LE COLLECTIF VAN [VIGILANCE ARMÉNIENNE CONTRE LE NÉGATIONNISME] LUTTE CONTRE LA NÉGATION DE TOUS LES GÉNOCIDES ET PARTICULIÈREMENT CELUI VISANT LE GÉNOCIDE ARMÉNIEN DE 1915 PERPÉTRÉ PAR LE GOUVERNEMENT JEUNE-TURC DANS L'EMPIRE OTTOMAN. PLUS D'INFOS SUR FACEBOOK.COM/COLLECTIF.VAN ET LE FIL TWITTER @COLLECTIF_VAN - BP 20083 - 92133 ISSY-LES-MOULINEAUX.

mardi, mai 31, 2011

L’autoritarisme d’Erdoğan sur la presse turque


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Nous avons eu pendant longtemps une presse qui fournissait une impunité totale et absolue à l’Armée et à l’État profond. Erdoğan veut être traité exactement comme ils [les journalistes turcs] ont traité l’Armée pendant des années. Comme c’est le cas pour beaucoup de choses en Turquie, la question de la liberté de la presse est trop complexe pour être comprise. D’un côté, nous avons une image déformée créée par les medias proches de l’Armée, et de l’autre nous avons l’ombre de l’intolérance de notre Premier ministre, planant sur la presse et cette ombre s’étend chaque jour qui passe. » Ainsi s’exprime le journaliste Orhan Kemal Cengiz, dans le journal turc pro-gouvernemental, Today’s Zaman. Le Collectif VAN vous propose la traduction de cet article du mardi 24 mai 2011.


Légende photo : Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan.


Today’s Zaman

Mardi 24 mai 2011

ORHAN KEMAL CENGİZ
o.cengiz@todayszaman.com

Erdoğan veut être traité comme l’Armée

Nous avons eu pendant longtemps une presse qui fournissait une impunité totale et absolue à l’Armée et à l’État profond.

Le traitement des informations et les commentaires n’étaient qu’un écran de fumée pour nous empêcher de voir le genre de péchés qui étaient commis par l’État profond en Turquie. Choisissez juste quelques dates critiques et parcourez nos grands médias de ces jours-là. Essayez de voir comment ils ont couvert les pogroms des 6-7 septembre 1955 par exemple. Vous n’en croirez pas vos yeux. Vous ne pourrez pas comprendre, à partir de leur traitement des événements, ce qui est vraiment arrivé à nos citoyens grecs et à leurs biens, qui a attaqué les minorités les 6-7 septembre, etcetera etcetera.

Vous n’avez pas besoin de remonter aussi loin dans notre histoire. Essayez simplement de voir comment nos grands medias ont couvert la destruction des villages, les assassinats ciblés, la torture systématique et toutes les horribles violations des droits l’homme survenues dans les années 1990 en Turquie. Si vous regardez nos “grands” journaux, vous n’aurez aucune idée de ce qu’il s’est réellement passé dans cette région. On estime qu’environ 3 500 villages kurdes ont été détruits par les forces de sécurité. Essayez simplement de voir si un seul de ces incidents a jamais été relaté, ou même mentionné ou a fait l’objet d’une enquête, même en tant qu’allégation, dans ces journaux. Vous ne verrez rien ; c’est le silence absolu !


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L’autoritarisme d’Erdoğan sur la presse turque

mardi, mai 24, 2011

La Knesset va débattre du génocide arménien d’ici peu


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Une commission de la Knesset a annoncé son projet de se réunir pour tenir son premier débat officiel public sur le génocide arménien. "Cela fait bien trop longtemps que le génocide arménien est utilisé comme un pion par le ministère des Affaires étrangères ", a déclaré la cheffe du groupe parlementaire du Meretz, Zehava Gal-On, ajoutant qu’Israël avait choisi de "sacrifier les valeurs de la mémoire, la reconnaissance et la commémoration sur l’autel de petits intérêts." » La députée du Meretz a conclu qu’Israël a choisi jusqu’à maintenant "d’adopter la position turque qui est de refuser de reconnaître le génocide arménien." Tzachi Hanegbi, le président du Comité des Affaires étrangères, a annoncé le 18 mai 2011 que le débat se tiendrait dans les deux semaines à venir. En raison d'un accord entre le gouvernement et la Knesset, la discussion ne se tiendra pas en séance plénière, mais devant un comité de la Knesset, probablement celui des Affaires étrangères et de la Défense. La Knesset débattra du génocide arménien alors que ...

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La Knesset va débattre du génocide arménien d’ici peu

lundi, mai 23, 2011

Turquie : le complot contre le Patriarche grec orthodoxe, relié à Ergenekon


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Un procès pour complot d’assassinat à Istanbul du chef spirituel des chrétiens orthodoxes a été relié au procès en cours d'Ergenekon, un réseau criminel soupçonné d’avoir voulu renverser le gouvernement turc. La décision de fusion des procès a été annoncée jeudi 5 mai 2011 lors de l’audience dans le cadre du procès pour la tentative d’assassinat du Patriarche grec orthodoxe, Bartholomée Ier. On pense que le complot pour tuer Bartholomée fait partie du plan d'action de l'Opération Cage, un complot subversif conçu par des officiers militaires qui cherchaient à saper le gouvernement en faisant assassiner des non-musulmans et en commettant d’autres actes de terreur. Le plan Cage aurait été mis en place sur ordre d'Ergenekon. Les documents du plan Cage qualifient ...

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Turquie : le complot contre le Patriarche grec orthodoxe, relié à Ergenekon

vendredi, mai 20, 2011

Rabbi Albert Gabbai : « reconnaître le génocide arménien »


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Rabbin Albert Gabbai, qui dirige la Congrégation Mikveh Israel à Philadelphie, lance un vibrant appel aux Juifs et à Israël pour la reconnaissance du génocide arménien, en constatant que « Malheureusement, l’État d’Israël ainsi que les principales organisations juives, ont un triste record en matière de reconnaissance officielle du génocide arménien ». Il décrit les pressions de la Turquie pour bloquer toute reconnaissance du génocide arménien de 1915 et déclare : « Nous, juifs, sommes très sensibles à l’utilisation du terme "Holocauste" et nous avons raison d’en déplorer sa banalisation. Et pourtant, les Arméno-Américains ont raison de comparer leur génocide à notre Shoah. (…) Nous voulons être une "lumière pour les nations." Par conséquent, nous avons le devoir de tendre la main aux Arméno-Américains et de leur offrir notre solidarité dans leur combat pour faire reconnaître leur génocide, comme celle que nous recevons (et que nous sommes tout à fait en droit d’attendre) pour notre holocauste. » Le Collectif VAN vous propose la traduction d'un article en anglais publié sur le site The Jewish Exponent le 11 mai 2011.

Légende photo : Rabbi Albert Gabbai dirige la Congrégation Mikveh Israel à Philadelphie.

Opinion : il serait temps de reconnaître le génocide arménien

11 mai 2011

The Jewish Exponent

Que diriez-vous si le monde niait que l’holocauste ne soit jamais survenu ? Ou que quelque chose comme cela a pu se produire, mais à très petite échelle, et comme dommage collatéral compréhensible alors qu’une guerre faisait rage ? Ou que cela est exagéré et exploité aujourd’hui pour créer un sentiment de sympathie non méritée ?

C’est ce que ressentent les personnes d’origine arménienne en ce qui concerne leur génocide qu’ils appellent tseghasbanoutioun. Ce terme est utilisé pour décrire les événements de 1915, lorsque, pendant la Première guerre mondiale, les membres de la majorité turque, encouragés par une minorité de Kurdes, ont massacré 1,5 million d’Arméniens chrétiens qui étaient tous des citoyens de l’Empire ottoman.


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Rabbi Albert Gabbai : « reconnaître le génocide arménien »

jeudi, mai 19, 2011

L’importance de la Turquie se fane avec le Printemps arabe


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « L’agitation et troubles régionaux menacent les alliés d’Ankara tels que Khadhafi et Assad, tout en créant de nouveaux rivaux comme l’Egypte. Les nouvelles réalités du Moyen-Orient ont pris Ankara par surprise. Si la Turquie s'est rapidement identifiée à l'opposition égyptienne, appelant le Président Hosni Moubarak à se retirer, la politique turque a le plus souvent été caractérisée par des volte-face, car elle essaie d'équilibrer ses affinités envers la démocratie et la stabilité et de s'attacher à la partie qui sortira probablement victorieuse de ce chaos. À un niveau abstrait, la Turquie fournit quelques enseignements et quelques exemples à la région. Mais sur la question de la réforme politique et économique et de la construction de la nation, le pays clé reste l'Egypte ». Le Collectif VAN vous propose la traduction d’un article de David Rosenberg paru dans The Jerusalem Post le 8 mai 2011.


Photo : Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

L’importance de la Turquie au Moyen-Orient se fane avec le Printemps arabe

De DAVID ROSENBERG / THE MEDIA LINE
8 mai 2011 - 12:31

The Jerusalem Post

L’agitation et les troubles régionaux menacent les alliés d’Ankara tels que Kadhafi et Assad, tout en créant de nouveaux rivaux comme l’Egypte.

Les factions palestiniennes rivales, le Hamas et le Fatah, ont signé leur pacte d’unité nationale si longtemps attendu, mercredi dernier. Or la cérémonie ne s’est pas tenue à Istanbul comme l’espérait le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, mais au Caire.

Moins d’une semaine auparavant, Davutoglu avait dû annuler le meeting prévu des leaders palestiniens après avoir appris qu’il avait été organisé par l’Egypte qui avait préparé un pacte d’unité national derrière son dos. Davutoğlu a assisté à la cérémonie en tant qu’invité et non de sponsor.

Le revers essuyé par la Turquie sur le front palestinien, sur lequel elle a travaillé assidûment pour mettre fin à quatre ans de dissensions entre le Hamas et le Fatah, est le dernier signe indiquant que le grand rôle décisif directeur que voulait tenir la Turquie au Moyen-Orient prend fin, face aux changements provoqués par le Printemps arabe.


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L’importance de la Turquie se fane avec le Printemps arabe

jeudi, mai 12, 2011

Génocide arménien : profanation du Mémorial de Sydney


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Comité National Arménien d'Australie (ANC Australie) a condamné les actes de vandalisme à l'encontre du monument dédié aux victimes du génocide arménien dans la ville de Ryde, Sydney. Le monument, qui se dresse à la mémoire des 1.500.000 Arméniens innocents, hommes, femmes et enfants qui ont péri aux mains du gouvernement turc ottoman, a été découvert vandalisé juste une semaine après la commémoration annuelle du génocide arménien par le Conseil municipal de la ville de Ryde. Le Collectif VAN vous livre la traduction de ce Communiqué de presse en anglais publié sur le site du Comité National Arménien d'Australie le 7 mai 2011.


Légende : Légende : De haut en bas, la plaque de bronze et le mémorial avant dégradation. En-dessous, à gauche, la stèle lors de la dernière commémoration du génocide arménien et à droite, la stèle après destruction.

Photographie de la stèle avant dégradation : Copyright David Roden

Armenian National Committee of Australia

Communiqué de presse

L'ANC d'Australie condamne la profanation du monument du génocide arménien de Sydney

7 mai 2011

SYDNEY: Le Comité National Arménien d'Australie (ANC Australie) a condamné les actes de vandalisme à l'encontre du monument dédié aux victimes du génocide arménien dans la ville de Ryde, Sydney.

Le monument, qui se dresse à la mémoire des 1.500.000 Arméniens innocents, hommes, femmes et enfants qui ont péri aux mains du gouvernement turc ottoman, a été découvert vandalisé juste une semaine après la commémoration annuelle du génocide arménien par le Conseil municipal de la ville de Ryde.

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Génocide arménien : profanation du Mémorial de Sydney

vendredi, mai 06, 2011

La Turquie rénove les églises arméniennes d’Ani


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le gouvernement turc souffle le chaud et le froid. Après l’ordre de destruction du monument de Kars dédié à la « réconciliation » arméno-turque, voici qu’il annonce la rénovation de l’une des églises de l’ancienne capitale arménienne d’Ani, située à la frontière avec l’Arménie. La Turquie a déjà restauré l'église d’Aghtamar située sur une île rocheuse du lac de Van, une église du Xe siècle qu’elle a transformée arbitrairement en musée. Plus récemment, la restauration de l'église de Tigran Honents et celle de la mosquée de Manucehr, une église convertie en mosquée lors de l’invasion des Turcs Seldjoukides à Ani, ont été achevées. Le nouveau projet est lancé en partenariat avec le Fonds Mondial des Monuments afin de conserver les ruines de la cathédrale et église du Saint Sauveur à Ani, situé à 40 kilomètres de la ville turque orientale de Kars. Ankara a compris que la restauration du fabuleux patrimoine architectural de l’Arménie occidentale pouvait lui être profitable à bien des égards : redorer l’image de la Turquie auprès de l’Union européenne, améliorer les relations avec l’Arménie voisine, amadouer la diaspora arménienne, et surtout attirer des touristes [très souvent issus de cette même diaspora] et en tirer des bénéfices économiques conséquents. Mais n’oublions pas que des centaines de nationalistes du MHP avaient été autorisés par le même gouvernement AKP à faire leurs prières islamiques (Namaz) du vendredi 1er octobre 2010 en la Cathédrale arménienne de la Sainte Vierge à Ani. Cette profanation „légale“ avait été organisée en signe de protestation contre la première et unique liturgie annuelle qui s’était tenue peu auparavant en l’église arménienne d’Aghtamar… Oui, décidément, le gouvernement turc souffle le chaud et le froid. Le Collectif VAN vous propose la traduction d'un article en anglais du journal turc Hurriyet Daily News publié le 5 mai 2011.

Photo : L’église du Saint Sauveur à Ani, à la frontière entre la Turquie et l’Arménie dans la province de Kars. http://araratmagazine.org/2010/09/but-they-are-not-in-ani/

Pour faire un geste, la Turquie rénove un monument arménien

Jeudi 5 mai 2011
ANKARA, Turquie – The Associated Press

La Turquie et l'Arménie sont enferrées dans un âpre conflit depuis des décennies concernant les massacres d'Arméniens qui ont eu lieu dans les dernières années de l'Empire ottoman [Nota CVAN : le journaliste ne connaît pas l’usage du mot génocide…]. Les efforts de normalisation des relations ont subi un revers en raison du conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan sur la question du Haut-Karabagh. L'Azerbaïdjan est un allié proche de la Turquie.

La Turquie, cependant, dit qu’elle s’est engagée à améliorer les liens avec l'Arménie et elle a déjà restauré l'église d’Aghtamar [Nota CVAN : en fait, le journaliste utilise l’orthographe turque « Akdamar » qui change le sens du nom et efface son origine arménienne], qui date du 10ème siècle, située sur une île rocheuse du lac de Van, en Turquie orientale. Elle a aussi permis qu’une fois par an une messe y soit célébrée, un geste envers l’Arménie et sa propre minorité ethnique arménienne.


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La Turquie rénove les églises arméniennes d’Ani

jeudi, mai 05, 2011

Arméniens : les dindons de la France ?


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Réuni le mercredi 4 mai 2011, le Sénat a rejeté la proposition de loi visant à réprimer la contestation de l'existence du génocide arménien en adoptant par 196 voix contre 74 une motion opposant l'exception d'irrecevabilité à ce texte. Robert Badinter a souligné « que les auteurs de cette proposition de loi, emportés par la compassion, sont tombés dans un piège, qu'ils tendaient du même fait à la communauté arménienne elle-même. Car, depuis la révision de 2008, un texte qui s'enracine dans un autre autorise le Conseil constitutionnel à se saisir de la constitutionnalité du premier, dès lors que lui serait posée une question prioritaire de constitutionnalité. J'en appelle à tous les hommes de cœur : cette initiative conduirait au contraire du but poursuivi. »

Autrement dit, selon l’ancien garde des sceaux, la loi pénalisant la négation du génocide arménien ne doit pas être rattachée à la loi du 29 janvier 2001 par laquelle « La France reconnaît publiquement l’existence du génocide arménien », car elle rendrait la loi de 2001 susceptible d’être retoquée au niveau constitutionnel.

Bigre. Les officines de l’Etat turc doivent amèrement regretter leur lobbying effréné à l’encontre de la loi pénalisant le négationnisme…

Certains ont estimé que Robert Badinter faisait un chantage inapproprié. Pourtant il est difficile d’imaginer qu’un homme de sa stature, Président du Conseil constitutionnel de 1986 à 1995, se fourvoie dans une interprétation erronée du droit.

Selon François Pupponi (PS), député-maire de Sarcelles, un nouveau texte doit être de nouveau déposé à l’Assemblée nationale : ne serait-il pas souhaitable que des spécialistes du droit constitutionnel se penchent sur la rédaction de ce projet de loi et veillent à ce qu’il ne soit pas un Article 2 de la loi de 2001 ?

Tout comme il serait bon que les nouvelles initiatives soient portées par toutes les tendances politiques, seul gage de réussite. Autre piste évoquée : l’application en France de la Loi-Cadre européenne. Mais celle-ci ne réprimerait que la négation des génocides reconnus devant une juridiction internationale.



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Arméniens : les dindons de la France ?

mardi, mai 03, 2011

Commémoration du Génocide des Arméniens : Intervention de Jean-Paul Bret


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous soumet ici le discours de Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne, prononcé le 23 avril 2011 à l'occasion de la commémoration du Génocide des Arméniens.


Intervention de Jean-Paul Bret


samedi 23 avril 2011

Reconnaissance du génocide arménien de 1915

Mesdames et messieurs,

Lorsqu’il y a quelques années nous avons choisi d’organiser cette veillée en souvenir du génocide des Arméniens, nous avions l’ambition de faire vivre la culture arménienne, de la faire découvrir à ceux qui ne la connaissaient pas, de la révéler quand les organisateurs du génocide avaient, au contraire, choisi de la faire disparaître 90 ans plus tôt, dans l’Empire ottoman. Ce faisant, nous voulions également porter la parole de la reconnaissance sur la place publique afin de dire notre indignation à ceux qui doutent, à ceux qui nient, donc à la Turquie d’aujourd’hui.

Si la société turque évolue, si elle aspire à entrer dans l’Europe, elle persiste dans son mensonge sur l’histoire arménienne, mensonge qu’elle diffuse par ses diplomates, par ses universitaires, par ses intellectuels. Certes, il existe aujourd’hui des historiens et des artistes, comme le prix Nobel de littérature Oran Pamuk, qui exigent de sortir la question arménienne du silence, mais ils n’en demeurent pas moins une minorité.

C’est mieux que rien. Toutefois, leurs prises de position, encore trop isolées, restent insuffisantes. Depuis 96 ans, le génocide arménien demeure le très grand tabou de la Turquie et de ses autorités. Comment accepter qu’en Turquie, le nom des principaux responsables du génocide, qu’ont été Talaat Pacha, Enver Pacha, Djemal Pacha soit donné à des espaces publics et même à des écoles, c’est-à-dire là où s’apprend l’histoire, là où se construit la citoyenneté ?


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Commémoration du Génocide des Arméniens : Intervention de Jean-Paul Bret

Sénat : être du côté de la dignité ou de l’indignité


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Marcel Kabanda, Président de l’Association Ibuka France qui sauvegarde la mémoire des victimes du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, a eu l’amabilité de nous transmettre le discours qu’il a improvisé magistralement le dimanche 24 avril 2011, lors de la 96e commémoration du génocide des Arméniens à Paris. Le Collectif VAN diffuse ici ce texte que Marcel Kabanda a retranscrit de mémoire : « Aujourd’hui, la négation a trouvé ses supporters du côté où on l’attendait le moins, du côté des historiens. Ceux qui, au nom de la liberté pour l’histoire, multiplient des obstacles au vote des lois contre le négationnisme, peuvent-ils nous prouver que la loi Gayssot a empêché les recherches et études sur la Shoah ? (…) Il y aura un avant et un après 4 mai, on saura qui est du côté de la dignité et qui est du côté de l’indignité. » Pour mémoire, le 4 mai 2011, après 4 ans de blocage, le Sénat français doit se prononcer sur la loi tendant à sanctionner la contestation du génocide arménien. Le CCAF appelle à un rassemblement le 4 mai à 14H devant le Sénat.


Dimanche 24 avril 2011

Paris

Chers amis,

Je vous remercie de m’avoir convié à cette cérémonie d’hommage aux vôtres disparus voici 96 ans. Mais en même temps que je pense aux souffrances qu’ils ont endurées, à l’avilissement dont ils ont été l’objet, je pense aussi à votre courage, à votre obstination à maintenir leur mémoire, à demander que justice soit faite. Dans l’introduction à cette cérémonie, il a été dit que c’est le génocide le plus connu de l’histoire. J’ajouterais que c’est le crime le plus long de l’histoire. 96 ans de négation, de mensonge, sont 96 ans de perpétration du génocide. Le bourreau, dit-on, tue deux fois, une fois physiquement, une seconde fois en niant le crime.


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Sénat : être du côté de la dignité ou de l’indignité