséquence, le prix de l’électricité augmentera de 8 drams par kilowatt/heure, soit 26% (environ 0,014euros), a déclaré le président de la Commission de régulation des services publics. Les députés de l’opposition ont critiqué le gouvernement pour avoir «dissimulé» cette information avant les élections. De fait, la partie russe avait augmenté le prix du gaz à compter du 1er avril, mais l’annonce officielle n’en a été faite qu’au lendemain des élections municipales. Le débat à l’AN était initialement prévu à huis clos, mais sous la pression de l’initiative civile « Prévenons la hausse du prix du gaz », les journalistes et quatre membres de cette ONG ont pu y assister.

2. Le gouvernement a approuvé le programme d'aide aux agriculteurs dont les récoltes ont été dévastées par la grêle / Le PM a précisé que les dégâts avaient touché près de 17 000 hectares s’élevant à près de 25 milliards de drams (environ 46 Meuros). Le gouvernement attribuera des subventions ciblées. L’exemption des agriculteurs d’impôts fonciers et de taxes d’irrigation coûtera au budget respectivement 200 millions de drams (environ 370 000 euros) et 530 millions de drams (environ 990 000 euros). Le PM a également annoncé que 50 centres anti-grêles supplémentaires seraient mis en place dans la région.

3. Contribution à la modernisation du système d’irrigation en Arménie /Le Conseil des directeurs de la Banque mondiale a approuvé l’attribution d’une subvention de 30 millions de dollars à l’Arménie pour la mise en place du
programme de modernisation des systèmes d’irrigation. Le coût total de l’opération étant de 37,5 millions de dollars, le gouvernement arménien apportera les 7,5 millions de dollars manquants, rapporte Joghovourd du 24 mai.

4. Les Amis européens de l’Arménie au sujet de l’augmentation du prix du gaz/ Jamanak du 25 mai reproduit la déclaration de l’organisation  Les amis européens de l’Arménie, qui estime que l’Arménie pourrait éviter les conséquences de la hausse des prix du gaz en prenant certaines mesures comme la modernisation des systèmes de chauffage et l’isolation des bâtiments, ce qui permettrait d’économiser de 50% du gaz, de rendre le marché arménien transparent et ouvert à la concurrence. Le secrétaire général de l’organisation a également souligné que le gouvernement arménien devrait insister auprès de la partie russe pour obtenir une augmentation progressive du prix du gaz.

5. Le nombre de vols aériens sera augmenté/ La coopération avec plusieurs compagnies aériennes contribuera à la baisse du prix des billets d’avion, a annoncé le directeur de l’aéroport Zvartnots lors d’une conférence de presse à l’occasion de l’inauguration du vol Tel Aviv -Erevan-Tel Aviv. La compagnie nationale Armavia ayant fait récemment faillite, de nouveaux vols effectués par des compagnies étrangères sont prévus à partir du mois de juin.

6. Armavia licencie ses pilotes / La compagnie aérienne Armavia a commencé, depuis une semaine, le licenciement de ses pilotes et
de son personnel technique. La plupart des 30 pilotes licenciés, qui n’ont pas été rémunérés pendant 5 mois, auraient l’intention de quitter définitivement l’Arménie avec leur famille. Certains d’entre eux auraient réussi à signer des contrats avec la compagnie russe Aeroflot.
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II. Questions régionales

1. La déclaration des coprésidents du Groupe de Minsk /
A l’issue de leur visite régionale et de leurs rencontres avec les Présidents arménien et azerbaïdjanais, les coprésidents du GDM ont diffusé une déclaration, récapitulant les résultats de leurs entretiens. Les deux présidents et les coprésidents ont par ailleurs réaffirmé leur engagement en faveur d’un règlement pacifique du conflit du HK et procédé à un échange de vues sur la tenue d’un sommet en fin d’année. Des rencontres avec les Ministres des AE des deux pays sont prévues dans un avenir proche.

2. Présidence du Comité des Ministres du CE / Dans le cadre de la présidence arménienne au Comité des ministres du CE, Erevan
accueillera le 31 mai la session de la Commission permanente de l’APCE. A cette occasion sont prévus des entretiens du Président de l’APCE Jean-Claude Mignon avec le Président Sarkissian, le Ministre des AE Nalbandian, le Président de l’AN Hovik Abrahamian, rapportent les médias.

III. Image de la France

1. L’Ambassadeur de France s’est entretenu avec le
vice PM arménien / Le vice PM Armen Guévorgian a évoqué avec l’Ambassadeur de France les préparatifs des 2èmes Assises de la coopération décentralisée franco-arménienne qui se tiendront cet automne à Valence.

Rédaction : Sonia Machinian
http://ambafrance-am.org/IMG/pdf/20130525-1.pdf

mardi, mai 28, 2013

Azerbaïdjan: de fausses accusations pour faire taire les critiques

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous propose ce Communiqué de presse de Human Rights Watch publié le 27 mai 2013.

Azerbaïdjan : Recours à de fausses accusations de possession de drogue pour étouffer les critiques 

Des militants ont décrit à leurs avocats des passages à tabac lors de leur détention


27 mai 2013

(Paris, le 27 mai 2013) - Les autorités azerbaïdjanaises utilisent de fausses accusations de possession de drogue pour incarcérer des militants politiques critiquent à l’égard du gouvernement, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Human Rights Watch a documenté quatre cas récents, dont trois dans lesquels les détenus ont affirmé avoir subi des mauvais traitements lors de leur garde à vue.

« L’utilisation de fausses accusations de possession de drogue pour faire taire les voix critiques n'est pas nouvelle, mais les derniers cas reflètent l’intensification de la campagne menée par le gouvernement contre ses détracteurs à l'approche des élections », a déclaré Giorgi Gogia, chercheur senior sur le Caucase du Sud à Human Rights Watch. « Ces arrestations et passages à tabac envoient un message très clair à quiconque souhaiterait s'engager de manière sérieuse dans le militantisme. »

Les autorités devraient selon Human Rights Watch mener des enquêtes indépendantes et efficaces sur les allégations de mauvais traitements et libérer les militants dans l’attente des résultats de ces  enquêtes.

Human Rights Watch a étudié les cas des quatre militants suivants, en s’appuyant sur des entretiens menés avec leurs avocats et leurs proches :

• Rashad Ramazanov (Rashad Hagigat Agaaddin), 31 ans, un blogueur arrêté le 9 mai après avoir critiqué le gouvernement sur Facebook et d’autres médias sociaux, victime par la suite de mauvais traitements ;
• Taleh Bagirov, 29 ans, un imam arrêté le 31 mars après avoir prononcé un sermon critiquant le gouvernement azerbaïdjanais et le président Ilham Aliev et son gouvernement, victime par la suite de mauvais traitements ;
• Dashgin Malikov, 22 ans, militant de Parti du front populaire de l'Azerbaïdjan, un parti d'opposition, arrêté le 26 mars après avoir critiqué le gouvernement sur Facebook et d’autres médias sociaux ;
• Mohammad Azizov, 21 ans, militant du mouvement de jeunesse NIDA, arrêté le 7 mars et victime par la suite de mauvais traitements.

Dans chacun des quatre cas, les accusations de possession de drogue étaient fondées sur une petite quantité de stupéfiants qui aurait été découverte par la police dans les poches ou porte-monnaie des détenus. Toutefois aucun des accusés n’est un consommateur de drogue, ont affirmé leurs avocats.
Pour lire l’intégralité de ce communiqué en anglais, veuillez cliquer ici.

http://www.hrw.org/fr/news/2013/05/27/azerbaidjan-recours-de-fausses-accusations-de-possession-de-drogue-pour-etouffer-les

Turquie : Hommage aux "Mères du Samedi" et aux victimes du génocide arménien

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire cette information  publiée sur le site de la FIDH le 25 mai 2013.

FIDH

La FIDH rend hommage aux "Mères du Samedi" et aux victimes du génocide arménien

Mise à jour le 25 mai 2013

Une délégation de la FIDH s’est rendue, samedi 24 mai, sur la place de Galatasaray, à Istanbul, afin d’apporter son soutien aux Mères du Samedi. Ces mères se réunissent chaque samedi depuis 1995, pour réclamer la vérité sur le sort de leurs enfants et proches disparus. Des années 70 à 90, les forces de sécurité turques ont fait disparaître plus de 800 activistes turcs et kurdes. La délégation de la FIDH était notamment composée de Shirin Ebadi, Prix Nobel de la Paix 2003 et de Nasséra Dutour, porte-parle du Collectif des familles de disparus en Algérie.

La délégation de la FIDH a ensuite rejoint Dolmabahce, toujours à Istanbul, pour rendre hommage aux victimes du génocide arménien. Les personnes présentes, parmi lesquels Artak Kirakosyan, secrétaire général de la FIDH et Yousuf Atalas, vice-président de la FIDH, ont jeté des fleurs à la mer en mémoire des disparus. C’est à Dolmabahce, le 24 avril 1915, que plus de 300 intellectuels arméniens ont été forcés de fuir et de monter dans des trains vers des destinations inconnues ; un des prémices du génocide arménien. Chaque année, à cette date, des défenseurs des droits humains turcs réitèrent cet hommage en ce lieu très symbolique.

La FIDH tient actuellement son Congrès mondial à Istanbul. Ses 164 ligues membres y sont réunies afin de définir la stratégie de la FIDH pour les trois prochaines années et d’élire, le 27 mai prochain, le nouveau bureau international.

Lire aussi :

Istanbul : 38ème Congrès mondial de la FIDH

http://www.fidh.org/la-fidh-rend-hommage-aux-meres-du-samedi-et-aux-victimes-du-genocide-13296

lundi, mai 27, 2013

Presse arménienne : Revue du 23 mai 2013

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de France en Arménie le 23 mai 2013.

Ambassade de France en Arménie

Revue de la presse arménienne du 23 mai 2013

I. Politique intérieure
1. Le programme du gouvernement vient d’être voté /Les médias en ligne rapportent que le programme du gouvernement a été adopté avec 76 voix pour (partis Républicain et Etat de droit) et 41 contre (partis d’opposition, dont les voix d’Arménie prospère). Réagissant aux critiques de l’opposition, les membres du gouvernement et les députés de la majorité sont passés à la contre attaque. Le ministre de l’Education a souligné la division qui régnait au sein des groupes parlementaires du CNA et du parti Héritage. Pour sa part, le vice président de l’AN, Edouard Charmazaov a remarqué que l’opposition « critique mais ne présente aucun programme», Haykakan Jamanak soulignant que pendant les débats, le parti Arménie prospère a gardé le silence.

2. Visite du PM dans la région d’Armavir/ Accompagné du vice PM, du Ministre de l’Agriculture, du Président de la Banque centrale, le PM s’est rendu hier soir, après la session de l’AN, dans la région d’Armavir, où plusieurs localités avaient subi les dommages de la grêle, il y a quelques jours. Au terme d’une réunion extraordinaire avec le gouverneur de la région, les maires de 46 villages et les représentants des agriculteurs, le PM a annoncé que les ceux-ci seront exemptés cette année d’impôts foncier et de taxes d’irrigation, le remboursement des crédits empruntés par les agriculteurs étant en outre gelés pendant un an. Il a par ailleurs été annoncé que le Ministère de l’Agriculture avait crée une fondation pour soutenir les agriculteurs.

3. Le prix du gaz au centre de l’attention du gouvernement /A la question de savoir pourquoi l’Arménie achète le gaz à la Russie et non pas à l’Iran, le Ministre de l’Energie et des Ressources Naturelles a déclaré, sans donner de chiffres, que le prix proposé par l’Iran était plus élevé. Le Ministre a démenti les rumeurs selon lesquelles la Centrale hydroélectrique de Vorotan serait vendue à la Russie en contrepartie d’une subvention sur le tarif du gaz. « Afin de minimiser l’influence de l’augmentation du prix du gaz sur les
consommateurs arméniens, le gouvernement a décidé d’accorder une subvention de 30% sur le prix du gaz importé» a dit le Ministre ajoutant, que les négociations avec la Russie étaient en cours. Le débat de l’AN sur le prix du gaz se tiendra aujourd’hui à huis clos.

4. Le coût des transports en commun pourrait également être augmenté / Le Ministre des transports et des communications n’exclut pas l’augmentation du prix de transports en commun : « La hausse du prix du gaz conduira à l’augmentation des prix dans toutes les secteurs».

5. Un procès contre Armavia/Le gouvernement arménien, par la voix du Comité des revenus d’Etat, a saisi la justice contre la compagnie aérienne Armavia au motif qu’elle n’aurait pas payé de taxe aérienne sur les 4 dernières années.

II. Questions régionales

1.
La déclaration de Lavrov sur le caractère inadmissible du statu quo du HK est largement commentée dans la presse arménienne/ Stépan Safarian, du parti Héritage, estime que ce « message de la Russie » est un chantage à l’Arménie, en raison de sa «  position pro-occidentale ».

2. Le politologue Manvel Sargssian a déclaré qu’il ne partageait pas l’opinion selon laquelle les visites régionales des coprésidents du GDM étaient inutiles : « S’il n’y a pas de déclaration à propos du règlement, cela ne signifie pas pour autant que le travail du Groupe de Minsk est inutile. Celui-ci est un mécanisme géopolitique puissant et les coprésidents essaient de garder le processus sous contrôle ».

3. L’entrée d’un journaliste géorgien à Bakou a été
refusée/Le motif du refus était le visa du HK dans le passeport du journaliste, écrit Haykakan Jamanak, rappelant que les étrangers ayant visité le HK sont considérés comme « persona non grata » par l’Etat azerbaïdjanais et figurent sur une « liste noire ».

III. Image de la France

1. Charles Aznavour a 89 ans aujourd’hui /
Le Président Sarkissian a envoyé une lettre de félicitation à Charles Aznavour à l’occasion de son anniversaire « Nous vous aimons et sommes fiers de vous» écrit le Président Sarkissian.

Rédaction : Sonia Machinian


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